Pour notre deuxième devoir créatif/analytique, nous devons utiliser la puissance expressive de la langue française pour transcrire nos sensations et émotions... l'empreinte de la langue française en nous. Pour choisir notre sujet, nous avons plusieurs options inspirées par Henri Michaux et Gherasim Luca :
1) travailler sur une position de notre corps (comme dans le poème "Crier")
2) inventer un animal imaginaire symbolique (comme dan le poème "L'enanglom"
3) travailler à partir des sonorités d'un mot (comme dans le poème "Dans la nuit")
ou
ou
4) travailler à partir de la structure d'un poème précis. (au choix de l'étudiant)
Ils pourront également s'inspirer des texte poétiques de Gherasim Luca empruntés au recueil "Héros-Limite".
Ils pourront également s'inspirer des texte poétiques de Gherasim Luca empruntés au recueil "Héros-Limite".
Au total, cet exercice doit nous permettre de découvrir de nouveaux mots (chercher le mot juste) et de parvenir à utiliser la langue française de façon littéraire...
Un Immense Accomplissement pour chacun des étudiants de la classe.
En voici quelques exemples:
QUELQUES TRAVAUX INSPIRÉS PAR "LA NUIT" ET PAR L'ÉCRITURE "ONTOPHONIQUE" DE GHERASIM LUCA
=> COLTON :
=> MARISA :
Un Immense Accomplissement pour chacun des étudiants de la classe.
En voici quelques exemples:
QUELQUES TRAVAUX INSPIRÉS PAR "LA NUIT" ET PAR L'ÉCRITURE "ONTOPHONIQUE" DE GHERASIM LUCA
=> COLTON :
« Une Maladie Malheureuse »
Mal mal ma ma mal ma mâle un mâle le mal ma mâle mal mâle
maman mâle, est mal le mâle est mala mal malade, le mâle est malade ma maman
mal, la la le ladie il mal mala mâle l’a dit, maladie ma ma malade m’a dit le mâle
mal a dit, a dife ma maladif le mâle maladif et la maladie malin, in malin mâle
la malade mâle ma mal, maux malaise leze malaise ma ma chaise, malaise chaise
cha chah chance, mince ma me mince chance ma ma malchance, lance an an malan
malandrin, mal maladie lance chance cance air l’air cance l’air mal mal heure
l’heure mal cancer, maladie mal l’a dit chance cance malandrin cancer le
malandrin de la vie va va vie, lit le la lis il ma, m’a dit, ne ne ne rit ne
lis, le lit vit vit vie vie vis vis vie vit vite vite le lit se ça, c’est mal
malade ma mal l’heure, malheur le malheur maman mâle malade, c’est le cancer
serre ge ga guerre le cancer, en a enfer à enfer le la le cancer, MAL MALADIE
malheur le cancer ! le cancer d’un père papa pas pa pas père, se sa soi
soit le père malade maladie, papa père perd perde pas de joie a l’heure
papa joie je jeu jeu, ja jeu jeune le père a l’heure, me ma malade mama le père
me ma mama papa, je le ma meurt meurt, mort mort morte, morte, te te tu es, ta ma,
malade meurtre, mort, meurtre, meuro euro éro héro héro ma mon héro mal malade
maladie mal a dit, mal mal, l’heure malheur le mal maladie, malheur malin mal
mal en malencon, contre, maladie malencontreux mal ma mon la maladie contre
malencontreux eux euse, se me ma euse, malheureuse mal mon heure malheur malade
maladie malheureusement malheureuse euse, me ma maman mal Une Maladie Malheureuse.
« Ne laissez rien voler votre joie »
Mon Analyse
J’ai écrit
le poème « Une Maladie Malheureuse ». C’est inspiré par le poème
« Passionnément » de Gherasim Luca. Je l’ai écrit de la même manière
et il termine avec la phrase « Une Maladie Malheureuse ». Au début,
j’ai voulu utiliser seulement le mot « maladie » mais j’ai décidé
qu’il n’était pas suffisamment long. Alors, j’ai ajouté le deuxième mot, qui
commence avec le même son et les mêmes lettres que le premier. Je joue un peu
avec les mots comme Michaux dans ses poèmes. J’ai aimé utiliser des sons
similaires mais des mots complètement différents. Je trouve le mot
‘maladie’ vraiment intéressant, mais j’ai décidé aussi de faire un petit
hommage à un ami de ma famille qui est mort le cinq avril, deux mille quinze.
Alors, j’ai utilisé quelques mots spécifiques de sa famille.
Alors,
j’ai choisi le mot ‘maladie’. J’aimais les sonorités de ce mot. J’ai entendu
‘mal a dit’ et ‘mal’ au début. J’ai pensé que c’était assez pour commencer le
poème. Mais, en classe Dr. Cros a dit d’utiliser un mot de quatre ou cinq
syllabes. J’ai ajouté ‘malheureuse’ après quelques minutes en pensant à des
adjectifs. J’ai cherché des mots dans le dictionnaire français qui commençaient
avec ‘ma’ ou ‘mal’. J’en ai trouvé beaucoup, et j’ai fait une liste. Puis, j’ai
commencé à écrire le texte. J’ai commencé avec les sons de ‘ma’ et ‘mal’. En disant
le mot ‘mal’ j’ai pensé à ‘mâle’ et j’ai commencé à l’utiliser. C’est aussi bien
parce que je parle d’un homme avec le cancer. Alors, le mot mâle, quelque chose
de masculin, marche bien dans le sens du texte.
Pendant que j’écrivais le texte, j’ai
appris quelques mots comme maladif, malandrin, malencontreux, et malin. Tous
ces mots marchent dans le contexte de mon texte. Les mots qui commencent avec
‘mal’ ont la même racine et ont alors une signification similaire aussi. Je voulais écrire l’histoire d’un père qui
est vraiment malade, mais qui est trop jeune pour mourir. C’est une histoire
personnelle, mais très applicable au texte parce que j’ai choisi le mot maladie
avant de décider d’ajouter l’histoire personnelle.
J’ai
essayé de mettre des petites phrases dans le texte, mais c’était difficile de
rester avec des sons de ‘maladie’ et d’utiliser des phrases aussi. C’est aussi
nécessaire que je lise le texte. Les sentiments et émotions du dedans ne
peuvent pas être expliqués sans la voix de l’écrivain. Au milieu du texte, on a
l’apogée des émotions et sentiments. Quand c’est évident qu’on a le cancer on
sait qu’on va mourir. Ça c’est vers le point culminant du texte, après lequel
je commence avec ‘meurt’. Les sons des mots dans ce texte peuvent être comme le
cœur d’un homme qui vient de mourir. À la fin du texte, il termine très
brusquement, comme la vie peut-être. On ne sait jamais quand le dernier jour
arrivera.
Ce
n’était pas trop difficile d’écrire ce texte. Je sais que je ne l’ai pas écrit
exactement comme Luca, mais c’est parce que j’ai essayé d’utiliser des petits
références à Michaux. Avec les sons ‘ma et mal’ qui se répètent, j’imagine un
homme au lit qui est très faible et essoufflé. J’espère qu’on peut trouver les
mêmes sentiments que moi. Quand je le lis, je veux transmettre mes émotions aux
autres. Il y a une tristesse qui existe, mais aussi une scène frénétique avec
la mère et les enfants qui regardent le père. Je ne sais pas quoi de plus expliquer.
Il faut qu’on écoute le texte créatif, et c’est comme ça. C’est une mélange de
Michaux et Luca, mais plutôt Luca bien sûr. Le texte rime un peu, mais c’est
plutôt l’intérieur des mots que j’ai essayé d’utiliser. Aussi, les sons des
mots avec la scène qu’on peut imaginer. On peut beaucoup écrire à partir d’un
mot, mais, cela explique tout ce que j’ai fait.
Mono
Mono
Mon non
Mon nom
Mon nombre : une
Mon amour : lune
Mais est-ce qu’un existe sans les deux
Mais est-ce que j’existe sans tes feux
Mon non
Mono
Mais non !
Mon âme
Mon aime
Mon ennemi.
Mon meurtre
Montre-moi le chemin vers la liberté
« Mon » tristesse depuis la puberté.
Mon avant
Mon vent, mon esprit, mon haleine. Tous en chaîne.
Moi, non
Toi, non
Je suis mono.
Réflexion : (Note : « le sujet » est une personne
féminine)
Faire quelque chose à la manière d’Henri Michaux
n’est pas facile. Le génie littéraire travaille avec des mots d’une façon
profonde, saisissante et touchante. Comme Mozart a révolutionné la musique de
son époque, en créant quelque chose de précieux, Michaux a changé la poésie en
réanimant le regard des lecteurs.
Pour mon
projet j’ai décidé de créer un poème
similaire à « La Nuit ». «La
Nuit » est très technique et profond et c’est pour cela que le poème m’a inspirée.
J’ai écrit ce poème à propos de quelqu’un qui réfléchit sur un amour perdu.
J’ai sélectionné le mot « mono » pour son sens concret mais
aussi pour la gentillesse et la douceur
du mot. Je voulais ce paradoxe entre la connotation littérale de la tristesse
de la solitude et de la beauté et la simplicité du mot.
Le poème est assez simple mais chaque mot a
beaucoup de signification. J’ai joué
avec le pronom possessif « mon » dans le mot « mono ».
Chaque pronom possessif est « mon » opposé à « ma » ou
« mes » pour signaler la masculinité de l’amour perdu. J’ai gardé cette
masculinité au cours du poème, même quand j’ai dû ignorer les règles
grammaticales. (Par exemple j’ai écrit « mon tristesse » et non pas
« ma tristesse » pour garder la masculinité et la sensation
synthétique entre « moNTR moi » et « moN TRistesse »).
Une certaine quantité et qualité d’ambiguïté reste à l'intérieur du poème. Par exemple, j’ai utilisé le mot « non » comme un
substantif. L’amour non partagé est souvent « un non » dans la vie
des cœurs et j’aimais que cette manière sonore coule avec le mot
« mono » qui signifie quelque chose de triste. Un autre exemple de
cette ambiguïté est dans la séquence « Mon nombre : une// Mon
amour : lune ». Je voulais ajouter ces deux-points pour que les
lecteurs du poème puissent vraiment comprendre que l’auteur est seul (le nombre
un) et pour que le mot « lune » soit très accentué. Le mot « lune » est important ici
dans le poème parce qu’il représente deux choses essentielles de l’amour de
l’auteur. La lune signifie que l’amour est distant et aussi mystérieux. La fin
de l’amour est confuse pour l’auteur comme la lune dans la nuit.
La séquence qui suit est la première pause dans le
poème. Ici, le sujet pose des questions sur le mystère de cette fin. Le thème de la
sonorité de « m » continue avec le mot « mais ». Il n’y a
pas de point d’interrogation parce que la phrase est plus une demande qu’une
question. De plus, il n’y aura personne qui va répondre à la question.
La pièce continue avec un flot de mots autour de
« mono ». Il faut noter qu’à la fin du poème, j’ai introduit le son
de « t » dans les mots « montre, meurtre, tristesse ». Le
« t » est un bruit plus violent et sévère que les sons gentils « m » et « o ».
L’introduction de ce son veut dire qu’ici le sujet est entré dans le désespoir.
La tristesse n’est plus gentille et douce, mais forte et dure.
La troisième pause dans le rythme typique du poème
est avec la ligne « mon vent, mon esprit, mon haleine. Tous en
chaine ». Ici, la vitesse du poème est plus rapide. Je voulais donner
l’impression que le sujet a des difficultés à respirer. J’ai fini cette phrase
avec « tous en chaine » pour exprimer le sens que tous dans la vie sont
connectés mais aussi que la souffrance du poète est un peu comme une prison et
une trappe.
Les deux dernières lignes du poème ne commencent
pas par « m ». J’ai continué avec le son « t » dans le mot « toi »
pour jouer avec l’idée que l’essence de l’amant ou de « toi » est
dure et difficile pour le sujet. La ligne finale commence avec le mot
« je » qui veut dire la même idée que moi, mon, ma, etc. mais d’une autre manière. Ce changement symbolise
que la tristesse va continuer dans l’esprit du poète mais le sujet a changé.
QUELQUES TRAVAUX INSPIRÉS PAR LA SONORITÉ D'UN MOT FRANÇAIS :
=> SARAH :
C’est noir et minuit avec
mon chéri,
La journée il avait dormi,
Mais maintenant, avec des
mots silencieux et des sentiments puissants,
Il crie pendant toute la
nuit,
Il connaît toute ma vie,
Et souvent je n’ai pas
envie, de parler avec lui,
Mais je ne peux pas y échapper, parce qu’il me poursuit
Je vous explique, alors,
soyez sympathiques :
Ce qu’il me dit, ce sont
des mots qui me détruisent,
Bien sûr, vous voyez qu’il
n’est pas toujours gentil,
Et heureusement, quelquefois, je me
reconstruis.
Parfois, quand il n’a pas
d’ennuis
Il m’aime et il m’apprécie,
Avec ses mots doux et consolants
qui me guérissent
Mais en fait, je ne suis pas sa chérie….
Parce que c’est comme
s’il m’anéantissait
Ces mots-là qui me font souffrir
de trouille
Donc, je pense qu’il n’y
a qu’une chose logique :
Je refuse ! Je le
rejette !
Je ne peux plus supporter
cette bête !
Alors j’ai fini avec cet
« ami »
Qui fait partie de mon
esprit,
Qui s’appelle… Souci.
Sarah Winstead
Honors 412
L’écriture d’Henri Michaux m’a beaucoup inspirée.
J’ai beaucoup aimé son idée de représenter des sentiments et des expériences intérieures
de l’esprit d’une façon physique. J’avais été inspiré le plus par le poème
« Crier » et « Nuit ». J’ai aimé « Crier » le
plus pour le contenu dramatique et les mots crus et vivaces qui ont aidé à construire
ce sens dramatique du poème. J’ai voulu créer un poème qui était un peu
frappant ; cela veut dire que j’ai voulu quelque chose avec laquelle les
lecteurs peuvent sentir des affinités. C’est pourquoi j’ai choisi l’idée d’une
relation malsaine parce que tout le monde peut comprendre le sentiment d’une
mauvaise relation. J’ai voulu parler des soucis comme s’ils étaient une autre
personne. La métaphore rend le poème plus intéressant et elle aide le lecteur à
mieux comprendre la gravité des sensations de « l’espace dedans » moi.
La raison pourquoi j’ai choisi cette idée n’était
pas seulement pour les lecteurs ; je suis une personne qui doit combattre
contre les soucis et les méchantes pensées envers moi-même. Cela n’est pas que je
souffre de dépression, mais quelquefois je lutte parce que je suis souvent
pessimiste et soucieuse. Ces aspects de ma personnalité sont difficiles parce
que quand quelque chose de mauvais se passe, j’ai tendance à me critiquer sévèrement.
Alors en écrivant ce poème, j’ai voulu décrire le sentiment que je ressens
quand je lutte contre mes soucis et mes pensées critiques. Pour moi, la
situation entre moi et mes soucis ressemble un peu à la relation fatiguant que j’ai
décrite dans le poème. Nous avons une relation un peu bipolaire, dans laquelle
je permets à mes soucis de me suivre partout, de m’empêcher de dormir pendant
la nuit, de contrôler mes sentiments, et de déformer ma connaissance de ma
propre valeur. Quand je me permets de me traiter comme cela, je ne me permets
pas de m’accepter moi-même, et cela montre que je lutte contre aimer qui je
suis actuellement. Je n’ai pas besoin d’être parfaite, mais souvent, c’est
comme si je créais les attentes de moi-même qui ne sont pas réalistes. Tout
cela, bien sûr, me rend plus pessimiste et triste.
Quand j’essaie de ne pas faire cela, les mots sont
plus consolants comme « l’homme » dans le poème. A la fin, j’ai décidé
de rompre avec cet homme qui s’appelle « Souci », parce que les
soucis étaient une des choses à laquelle j’ai renoncé pour Pâques. Et
maintenant, parce que c’est la fin de Pâques et j’avais essayé très dur pendant
ces quarante jours, je peux dire que j’ai réussi en apprenant à rompre avec mes
soucis. Alors ce poème est une sorte de victoire personnelle pour moi. C’est la
preuve que c’est moi qui décide de ce qui me rend triste, et que finalement, j’ai
décidé de ne pas être pleine de soucis afin qu’ils n’aient pas de pouvoir ou de
contrôle sur moi. Alors, en persévérant, en faisant des erreurs et en
recommençant, j’ai mieux appris à comment de « rompre » avec les
soucis. La chose que je pense, est la plus importante de ce poème, c’était l’idée
de la réussite et de la victoire en se débrouillant avec une chose très
difficile. J’ai voulu montrer la gravité de cette difficulté en écrivant le poème
(au début) d’une façon très triste et grave, afin que la victoire en contraste,
puisse sembler plus courageuse et avoir un sens plus profond.
Au début de ce projet, quand j’étais en train de
penser au sujet du poème, j’ai voulu jouer avec le même son phonétique que ceux
dans le poème « La Nuit » par Henri Michaux. J’avais été inspirée par
les sons phonétiques dans le poème parce que j’ai beaucoup aimé le son et aussi
parce qu’il y a beaucoup de mots intéressants qui se terminent avec ce son.
J’avais pensé que ces mots intéressants rendraient mon poème plus intéressant. Après
que j’aie choisi le son, j’ai voulu utiliser le mot « esprit » parce que le mot a plusieurs significations. La
première signification, c’est l’idée d’une âme, et les autres significations du
mot se focalisent sur l’idée des sentiments ou les processus intérieurs de la tête. J’ai décidé de continuer avec l’idée de
l’esprit au lieu de l’idée de l’âme parce que j’ai trouvé que l’usage de ce mot
mieux marchait mieux avec le sujet dont j’ai voulu parler.
Ce qui est intéressant avec le son, c’est qu’il
change l’humeur ou le sentiment du début et du milieu du poème. En général, le
son que j’ai choisi est vraiment doux. Cela veut dire que le son est très
agréable à écouter, et il me rappelle le sentiment de la tranquillité ou le
calme. Quand on analyse le poème, on
voit qu’il y a un contraste entre le contenu et le son du poème. Tandis que le
contenu du poème est quelquefois triste, grave, ou déprimant, le son de chaque
phrase est plus doux à cause de choix du phonème. En faisant cela, on peut voir
les différentes facettes de la signification (comme terme linguistique) du
poème qui rendent le poème intéressant. On voit l’aspect de la phonétique qui
fait partie du signifié, et on peut voir les aspects de dénotation et surtout de
la connotation qui font partie du
signifiant. Alors quand on considère les deux aspects (le signifiant et le signifié)
ensemble, on voit que c’est le contraste entre les deux qui distingue l’un de l’autre,
et qui rend le poème plus intéressant. Cela veut dire que j’ai utilisé les mots
vivaces pour créer le contenu déprimant, mais le son de ces mots est beau et
tranquille à l’oreille des spectateurs. Alors, en choisissant ce phonème, je
donne au sujet grave et triste un beau son.
J’ai voulu essayer de faire comme l’autre poète, qui
se focalise sur la performance de la poésie ; cela veut dire
que j’ai
voulu me focaliser sur l’aspect sonore du poème. Cet aspect de la poésie et
surtout de ce poème est
très important, parce que c’est seulement avec la voix
que les spectateurs peuvent comprendre la
signification que j’ai voulu créer.
La raison pourquoi cela est très important pour ce poème est parce que je
suis
plus capable de changer la gravité du contenu et la signification du poème.
C’est important aussi parce que je peux mettre l’accent sur le contraste entre
le beau son des mots et le contenu triste en lisant le poème avec ma propre
voix. Avec ma voix, je peux montrer mieux la gravité du contenu et sa
tristesse. Je peux accomplir cela avec un changement de rythme (rapide ou
lent), des pauses, et du ton de ma voix, en le lisant lentement et doucement,
profitant des terminaisons phonétiques des mots. A la fin du poème, je peux le
lire rapidement afin de pouvoir mettre l’accent sur (et montrer plus aux spectateurs)
les idées de la victoire, et de prendre la décision de rompre avec mes soucis à
la fin. Avec la voix, je peux aussi exprimer les sentiments du narrateur, en
changeant ma voix pour avoir l’expression de la tristesse, la douleur affective,
ou la confiance.
UN TRAVAIL INSPIRÉ DU POÈME : "PAYSAGES" D'HENRI MICHAUX
=> LIBBY :
QUELQUES EXEMPLES D'ANIMAUX IMAGINAIRES :
=> MARJORY :
UN TRAVAIL INSPIRÉ DU POÈME : "PAYSAGES" D'HENRI MICHAUX
=> LIBBY :
Visages
Visages stoïques ou grimaçants
Visages de l’état des Sentiments plutôt que de l’apparence de la figure
Visages des gens qui mentent souvent, presque illisibles, et parfois comme les
livres fermés
Visages d’une journée trop longue, de la vie compliquée, des âmes cassées
Visages pour communiquer les besoins, les émotions, les épreuves
Visages pour cacher la vérité
Visages comme les mots méticuleusement échafaudés
Visages des affabulations de l’angoisse, des espoirs camouflés
Visages beaux et renfrognés
Visages souriants à contrecœur
Visages de l’amour mort et froid
Visages des Remords et Regrets
Visages avec des yeux trop distants
Visages des Temps mauvaisement passé
Visages qui montre les choses perdues et les nouvelles blessures gagnées
Visages piégés dans les années passées ou rampant vers l’avenir incertain
Visages de l’abattement, de la grisaille, plutôt que du contentement
Visages comme une façade fourbe et indispensable
Analyse :
Le visage et les expressions montrent les choses
très profondes à propos de l’espace intérieur de chaque personne. De plus, ils
peuvent avoir un impact sur les autres. Le visage est la partie du corps la
plus puissante et la plus connectée avec l’espace intérieur.
J’ai utilisé le texte « Paysages » de
Michaux comme guide pour la structure et le ton de mon propre poème, et
j’ai construit « Visages » à la manière de « Paysages ». Les
deux montrent la connexion entre l’espace intérieur et l’espace physique parce
que « Paysages » est un voyage physique du corps et
« Visages » est l’expression des sentiments par le corps. En premier,
j’ai utilisé la même structure grammaticale. Par exemple, la première ligne
de « Paysages » est « Paysages paisibles ou désolés »
(251). Donc, j’ai écrit ma ligne « Visages stoïques ou grimaçants »
en utilisant mon nom, Visages, le titre et le sujet du poème, puis un adjectif,
puis « ou, » puis un autre adjectif. J’ai suivi cette formule et
stratégie pour la plupart de mes vers, mais j’ai ajouté quelques autres vers et
j’ai répété la même structure plusieurs fois aussi parce que
« Paysages » n’est pas un poème assez long.
De plus, j’ai utilisé un ton très similaire au ton
de « Paysages. » C’est un peu pessimiste mais aussi très honnête, ce
que j’aime. J’ai essayé de montrer que les gens sont très compliqués et c’est
impossible de dire quel type de personne est quelqu’un. En même temps, si on
est attentif, on peut apprendre des sentiments de quelques personnes qui montrent
les émotions sur leurs visages. Comme les gens en général et comme la tête, le
visage est très difficile à comprendre, ce qui est la raison pour laquelle
c’est si beau et intéressant.
Dans le poème de Michaux il y a deux mots en majuscules
en addition aux Paysages évidemment. Les mots sont Terre et Temps, et il semble
qu’ils symbolisent les forces les plus fortes dans la vie du poème. La terre
symbolise l’espace extérieur, la nature et la réalité physique. Ce sont les
choses importantes dans la vie, bien sûr, et ce sont les choses qu’on peut
toucher et qu’on peut comprendre assez facilement. Par contre, le temps n’est
pas très clair et ce n’est pas quelque chose qu’on peut toucher ou définir dans
un sens complet. C’est plus compliqué que la terre et c’est plus difficile à le
capturer avec les mots. C’est similaire à l’espace intérieur comme ça. Dans mon
propre poème, j’ai mis les mots en majuscules aussi, et j’ai choisi les mots
qui ont le plus grand impact sur le visage : le temps, les sentiments, les
regrets et les remords. Ils changent l’espace intérieur et il est souvent apparent
sur le visage. Il y a une connexion indéniable entre l’espace intérieur, les
sentiments, et le visage.
Mon propre poème, « Visages, » montre l’espace
intérieur du narrateur et aussi il spécule sur l’espace intérieur des autres et
les choses qu’on a dans la tête qu’on peut déduire du visage. Cela montre la
tête du narrateur à cause du ton et les descriptions des visages et ce que le
narrateur pense des visages dit quelque chose sur le narrateur comme un
personnage aussi. C’est une autre perspective, une perspective un peu
pessimiste et suspicieuse et un peu frustrée, qui est évidente dans le ton du
poème. De plus, plus clairement, il montre la tête des autres en analysant les
expressions sur leurs visages et comment ils peuvent communiquer leurs
sentiments.
De temps en temps c’était un peu difficile de
trouver des nouveaux mots et différents parce que j’ai imaginé mon poème et mes
idées dans le contexte des mots français que je connais déjà. C’est difficile
de chercher les mots pour des idées spécifiques ; peut-être qu’il y a des
mots qui marchent mieux pour mon poème, mais comment peut-on savoir s’il y a un
mot avant de le trouver ? Si j’ai une émotion difficile à comprendre et je
ne connais pas les mots pour l’expliquer, comment les trouver sans les
mots ? C’est difficile à expliquer, mais je pense que la langue est très
compliquée comme ça, mais c’est aussi une très belle chose à propos de la
langue.
J’ai trouvé quelque éléments pour mieux comprendre
la langue et chercher les mots les plus précis pour mes sentiments. En premier,
j’ai fait un brouillon avec la construction et les sentiments généraux que j’ai
voulu incorporer dans mon poème. Après ça, j’ai cherché les mots dans un
dictionnaire français de synonymes. Puis j’ai cherché les définitions de ces
mots dans les autres dictionnaires pour gagner un sens complet de ce que le mot
veut dire. Quelquefois les mots que je connaissais déjà étaient mes meilleures
options, mais plusieurs fois j’ai trouvé de nouveaux mots qui marchaient mieux
et amélioraient beaucoup mon poème. Par exemple, les mots « stoïques,
grisaille, illisible, échafauder, affabulations, angoisse, renfrogné, » et
quelques autres sont nouveaux pour moi et ils étaient parfaits pour mon poème.
J’ai trouvé ce projet un peu difficile parce que
les idées de l’espace du dedans et les sentiments sont très complexes et
compliquées et difficiles à former avec les mots, mais je les comprends mieux maintenant.
De plus, je continue à apprendre beaucoup sur la langue française. Le projet m’a
aidé avec mon vocabulaire et il m’a montré les connexions entre l’espace intérieur
et le monde physique, comme entre la tête et le paysage ou les sentiments et le
visage.
QUELQUES EXEMPLES D'ANIMAUX IMAGINAIRES :
=> MARJORY :
L’Oisedent
L’Oisedent
est un animal lourd, grumeleux et
flasque avec un visage
rond accompagné
d'un double
menton. Un œil de la couleur jaune d'un œuf dur qui est
parfaitement cuit,
et qui empeste comme l’oeuf, une autre dont la couleur est le
rose du plumage d'un
flamant, le dernier est d’un bleu vif de
la couleur du ciel au milieu de l’été.
Quand il sourit,
les dents tordues à l'intérieur de son bec sont finalement affichées, et, inévitablement, il
y a toujours au
moins un morceau de brocoli coincé
dans ses dents. Il boite en raison de ses cinq pattes qui ont d’une manière ou d’une autre, toutes réussies à pousser à différentes longueurs.
Sa queue est
censée l’aider à trouver l'équilibre mais ne fait que rendre plus difficile pour les
autres de ne pas remarquer le
claudiquement. Ses plumes sont de couleurs orange vif et souvent, il y a plus d'une mèche sur le corps de la créature.
Au lieu des pattes palmées qui l'aideraient à nager il a des petits sabots qui le trahissent chaque fois qu'il essaye de se faufiler sur sa nourriture si
l'ensemble de son régime alimentaire
n’est pas à base de plantes.
Ne réalisant pas qu'il y a à peine assez de
nourriture pour qu'il puisse manger, il procrée toute chance qu'il obtient. Ses œufs éclosent tout de
suite, et sont susceptibles de mourir tout aussi rapidement, mais souvent ils survivent. Comme une épidémie, ils
prennent le pouvoir.
Les mauvaises
herbes qu'il aime manger lui donnent la diarrhée chaque fois qu'il en mange, une raison de plus que les
autres animaux le décrivent comme un
imbécile. Sa diarrhée verbale ne fait que cette description c’est vrai.
Il ne craint
rien car il ne se rend pas compte qu'il est en danger. Lorsqu'un autre animal est sur le point de le dévorer d’une grosse bouchée, l’Oisedent pense que
l'autre animal est simplement
plus affectueux avec ses baisers jusqu'au point où
il meurt.
Curieuse créature.
Analyse de <<L’Oisedent>>
J’ai commencé
mon texte créatif en regardant les options que nous avons eues et en choisissant entre deux. J’aime vraiment l'idée de créer soit un
animal ou soit de jouer avec la
sonorité de la langue et des mots français.
Après avoir lu les
descriptions d’Henri Michaux
d'animaux qu'il a créés, j’ai décidé de créer un animal, qui, comme les créations de Michaux, révèle quelque chose sur la nature humaine. J’ai plus aimé
cette idée car cela me
semble être comme une déclaration sur l'état de l’humanité, et donc c’est une métaphore. J’ai également été en mesure de
visualiser un animal assez rapidement; un animal avec un aspect drôle qui avançait curieusement et
faisait des choses qui ne faisaient aucun sens, un animal avec des caractéristiques ridicules. Essentiellement, un animal qui
ne peut exister que dans nos propres imaginations parce qu'il n'y a aucun
animal dans la réalité qui est tout à fait comme
ça. Le nom de l'animal était l'une des dernières choses que j’ai créée pendant mon processus créatif. Pour moi, le nom représente ce qui était le plus ridicule dans ma créature, et ce qui représente le plus
grand oxymore: un
oiseau avec des dents.
J’ai basé
mon texte créatif sur le travail d’Henri Michaux, surtout les poèmes <<L’Enanglom>>, <<La Parpue>>, et <<La
Darelette>>. En particulier, j’ai utilisé
la même structure
dans la première phrase de <<La
Parpue>> et <<La Darelette>> afin d'introduire l'animal que j’avais créé.
Je pense que mon
texte a plus de similitude avec le poème de Michaux qui s’appelle <<L’Enanglom>> parce qu’avec sa description de l’animal, Michaux crée une représentation visuelle qui est sombre, mystérieuse et peut-être
même effrayante. J’ai fait l'inverse de ça, en créant avec la description de mon animal,
quelque chose de lumineux, évident et maladroit. La structure de mon poème suit également la
structure du poème de Michaux parce que j’ai gardé
les lignes de
chaque strophe à trois ou quatre ou une ligne chacune. De la même façon que Michaux, j’ai aussi essayé de trouver les mots très
spécifiques afin de
mieux décrire mon animal
et toutes ses bizarreries. Chaque fois que
j’ai lu <<L’Enanglom >> , j’ai eu une image de quelque chose de très sombre et
lugubre dans ma tête, même si, dans ce
poème, il ne
mentionne jamais la couleur. Dans
<< La
Parpue>> toutefois, Michaux décrit la couleur des yeux de l'animal d'une manière très
précise, en la
comparant à la couleur de quelque chose que nous pouvons tous facilement
identifier,
<<l’asperge cuite>>. En utilisant ces
deux concepts, j’ai créé un animal qui avait beaucoup de couleurs vives sur son
corps, pour créer le sentiment de légèreté afin que le
lecteur puisse voir une créature écervelée qui persiste néanmoins.
En créant cette créature je pensais surtout aux pensées et combien de fois ces pensées existent au sein de nos propres esprits et celle des autres absolument
sans aucune raison. Ces pensées peuvent être absolument ridicules et ne peuvent
avoir aucun fondement logique, et pourtant elles persistent et parfois se
multiplient. Les
pensées et les idées sont parfois reprises au sein de groupes, mais le plus
souvent c’est quand nous sommes seuls. Ces idées folles prennent le pouvoir et elles peuvent être des idées insidieuses comme celle des nazis ou elles peuvent être des choses
simples comme cette robe est
horrible sur le
mannequin, mais elle aura fière allure sur
moi! Pour moi, ce projet était une façon d'exprimer ma
propre fascination avec la logique du monde et comment mon cerveau va essayer
de donner un sens tout autour de moi, sauf quand il ne le fait pas et j’ai des notions ridicules qui n’ont aucun sens. C’était une façon pour moi de créer un objet visuel sur de simples concepts, et un moyen
de créer en apparence qu’une chose si banale sur une question plus philosophique sur
l'humanité
et la logique.
=> GEORGIE :
=> GEORGIE :
La Taupradore
La Taupradore est un animal caché du monde, dans les moindres
recoins des fôrets, ses yeux semblent tristes, leurs
nuances d’un bleu foncé, condamnés à l’amour de la société.
La Taupradore n’est pas vicieux par nature. C’est une âme seule qui vivait dans
la mer, parmi les êtres humains, pacifiquement. La Taupradore est un animal qui
a le réflexe, quand il est en colère, de sourire d’un grand
sourire, car elle n’a pas la capacité de rester en colère. Son élégance, son
amabilité-- rien n’est capable de cacher sa laideur. Bloquée à l’intérieur par
son apparence, elle aime comme un chien. Pour se nourrir, elle ne tue rien. La
terre est son repas; elle aide le sol à devenir fertile.
Quand elle marchait dans les rues, elle voulait saluer tous les enfants
avec des bisous, ces grands yeux pas encore attristé par le rejet des parents
qui n’ont pas permis aux enfants de toucher la Taupradore. Les hommes qui
passaient devant la Taupradore ne l’avaient jamais detestée, mais on n’avait jamais essayé
de l’accepter non plus.
Dans les rues, on détournait ses yeux en passant devant la Taupradore. Elle
est un animal intelligent comme un enfant de dix ans, son esprit grandit avec
chaque moment qui passe. Son incapacité de comprendre le rejet rend la
Taupradore confuse, ses yeux bleu foncé aveuglés par sa naϊveté.
La Taupradore est douce. Les Taupradores ne peuvent pas
montrer leur bienveillance. On ne prend jamais la peine de faire la
connaissance de cet animal, et elles étaient chassées aux fôrets pour ne jamais
être vues par personne. Les Taupradores maintenant ont oublié le passé de leur
vie parmi les gens. Dans leurs vies d’amabilité et de positivité, on peut voir
un petit peu de la tristesse dans leurs yeux, si on cherche. Elles habitent
ensemble, parmi les autres Taupradores, dans les fôrets, sans voir le rejet des
autres.
Le processus de créér des animaux imaginaire
(Partie analytique)
Le
but de ce projet est d’inventer un animal imaginaire. En créant l’animal, le
but aussi est de le décrire d’une façon qui encapsule très concrètement tous
ses mouvements intérieurs. Cela veut dire que cet animal est imaginaire, et qu’il
n’existe pas dans le monde où nous habitons. Il est impliqué que cet animal
est complètement imaginaire, mais en même temps que l’animal est une
transposition de “l’animal-humain”. Dans ce devoir créatif, j’explore l’idée
de “l’animal-humain”, et la structure et le langage avec lesquels les poèmes
étaient écrits pour créer un animal imaginaire dans les poèmes d’Henri Michaux,
“La Parpue”, “La Darelette”, et “l’Enanglom”.
Alors, dans ces poèmes, Michaux a décrit des animaux qu’il a inventés. Au lieu
de dire les caractéristiques directement de l’animal, il utilise un langage
mystérieux qui aide le lecteur à connaître l’animal sans le connaître avec une
description physique et réelle. Son langage est très engageant et intéressant à
lire. Bien qu’il n’utilise pas le langage direct, on comprend quel est l’animal
à la fin du poème.
Dans
tous ses poèmes des animaux, son style d’écriture lui a permis d’être créatif
avec ses descriptions et comment il a raconté son histoire des animaux. Il joue
avec le langage pour faire une description plus compliquée. Son style
d’écriture est très fascinant, parce que je ne pense pas écrire comme cela un
jour-- en anglais non plus. Quand j’écris, je constate mes arguments et mes
points, et après je les explique pour me rassurer que ma pièce d’écriture est
compréhensive, que tout est clair. Donc, je ne pense ni n’écrit pas comme
Henri Michaux.
Pendant le processus de création de mon poème, c’était un défi d’imiter le style
d’écriture d’Henri Michaux. Donc, pour mieux comprendre son langage, j’ai
étudié le langage qu’il a utilisé comme une méthode de communication. Dans
chaque poème, j’ai essayé d’analyser le but de chaque description. Avec cela,
j’ai compris comment il a utilisé le langage français d’une faҫon mystérieuse
et poétique. Au lieu de raconter une histoire comme un ordre d’événements, avec
des faits présentés clairement, j’ai essayé d’adopter le style d’Henri Michaux.
Mon but était de décrire un animal qui est aimable et adorable comme un
chien, mais que personne ne peut pas le voir à cause de la laideur de cet
animal. La Taupradore est une combinaison du chien le plus adorable, le
labrador retriever, et un des animaux les plus moches, la taupe à nez étoilé.
Ensemble, cet animal est mal compris, et je voulais dire cela sans dire cela
directement.
Dans
les poèmes d’Henri Michaux, au lieu de décrire les animaux en constatant les
descriptions, il a communiqué ses idées moines scientifiques et plus poétiques
et abstraites. Dans le poème, “La Darelette”, il la décrit en disant ,
“La Darelette se rencontre dans les terrains secs et sablonneux. Ce n’est
pas une plante, c’est une bête agile, corsetée et chitinée comme pas un
insecte, grosse comme un rat longue comme celui-ci, la queue comprise (Michaux
66)”
Dans cette partie du poème,
c’est très intérressant de voir comment Michaux décrit la Darelette sans
utiliser les caractéristiques physiques. Il mentionne où on peut trouver la
Darelette. Il dit ce qui n’est pas La Darelette. Il décrit ses mouvements, et
aussi la façon dont elle marche. Il ne dit pas que la Darelette est aussi
petite qu'un chat, avec des poils bruns, deux jambes, et des yeux verts. Il
la décrit avec ses actions et ses mouvements.
En
réalité, dans tous ces poèmes, il décrit des yeux d’animaux qu’il a créés.
C’est intéressant parce que les yeux peuvent donner l’image d’animaux aux
personnes. Chaque animal qu’il a créé est une transposition-version de
“l’animal humain.” Cela veut dire que tous les animaux sont imaginés en
référence aux animaux qui existent déjà.
Les animaux sont créés en référence aux animaux qu'on connait-- pas juste
l’auteur, mais tout le monde qui lit le poème. Ces animaux sont aussi décrits
pour qu’on tire des conclusions sur le comportement de l’animal. Par exemple,
on suppose que “la Darelette” est vicieuse quand on lit qu’elle tue sa
nourriture violemment. On associe les caractéristiques des animaux des faits
déjà connus des animaux.
Ensemble, avec le style
mystérieux de la communication des caractéristiques des animaux, et les traits
humains des animaux, on connait la Darelette. On connait l’Enanglom. On connait
la Parpue, on connait le mien, et on peut connaître tous les autres animaux que
Michaux a créés. Et pour imiter son style et sa créativité, comprendre les buts
de chaque partie a aidé la compréhension de chaque partie de son langage.
QUELQUES EXEMPLES INSPIRÉS PAR UNE ACTION DU CORPS :
=> JOSH :
Une Générale
« Faites une générale ! »
Les mots auxquels je réagis avec ambiguïté.
Je marche nerveusement à ma première place dans la formation. Il reste cinq
minutes. Mon corps fait mal. Je m’étire. Fatigué n’est pas le mot pour décrire
la fatigue que je sens. Mon corps fait mal, et l’air dans le studio est tendu. J’arrive à ma
première position, tête basse. Je sens la douceur du sol à ressort dans les
plantes de mes pieds alors que je traîne à ma place. Et, le silence. Le silence
qui envoie les frissons dans ma colonne vertébrale. Tout ce que je peux entendre reste dans mon corps. La pulsation
immense qui donne la sensation d’une explosion dans ma poitrine, les courbatures dans chaque muscle de mon corps, mes
pensées inquiètes qui courent dans ma tête, la
sueur dans ma peau, et la nervosité qui encourage cette ambiguïté.
Je suis un perfectionniste,
comme la plupart des danseurs. C’est plus facile de trouver mes erreurs que mes
forces. Mais on ne peut pas m’accuser. Mes directeurs sont
durs et font ressortir mon perfectionniste
intérieur. Leurs comparaisons, leurs critiques,
leurs favoritismes, pour les autres danseurs, tout ce
qui me fait douter de
ma valeur. Ces sentiments s’intensifient dans ce
moment de silence.
En alors, la musique
commence. Soudain, tout cela n’importe pas. La
peine dans mon corps, mon insécurité – tout cela part. Je deviens invincible. Tous mes sentiments négatifs deviennent de la colère et un aliment
pour ma passion. Je ne
sens rien sauf l’invincibilité et la passion, et
mon corps devient mon moyen d’expression. Soudainement, je sens que je mesure
cent pieds. J’ai une vue dominante sur mon environnement. La colère et la
passion éclatent de ma peau chaque fois je saute dans l’air et je marche d’un
pas lourd sur le sol. Je me sens très léger à chaque pas.
Et, la musique s’arrête. Silence. Ma poitrine gonfle comme respire
lourdement. Je reprends mon souffle comme je maintiens ma dernière pose. Mais
c’est fini. Mon corps picote avec l’énergie.
Je suis heureux.
Je suis confiant.
Je suis vivant.
Analyse :
Pour mon deuxième devoir créatif, j’ai décidé de décrire
un mouvement du corps à la manière d’Henri
Michaux. En particulier, je voulais décrire un mouvement qui est très spécial
dans ma vie – la danse. Je danse depuis que j’ai douze ans que je suis devenu un membre
du groupe de danse dans mon église.
Depuis que mon ami m’a invité dans le
groupe, j’ai
été très passionné avec mon art. Il y a beaucoup de
moments dans ma carrière de danse que je chéris, et j’aime chaque opportunité où je peux parler avec les autres au sujet de mon
amour pour la danse. Toutefois, pour ce projet, je voulais décrire la danse d’une autre manière que je n’ai jamais faite. Quand
j’ai commencé à écrire mon texte créatif, j’ai
remarqué que je décrivais seulement la danse en général. Je sais qu’il y a
plusieurs aspects de la danse que je dois décrire. Après un peu de recherche et
les conseils de ma professeure, j’ai trouvé mon inspiration avec l’œuvre de
Michaux, Le Sportif au Lit.
Dans cette œuvre, il s’agit d’un personnage
qui imagine les sports dans son imagination au
lit, juste comme le titre le dit. Il décrit les
sports avec les yeux fermés, et les descriptions qui suivent viennent de son
imagination. Les textes au début et à la fin de l’œuvre
n’ont pas attiré mon attention, mais le texte du
milieu en particulier m’a bien plus intéressé.
Dans cette section de l’œuvre, il décrit le
mouvement du plongeon. On peut déduire qu’il rêve ou veut
être un plongeur avec ses descriptions. Dans le dernier paragraphe de cette
section, il essaie de décrire ses mouvements du plongeon, mais il dit que c’est
difficile. Il explique que ses mouvements sont naturels strictement avec la
fierté, et qu’il n’apprend ni à nager,
ni à plonger. C’est naturel pour l’auteur juste comme les processus naturel
dans le corps tel que le sang dans les veines. Malgré ce fou, on peut voir les
sensations précises dans le corps de l’auteur seulement avec un mot – naturel.
Avec cette section, j’ai trouvé mon inspiration
pour mon texte créatif.
Originalement,
je voulais décrire la danse avec le rythme et les mouvements généraux.
Toutefois, je me suis senti limité avec ce
sujet. Je sais qu’il y a plusieurs aspects qui influencent l’expérience
générale avec la danse, en particulier les mouvements physiques. La
chorégraphie, les mouvements, et les pas ne sont pas les seules choses qui
comprennent l’expérience physique. Donc, j’ai décidé de décrire une certaine période
dans la répétition – les cinq dernières minutes.
Dans cette période, le groupe danse la prestation avec toute l’énergie et tout
l’effort, une expression qui s’appelle dans le monde de la danse « full
out, » ou en français, « une
général. » Cette section est l’aboutissement de toute la répétition tel
que le travail acharné. Toutefois, c’est aussi
l’aboutissement des autres aspects négatifs – les courbatures, le rejet, le doute avec soi-même, le favoritisme. Ce sont
les aspects typiques dans la vie d’un danseur, et malheureusement ils
ont de lourdes conséquences dans sa confiance. Mais cette période est la
fois quand tous les aspects positifs et négatifs s’unissent pour créer une
expérience qui est unique physiquement, mentalement, et émotionnellement. C’est
une expérience que les danseurs ont de la difficulté à
décrire. C’est un moment où les danseurs se sentent vivants.
Donc, je veux décrire que la danse n’est pas seulement un mouvement avec les
sentiments physiques mais un mouvement qui est un aboutissement d’autres aspects, une expérience qui est très
émotionnelle juste autant qu’elle est physique.
=> Danielle
Correspondance
Mon amour,
Mon âme s'ouvre et souffre. Tout me frustre; ce feu me dévore comme une fourmi
affamée. Mon cœur crie et capitule dans ce crépuscule. Lutte, Lutte ! La
profondeur, et pourtant, ma douleur qui creuse, creuse ce cœur.
Mon ange, tu danses dans la distance lointaine. Tout me frotte dans ce feu
froid et fort. Rien n'est plus heureux que l'heure qui coule, coule comme
le sang dans le coude courbé. Mais pourquoi mon cœur court et meurt ? Couvre-le
dans tes fleurs et ne pleure pas !
Mon amour, tu y demeures. Le jour fournira notre futur. C'est là où ton âme
poursuivra…
Ton amour
Analyse du texte créatif
Dans mon texte de Correspondance, il s'agit globalement d'explorer
les différents sens du mot "correspondance." Au début, l'idée de la
correspondance entre les mots et leurs genres m'avait beaucoup intéressée. Cela
dit, au fur et à mesure du processus de l'écriture, j'ai changé le but de ce texte en y incorporant mieux un
aspect de l’amour qui touche profondément le coeur humain. Cette inspiration
dérive de l'écriture de Gherasim Luca, qui explore les sentiments de l’amour et
leurs effets sur les amants. De plus, il travaille principalement avec la
sonorité de la langue, ce que je me suis efforcée à entreprendre aussi. Pour
mon écriture, je me suis mise à présenter une réalité de la vie, et puis
de plus en plus, je me suis rendue compte de plusieurs chemins qu'on peut
prendre en lisant ce texte. Donc, je propose quelques-unes de mes
propres idées là-dessous, tandis qu'en tant qu'écrivaine, moi
aussi, j'apprends les choses différentes à propos de ce texte chaque fois que
je le lis.
Premièrement, puisque j'ai décidé d'explorer les différents sens linguistiques
du mot "correspondance," j'essaie dans ce texte de faire allusion à
plusieurs types de correspondances dans la vie. Plus particulièrement, j'évoque la relation amoureuse entre deux amants qu'on
remarque grâce à la forme d'une lettre dans laquelle ce texte est écrit. J'aime
bien comment le début et la fin correspondent l'un à l'autre avec une sorte de parallélisme qui noue
le texte entier : un amant (soit une femme, soit un homme) qui appelle l'autre
son amour. Cette structure est à la base de la correspondance fondamentale
entre ces deux amants. De plus, même si je l'ai écrite du point
de vue d'une femme, je vois qu'on peut la lire de la perspective d'un homme aussi parce que
les pronoms sont interchangeables.
Au niveau plus profond et du côté de la structure, la lettre possède également
un parallélisme dans la manière de la progression des pronoms qui commencent
les strophes. L'évocation de "mon amour," "mon ange," et
puis "mon amour," suggère une gradation de l'espace intérieur à
l'espace extérieur et puis à l'intérieur de l'être amoureux. C'est comme si
l'amant qui écrit se battait dans son corps intérieur, puis explorait
l'extérieur tout en considérant ce qui se passe dans son corps intérieur, et
finalement retournait définitivement à l'intérieur pour trouver son amant. J'aime
bien comment cette structure garde le thème de la correspondance en utilisant
une sorte d'effet de miroir dans les réflexions sur
l'intériorité/extériorité du corps.
Du côté linguistique, j'ai commencé ce texte avec les sons linguistiquement
similaires qui s'enchaînent tout au long de la lettre. Bien qu'ils ne référent
pas forcement aux sons dans le mot "correspondance," ils maintiennent
un motif du son des voyelles plutôt fermées. Je me suis efforcée de continuer
le motif des voyelles fermées pour relier à l'idée d'un baiser que
l'amant désire ardemment. Ce mouvement des lèvres me rappelle une
correspondance entre l'intérieur corporel et le but du texte entier. Comme cela, je
construis un texte qui maintient et démontre sa propre vision du monde.
Il existe aussi des mots répétés qui se
succèdent et qui constituent une autre sorte
de correspondance linguistique. D'un côté, les mots doublés soulignent le ton
du désir et de l'impossibilité d'atteindre quelque chose ou quelqu'un. De
l'autre côté, ils achèvent un rythme et la force qui y réside. Reliée à ces deux
idées qui se mélangent, c'est l’utilisation des exclamatives deux fois. Cette
ponctuation assure l'implication de l'ordre que le temps impératif inaugure. Un
effet double existe encore ici car les impératifs peuvent correspondre à un
amant ou l'autre. Cette ambigüité entraîne la possibilité que les deux amants
font face à la même passion, et donc, ont besoin tout les deux de se battre
contre ce désir de l'autre.
Je crois que la passion du corps devient évidente dans ce texte dans son corps
linguistique. Beaucoup de phénomènes au niveau de la langue se mélangent avec
le corps du texte. On a l'impression que le texte lutte avec son propre
corps, et enfin, montre une autre version du sens de la correspondance.
=> EMMY :
L U N E
-Gherasim Luca
LUNE
SOLEIL
BRUME
CLARTE
LUEUR
TERNE
ECLAIRE
OBSCURCI
PLEIN DE LUMIERE
FAIBLE
TRANSPARENT
la lune
OPAQUE
BROUILLARD
CLAIR
ETRANGE
NATUREL
SERENE
AGITÉ
VIVE
VAGUE
NUIT
JOUR
Les écrivains
tentent de la capturer
avec des
cahiers et des p l u m e s,
et les
peintres aussi la recréent
pour un peu
plus de t u n e.
Les
astronautes se préparent
pour leur
ascension à ses d u n e s,
comme elle
est simplement science
et pour
exhiber ce qu’ils t r o u v e n t!
Les amoureux
la prennent
comme un
emblème d’amour j e u n e,
chuchotant
par-delà la mer
je t’aime à
la l u n e.
Mais ce
qu’ils ne savent pas
c’est qu’elle
n’appartient à a u c u n e.
Car personne,
y compris moi,
ne possède la
dame de la b r u m e.
Elle plane
toute seule dans l’air,
ressemble à
une jaune p l u m e
regardant son
royaume céleste,
les étoiles,
sa seule f o r t u n e.
Elle ne
comprend pas la lumière qu’elle donne
à eux et
aussi à n o u s.
Le cadeau
intangible de la nuit,
donné
seulement quand o p p o r t u n e.
Luca a dit
“je te l u n e”
mais
décidément ça, j’en d o u t e.
La lune,
depuis vingt-et-u n e
est
ma copine mon amie d i s p a r u e.
Je sais, un poème? Pas trop original, mais à
mon avis c'était le seul choix pour un devoir créatif comme ça. J’ai choisi la
troisième option pour mon deuxième devoir créatif, de choisir un mot français
que je trouve particulièrement profondément. Mais je n’ai
choisi pas ce mot. Ce mot m’a choisi. Je sais que ça semble un peu cliché, mais
c’est vrai. J’ai su que je devais travailler avec le mot lune depuis le
moment j’ai lu “Prendre Corps” écrit par Gherasim Luca qui transforme deux
sujets de la langue française à deux personnages littéraires, sans verbes et
sans plus d'explication. À mon avis, la lune aussi a le pouvoir de transformer
et influencer ce qui se couche en bas. Et cette puissance et aussi
inexplicable. La lune est puissante, captivante et absolument une justification
pour un nouveau poème tout seul.
La lune et tous les concepts qui entourent la
lune dans le poème de Luca m'ont éblouie, particulièrement parce que j’avais eu
une fascination avec la lune pour quelques années. De plus, j'étais absolument
captée par cette relation entre “je” et “te,” même si nous ne savons pas
vraiment qui ils sont vraiment. Utilisant seulement un sujet, un pronom et un
nom, toutes les phrases sont presque incompréhensibles, cependant elles font
raison et sont complètement compréhensibles. La connaissance de ces personnages
littéraires n’est pas nécessaire pour comprendre leur belle relation
symbiotique. Le poème est plus à propos de la manifestation d’amour entre “je”
et “te” plutôt que les personnes elles-mêmes. J’ai basé mon poème sur une strophe
en particulier qui me touche :
Je te lune
tu me nuage
tu me marée
haute
Je te
transparente
tu me pénombre
te me
translucide
tu me château
vide
et me
labyrinthe
Tu me parallaxe
et me parabole
tu me debout
et couché
tu m’oblique
Immédiatement, on pense à l’amour et toutes
les sensations de tomber amoureux d’un autre. Une fois sur deux, il n’y a pas
suffisant des adjectifs pour décrire la pouvoir et les sensations d’amour,
alors pourquoi ne pas donne plusieurs noms, chacun associé à multiples
adjectifs et des sensations indescriptibles. La lune est la même façon. Il n’y
a pas vraiment un moyen de décrire sa mystique, mais le plus proche que je peux
venir est d’écrire un poème.
J’ai commencé à écrire tous les mots que
j’associe avec la lune, pas nécessairement avec une connaissance du son--brume,
nuit, sereine, vive, etc. Puis, j’ai trouvé les antonymes pour tous ces mots et
je les ai mis à côté du premier groupe. À ce moment, une idée m’a frappée : je
peux utiliser les mots qui forment la définition de la lune pour construire
cette forme elle-même. Le premier groupe est devenu la lune descendante pendant
que le groupe des antonymes est devenu une lune gibbeuse croissante, les deux grandes
formes familières des humains. Donc, dans la première partie de ce devoir, je
présente la forme physique de la lune. Mais la lune physique ne fait pas un son
lui-même alors j’ai continué d’explorer la forme de la lune sonore, avec des
mots de la langue française, utilisant quelques mots que j’ai trouvés dans la
première partie.
Quand je pense à la lune, je pense aussi aux
marées. Pour moi, ils sont liés, comme le “je” et “tu” du poème de Luca. J’ai
voulu recréer le flux et reflux des marées avec un poème avec quelque
structure, mais aussi beaucoup de liberté. Donc, j’ai construit mon poème par
des strophes avec quatre lignes. Toutes les deux lignes riment pendant que les
autres sont des vers libres. J’ai voulu accentuer et répéter le son ouvert du
mot « lune » en préservant la liberté des mots qui me rappellent
l’interaction entre la lune et la mer. Originalement, j’ai écrit la dernière
strophe au début, mais quand j’ai fini le poème, j’ai décidé que l’introduction
de ma présence et la mention de Luca sont plus puissantes à la fin. Comme ça,
mon intention est que le poème revienne à la case départ.
En regard du son, je dois dire que j’aime
plus ce mot en français qu’en anglais. À mon avis, le son du est mot associé à
l’idée de la lune, comme j’ai décrit avec la première partie du devoir avec
tous les mots descriptifs. Le mot évoque un sens mystérieux et aérien, comme le
ciel de la nuit, mais en même temps il rassemble à une sensation de confort et
clarté. La lune est un mot dynamique et multidimensionnel. J'espère que j’ai
capturé autant de significations que possible avec mon poème.
=> KARINAH :
LA
POUBELLE
La
Poubelle
La
Poubelle
Le
récipient destiné aux choses personnelles.
Et nous
avons un problème matériel
Local
International
Universel.
Ce n’est
pas intentionnel ; mais c’est une question fondamentale :
« Pourquoi il y a tant d'entre
vous ? »
La
poubelle
Vous-êtes
partout.
Et nous
jetons
Les
démodés sans une pensée
Que nous
sommes fous.
Je ne sais
pas quand le problème est devenu habituel,
Mais ce
n’était pas naturel
Actuellement,
c’est une question superficielle.
Au début,
Les gens
qui étaient très traditionnel
N’avaient
pas besoin
De la
poubelle.
Mais maintenant
Nous jetons tout
Et puis nous achetons plus.
La Poubelle
La Poubelle
Vous détenez nos problèmes
Et nous ne pouvons pas vivre sans vous.
Devoir Créatif/Analytique Numéro 2
Analyse
D’AUTRES
MOTS ASSOCIATIONS AVEC
« POUBELLE »
|
MOTS
AVEC LE MEME SONORITES DE
« POU »
|
MOTS
AVEC LE MEME SONORITES DE
« BELLE »
|
Recyclage
|
Bijou
|
Actuelle
|
Glanage
|
Bisou
|
Capitale
|
Pollution
|
Fou
|
Celle
|
Dans les rues
|
Loup
|
Constitutionnelle
|
Le chômage
|
Sous
|
Continuelle
|
La pollution
l’environnemental
|
Tabou
|
Emotionnelle
|
Choses cassées
|
Tatou
|
Environnementale
|
Choses usées
|
Eternelle
|
|
Exponentielle
|
||
Fatale
|
||
Factuelle
|
||
Fondamentale
|
||
Gouvernementale
|
||
Graduelle
|
||
Habituelle
|
||
Individuelle
|
||
Intentionnelle
|
||
Matérielle
|
||
Naturel
|
||
Principale
|
||
Superficielle
|
||
Traditionnelle
|
||
Visuelle
|
Mon mot français préféré
a toujours été « La Poubelle. »
Je ne sais pas pourquoi, mais je crois que j’aime les sons
du mot. Les voyelles "e" et
"ou" sont merveilleux à entendre. Et j’étais heureuse de recevoir ce devoir parce que j’étais en mesure d'utiliser ce mot. Pour commencer j’ai
commencé à associer d'autres mots
avec « La poubelle.» J’ai découvert dans ma liste que j’étais plus intéressé par les aspects
environnementaux du mot, donc j’ai commencé à penser aux
mots qui riment avec "pou" et "belle" avec un impact sur l'environnement. Voici tous les mots que j’ai recueillis :
Avant que j’ai commencé à écrire mon poème, j’ai relu l'œuvre
de Henri Michaux "Dans La Nuit" pour obtenir des
idées pour la structure de mon poème. Basé sur le travail de Michaux, j’ai pensé
qu’il est important d'énoncer chaque voyelle dans chaque mot pour trouver le rythme du poème. Parce que j’ai associée le mot « La Poubelle » avec les aspects environnementaux, je voulais que mon poème se concentre sur ce
sujet. Comme Michaux j’ai commencé mon poème en répétant deux fois « La Poubelle » et puis j’ai défini le but de l'objet.
Juste après, je me concentre sur le problème associé au mot : « Nous avons
un problème matériel. » Et puis j’insiste sur la
gravité de la situation quand j’inclus
que le problème est « Local, International, Universel. » Quand je
pense au mot « La Poubelle, » j’imagine le monde
superficiel dans lequel nous vivons où il y a tellement de déchets. Et je me rappelle des jours
ou les populations indigènes n’avaient
pas besoin de la poubelle parce qu'ils utilisaient chaque partie de
chaque chose. Cependant, à la fin du poème, je termine sur une note réaliste quand j’écris « Nous
ne pouvons pas vivre sans vous. » Je sais
que nous sommes devenus dépendants de la poubelle.
La Meurtrillette
Elles se cachent dans les
buissons et les arbres, derrière les fleurs et dans l’herbe. Elles sont les
créatures de la nature et de la coïncidence, presque impossibles à voir et impossibles
à éviter. Elles s’attendent ; elles cherchent une cible parfaite. Ce sont
les meurtrillettes.
La meurtrillette se cache
jusqu’à sentir l’odeur de la mort. Cette odeur douce et salée est familière aux
animaux et aux enfants. Mais quand les enfants grandissent, ils oublient, et la
capacité se fane de sentir la mort qui arrive, et les meurtrillettes qui la
suivent.
Elles aperçoivent la
mort, les meurtrillettes, même un morceau. Elles la sentent et elles la
suivent. Elles s’attachent à la cible. Elles grandissent. Vite ou lentement,
chaque espèce grandit d’une façon différente. Une espèce se manifeste sous une
forme gluante, elle bouillonne et les bulles éclatent en révélant un tentacule.
Ce tentacule s’enroule autour d’un organe ou autour d’un os, et il s’attache.
C’est de cette façon que cette espèce de meurtrillette prend le contrôle du
corps. Cette espèce grandit lentement, et elle est presque impossible à percevoir.
Une autre espèce de
meurtrillette ne sent pas la mort qui arrive, mais le vide où la mort pourrait
prospérer. Ce vide qui rend la cible vulnérable, susceptible, il est sombre et
profond, la meurtrillette s’y réfugie bien. Cette meurtrillette est comme un
brouillard, gris et lent en mouvement. Mais ce brouillard couvre toute la réalité
et il la refuse. Ce brouillard se tisse entre les veines, les vaisseaux
sanguins, le cerveau. Il l’envahit et il le change.
Les meurtrillettes sont
presque impossibles à apercevoir. Elles sont subtiles quand elles ont faim.
Elles se nourrissent de la mort et de la vulnérabilité, et quand elles
grandissent elles sont impossibles à vaincre et elles commencent à grandir plus
vite. Quand il est trop tard, il est trop tard. On dit au revoir à l’hôte, et
la meurtrillette se replie vers les buissons pour attendre sa prochaine cible.
Dès que j’ai entendu l’option de créer un nouvel
animal, je savais que je le ferais pour ce devoir créatif. J’avais beaucoup
d’inspiration de ma vie récente, parce que j’ai reçu des mauvaises nouvelles de
la mort d’un ami, et ensuite de la mort d’un membre de ma famille, un homme qui
était comme un deuxième père. J’ai reçu ces nouvelles pendant un mois. Après cela,
j’ai commencé à lire Peter Pan par J.M. Barry, et sa description de
chaque partie de la vie quotidienne m’intéressait, mais sa description des fées
m’a touché. J’ai combiné ces deux pensées, les morts de mes bien-aimés et la
magie des fées.
Je voulais décrire plus de ces créatures que j’ai
faites, mais mis à part ce que je ressentais récemment, je n’avais pas beaucoup
d’inspiration. Donc j’ai créé deux espèces de fée dans la même famille, des
meurtrillettes. J’ai combiné le mot « meurtre, » « meurtrière, »
et un son commun en français, « ll. » Je voulais créer une fée féminine,
alors je voulais ajouter un suffixe féminin, et j’ai choisi « -ette »
pour montrer la féminité aussi bien que la taille de la créature. J’ai essayé
de continuer à choisir des mots précis, avec l’allitération et l’assonance ;
ceci est pourquoi j’ai utilisé souvent la phrase « cette
meurtrillette. » J’ai trouvé que la répétition des sons crée un type de
rythme, qui fluctue dans le texte. Moi, j’aime bien cette fluctuation parce
qu’elle reflète la réalité de la mort—elle n’est pas romantique, elle n’est pas
belle. Certainement elle n’est pas belle en ces cas.
J’ai choisi les attributs
que j’ai imaginé qui décriraient les maladies desquelles mes bien-aimés sont
morts. Pour la première maladie, j’ai imaginé une représentation littérale de
l’expansion de la maladie dans le corps. J’ai imaginé une maladie qui s’attache
à chaque partie du corps, qui le fait plus vite avec l’aide de cet animal. Cette
maladie n’est pas subtile ; elle est violente, agressive. Mais les meurtrillettes
sont difficile à voir pour les humains, comme dans la réalité. Plusieurs types
de maladies sont difficiles à trouver, alors j’ai inclus exprès ce fait dans ma
description de ces fées.
Pour la deuxième maladie,
je voulais montrer un animal beaucoup plus subtil, pour refléter un attribut de
la vraie maladie, qui tue souvent sans être aperçue. Cette maladie ne touche
pas tout le monde, elle est discriminante. Ceci est pourquoi j’ai dit que cette
espèce de meurtrillette cherche une cible vulnérable. Elle doit chercher dans
l’esprit de sa victime. Sinon, tout le monde attirerait cette meurtrillette,
mais dans la vraie vie, moins de gens souffrirent de cette maladie. Je ne voulais
pas réécrire la réalité, mais créer un animal qui la complémente.
Je ne mentionne jamais les
noms de ces maladies, et je l’ai fait exprès. Je ne voulais pas donner le nom
d’une maladie parce que ces deux maladies peuvent être traitées. Je n’ai pas inclus
cette partie, ni comment vaincre les meurtrillettes, dans ce texte parce que je
ne pouvais pas le faire d’une manière fluide. L’autre partie de la capacité de
traiter ces maladies est que je ne voulais pas dire le nom d’une maladie et
rendre quelqu’un effrayé ou offensé. Ces deux maladies dont j’ai écrit sont
très connues, et assez communes. Je suis certaine qu’il y des gens dans notre
séminaire qui ont une expérience avec ces maladies, et je ne voulais pas dire
leurs noms à cause de la peur de rendre quelqu’un triste ou en colère pour ma
représentation d’une expérience personnelle. Je ne vais pas non plus écrire
leurs noms dans cette analyse.
Tout ce que j’ai fait dans
ce texte des meurtrillettes étaient exprès. Je ne sais pas si j’ai écrit dans
le vrai style d’Henri Michaux, mais j’ai pris son exemple et je l’ai répliqué
d’une manière plus proche à mon cœur. J’aurais pu écrire un livre sur l’animal
que j’ai créé, mais pas pour ce devoir.
=> KELLY :
Faux Amis
Le chair est une forteresse délicate.
Il fait une petite partie de la maison qui est construite en grande émotion. Grande expérience. Je suis inconfortable dans mon propre chair. Car mon corps attend impatiemment, l’opportunité de se sentir reposé. On en prend l’avantage. Tous prennent le chair sans penser de son origine. De sa vie. De sa souffrance. De son voyage.
Le chair n’est pas une personne, tu le sais bien.
C’est un objet qui est, de tout façon, capable
d’avoir un grand pouvoir soutenu par ces muscles.
Chacun s’assoit sans se sentir comme ses sentiments
sont partie de la construction de cette forteresse.
Cette propre protection palpable pour les personnes qui peuvent pas préserver leur peau pourrait agir comme les animaux qui n’affectent aucun accord à propos d’avoir âme.
Le chair est une forteresse délicate.
Il fait une petite partie de la maison qui est construite en grande émotion. Grande expérience. Je suis inconfortable dans mon propre chair. Car mon corps attend impatiemment, l’opportunité de se sentir reposé. On en prend l’avantage. Tous prennent le chair sans penser de son origine. De sa vie. De sa souffrance. De son voyage.
Le chair n’est pas une personne, tu le sais bien.
C’est un objet qui est, de tout façon, capable
d’avoir un grand pouvoir soutenu par ces muscles.
Chacun s’assoit sans se sentir comme ses sentiments
sont partie de la construction de cette forteresse.
Cette propre protection palpable pour les personnes qui peuvent pas préserver leur peau pourrait agir comme les animaux qui n’affectent aucun accord à propos d’avoir âme.
chair
chair
chair
chair
chair
chair chair
chair chair
chair chair
chair chair
chair
chair
chair
chair
chair
13- 04- 2015 Devoir créatif 2
Faux Amis: Analyse
Henri Michaux est un poète surréaliste qui m’inspirait à suivre et exprimer mes pensées
internes au sujet de son poème “Crier.” A première vue, le poème a l’air de la tristesse et de la douleur, mais en réalité il est marrant. Quand je l’ai lu avec une mentalité américaine, je n’ai pas compris le mot panaris et j’ai vu le mot crier comme un faux ami de pleurer ce qui m’a montré une côté de ce poésie surréaliste qui n’est pas évident pour chacun. Ce n’est pas typiquement visibles en premier pour les personnes qui parlent français comme leur langue maternelle parce que leur “librairie interne” est beaucoup plus grande que la mienne. Si je savais que le mot panaris signifie “une infection aiguë d'un doigt de la main ou d’un orteil” mon interprétation personnelle serait complètement différente à première vue. Pour recréer cette idée de l’ambiguïté, j’ai recherché les faux amis entre l’anglais et français.
Le mot chair dans chaque langue représente les définitions sans liens vraiment concrets, mais qui représente aussi les idées quotidiennes. Chair en anglais veut dire “ un objet sur lequel on s’assoit” qui est l’un des premiers mots utilisé en anglais par les anglophones et aussi les personnes qui apprennent anglais comme une deuxième langue. En français, je comprends chair de signifie “le tissus musculaire d’un animal” qui est vu plus moins dans les situations qui parlent de la nourriture. Quand j’ai écrit mon poème, je me suis servi le style d’Henri Michaux
pour exprimer l’ambiguïté et pour être ouvert des plusieurs interprétations. Dans les premiers
vers, mon interprétation du mot chair est vue dans la manière que j’exprime l’importance du
chair comme de la peau dure. Pour moi, le mot ne signifie rien médicale ou gastronomique mais
il sert comme une partie irremplaçable du corps. La première partie du poème est construit
d’une manière qui fonctionne avec les deux définitions, bien que celle anglaise devient un peu
plus étrange à la fin.
Le poème commence dans le même style que “Crier” par Michaux, mais il finit dans l’allitération pour prendre l’avantage de l’importance da la sonorité dans la poésie surréaliste. Les éléments sonores dans le poème de Michaud sont des verbes comme crier et hurler, et les métaphores des instruments. J’ai choisi d’exprimer la sonorité en utiliser les allitérations pour créer une structure basique qui reflète la manière dans laquelle le chair construit le corps humain par être le support du squelette et une chaise (“chair” en anglais) soutient le corps quand on s’assoit. Bien que ce devoir n’est pas focalisé sur la côté visuelle de poésie surréaliste, j’ai décidé de créer un image pour inspirer et soutenir les interprétations erroné bilingues. La répétition des consonnes à la base du siège créent un support visuel et verbal. Les pieds de la chaise disent chair pour renforcer l’idée du support et du soutien. Après j’ai relu le mot chair nombreuses fois, j’ai trouvé que cette répétition pourrait évoquer un sentiment imprévu pour le lecteur. En mon expérience personnelle, la répétition du chair a rétabli mes propres émotions au sujet de ce mot duquel j’ai exprimer au début du poème. Bien qu’on voit le chair comme une partie du corps animal, ou une portion de la viande, la signification du mot (ou n’importe quel mot) va changer avec chaque interprétation individuelle.
=> NATASHA :
=> JEAN-LUC :Le poème commence dans le même style que “Crier” par Michaux, mais il finit dans l’allitération pour prendre l’avantage de l’importance da la sonorité dans la poésie surréaliste. Les éléments sonores dans le poème de Michaud sont des verbes comme crier et hurler, et les métaphores des instruments. J’ai choisi d’exprimer la sonorité en utiliser les allitérations pour créer une structure basique qui reflète la manière dans laquelle le chair construit le corps humain par être le support du squelette et une chaise (“chair” en anglais) soutient le corps quand on s’assoit. Bien que ce devoir n’est pas focalisé sur la côté visuelle de poésie surréaliste, j’ai décidé de créer un image pour inspirer et soutenir les interprétations erroné bilingues. La répétition des consonnes à la base du siège créent un support visuel et verbal. Les pieds de la chaise disent chair pour renforcer l’idée du support et du soutien. Après j’ai relu le mot chair nombreuses fois, j’ai trouvé que cette répétition pourrait évoquer un sentiment imprévu pour le lecteur. En mon expérience personnelle, la répétition du chair a rétabli mes propres émotions au sujet de ce mot duquel j’ai exprimer au début du poème. Bien qu’on voit le chair comme une partie du corps animal, ou une portion de la viande, la signification du mot (ou n’importe quel mot) va changer avec chaque interprétation individuelle.
=> NATASHA :
La Vagarière
Seule, toujours seule, elle attend
pour rien et tout en même temps, existant dans le vaste terrain des bois
maladifs. La contagion se transporte entre elle et l’ensemble des arbres,
vivant, mourant, et à la niveau d’une agonie sans culture. La vagarière sauvage,
primitive, et bestiale attend le moment exact. Les dents sanglants, la défunt
devant elle, elle met ses griffes sous son ami, victorieuse, mais seule.
Toujours seule.
Ses yeux émets une faible lueur de
jaune et noir après l’attaque; mais les larmes comme l’eau pure de ciel tombent
avec vitesse. Elles gonflent sur la griffe de la misérable, et disparus dans
l’abysse d’impureté. Salé avec la terre et le sang, le pelage autrefois blanc
sans erreur est maintenant noir de vices. Les larmes essaient d’effacer la
saleté, mais sans succès.
Soudainement, elle court, et chaque
muscle se contracte avec puissance et crainte. La vagarière arrive à la fin de
la forêt, et elle s’arrête. Avec le soleil, qui n’existe plus entre les bois,
ses yeux semblent bleues. Elle respire la tranquille et douce vent, mais ses
griffes restent sur la frontière. Seule, toujours seule, elle attend la liberté
ce qui est juste hors d’atteinte. Inaccessible, elle retourne au mal.
Natasha
Sydor
Devoir
créatif/analytique numéro 2
Analyse
J’étais inspiré
par le film ¨Enfant Sauvage¨ de François Truffaut quand j’ai décidé de créer un
animal imaginaire. L’idée de quelqu’un qui existe sans contrainte, sans règles,
et sans les autres gens m'intéressait beaucoup. Mais, avec le manque des
autres, et des routines, la vie devient quoi? Pour moi, être sauvage et
simplement, sauvage. Pour les humains, la sauvagerie peut dire deux idées
différents: la liberté et le mal. Dans les romans de Jane Austen, on peut dire
qu’être sauvage est de laisser les chevaux sur l’épaules, de pas sembler comme
les autres propres gens, mais échapper aux règles de la société et vivre comme
on veut. D’un autre côté, être sauvage ça veut dire être sale et dégoûtant,
sans éducation et sans la vrai connaissance.
J’ai crée un
animal qui est sauvage, mais qui joue avec les deux différents définitions du
mot. La vagarière est un animal qui attend pour sa connaissance, mais quand le
moment arrive, elle hésite. Ce n’est pas si simple de quitter la vie connue
pour une vie complètement différente. Elle est une créature qui était, dans un
moment de sa vie, pure comme un ange. Mais avec la chute, ou bien le pêché
originel, elle devait sale. Les larmes représentent l’eau qui essaie de changer
sa nature, mais c’est difficile.
Elle est seule
parce que être humain est une seule existence. Elle a tué son ami, peut-être
une autre vagarière. Et maintenant, il y a rien à faire. Elle décide de courir,
de quitter la vie et enfin trouver sa propre place dans ce monde dans le
soleil--la connaissance--comme la caverne de Plato. Mais c’est difficile pour
elle de trouver un place qui n’est pas sombre, parce que c’est tout ce qu’elle
connaît.
Ce qui concerne
les attributs physiques de la vagarière, j’ai donné au lecteur quelque
caractéristiques concrètes, mais c’est pour le lecture de décider la vrai image
de la vagarière. La vagerière, bien sûr, représente la lutte d’humanité. Quelle
est la vraie liberté? Comment est-ce qu’on peut la rattraper? Le soleil fait
quoi par rapport au pelage? A l’esprit? Je ne veux pas répondre à ces questions
parce que l'interprétation est différente pour chacun.
Dans
ma tête, j’imagine la vagarière comme un puma ou un jaguar. Récemment, j’ai lu
un poème qui s’appelle ¨Le rêve de jaguar¨ dans mon cours de littérature. J’ai
eu beaucoup d’influences quand j’essayais de créer un animal imaginaire; et
c’est un mélange de toutes les choses humaines qui peuvent créer un animal
humain.
=> MEGAN :
Une danse ou un match ?
On est posé sur le coin d’un carré. L’adversaire est de l’autre côté.
On est calme, on n’a pas
peur.
L’agresseur donne la première frappe.
On a besoin de réagit
rapidement. Vite ! Il faut penser vite, avant la prochaine attaque.
L’agresseur fait un coup de pied.
On a poussé la jambe dans l’autre direction pour protéger
le corps.
Mais puis, il essaie d'agripper la main. On doit
penser vite !
On retourne le
geste avec un coup, et un autre à destination du
menton. Succès !
Et après
quelques mouvements rapides l’un contre l’autre.
Jusqu’à…
Trois coups de pied, successivement,
l’un après l’autre, avec un saut entre chacun.
Après, en des groupes de trois, des coups et des coups de
pieds : l’agresseur contre le défenseur.
Deux essayent
de frapper les tempes, mais pas de succès. On va
essayer une autre fois.
Un autre
coup de pied, plus proche maintenant.
L’autre personne est seulement étendue d'un bras loin. Il
faut respecter la distance.
On prend trois pas en arrière, un, deux, trois, lentement
et doucement.
En regardant l’un et l’autre. Qu’est-ce
que l’autre va faire ensuite ?
Avec un grand pas lourd et un autre coup, on va essayer
une autre fois de frapper le rival.
Le rival
attrape le poing.
Il faut échapper aussi rapidement que possible.
On fait un pas, vite, avec un fort coup de coude contre
la main. Après une autre attaque de deux poings,
Il fait
un pas de l’autre côté.
Il
saute !
Et il
donne un coup de pied à destination de la tête.
Mais on esquive
l’attaque, on a presque fini maintenant.
Après plusieurs mouvements d’attaque et de défense, très vite, les uns après les autres
On finit
avec un coup de poing,
Contre lequel
l’autre personne fait un blocage contre.
On a fini.
Trois autres pas en avant et en arrière
On finit sans gagnant, sans perdant
Parce que…
Tout d’un coup, on finit de l’autre
coté du carré.
L’agresseur devient le défenseur et le
défenseur, l’agresseur.
On recommence au
début jusqu’à ce qu’on tourne
une autre fois.
Une danse ou un match ?
D’abord, pour mon deuxième devoir créatif, j’ai
essayé de décrire un mouvement spécifique de mon sport préféré. Dans le Taekwondo, nous avons beaucoup de groupes des
mouvements qui s’appellent “poomsé.” Ces groupes de mouvements ne sont pas du combat, mais ils sont plus de
l’autodéfense et on les fait tout seule. Il y en a
plusieurs qui utilisent deux personnes pour
créer une image comme une bataille, des amis
même si on les fait seule, on peut imaginer ce que
l’autre personne va faire contre un coup de pied ou un coup de poing.
Puis, pendant un “poomsé,” il y a entre 20 et 50 mouvements qu’on met ensemble pour créer un groupe des mouvements qui marchent ensemble. Quand on les apprend, c’est difficile les premières essais,
parce qu’il y en a beaucoup à apprendre. J’ai essayé de construire chaque
mouvement dans un ou deux lignes, comme on l’enseignerait.
De plus, dans la plupart des ces poomsés,
normalement on finit où on a commencé. Il y a beaucoup de choses auxquelles on doit penser quand on fait du poomsé en Taekwnodo, alors j’ai essayé de l’exprimer dans mon poème.
Quand on fait ses groupes des mouvements, il y a
le mouvement physique, et il y a aussi les pensées à propos de ces mouvements à
l’intérieur du corps. Donc, j’ai essayé de
décrire chaque mouvement physiquement et mentalement. Cela
marche ensemble, particulièrement pour ce
poomsé parce qu’il faut avoir deux personnes pour ce poomsé. Quand deux personnes
travaillent ensemble, elles créent un peu une
image de combat, mais personne ne gagne, personne ne perd.
Cette partie de Taekwondo est seulement sur la
technique du sport.
Puisqu’il y a deux parties différentes pendant ce
mouvement, je les ai distinguées par des
retraits dans le texte. La personne qui est le défenseur est distinguée par des
retraits dans le texte, et l’agresseur n’a pas de retrait dans le texte. Il y a
quelques moments où les pensées sont les mêmes
pour les deux personnes, donc ces phrases se mettent au centre.
De plus, ce “poomsé” est un peu comme une danse aussi, parce que les mouvements sont très fluides
avec des points qui raccordent d’autres points
forts. On peut recommencer beaucoup de fois et les rôles changent chaque fois.
J’étais inspiré par
Henri Michaux et ses poèmes qui parle de l’intérieur du corps à propos d’un
sujet qui n’est pas forcément interne. Le poème, « Paysage » utilise bien cette idée. Quand on pense au paysage, on pense normalement à la nature, probablement d’un champ. Mais, Michaux
essaie de décrire
les paysages comme une personne et les
évènements qui se passent dans la vie.
Ensuite, Michaux a écrit beaucoup d’autres poèmes
comme « Paysages, » et la chose qui m’a
intéressé le plus est comment il a trouvé les
sujets qui sont plus les choses physiques et concrèts,
mais il les a expliqué comme des choses plus à l’intérieures du corps.
J’ai essayé de prendre une chose qui est plus
physique et de l’expliquer comme une chose plus interne et comme une chose qui
est plus comme une chose à laquelle on doit penser qu’on doit
faire. C’est vrai que le Taekwondo est un sport très physique, mais c’est aussi un sport avec beaucoup de technique, et il
est très important d’analyser chaque mouvement avec des pensées différentes.
C’est pour cette raison que j’ai essayé de décrire le Taekwondo comme un combat et aussi comme une danse. Il y a des
mouvements calmes, et il y a aussi des mouvements très rapides,
qui ont de la force aussi.
Partie analytique du devoir créatif no. 2
Pour ce deuxième devoir créatif, j’ai choisi d’écrire un texte à travers le
mot « chouette », un mot que je n’entend pas tous les jours, mais qui
reste un de mes mots préférés. D’abord, je voulais jouer avec la sonorité du
mot, et employer des mots qui riment avec comme brouette ou alouette, mais tout
à coup je me suis rendu compte que ce mot représente beaucoup plus pour moi que ce que donne sa signification ou sa
sonorité. En fait, ce mot m’a fait penser à une question linguistique et
sociale : dans quels registres et situations peut-on dire certains mots, qu’on
apprend avec le temps, mais qu’on se sent parfois incapable de dire ? À quoi sert un mot qu’on ne peut jamais
dire ? Moi, qui ai étudié la langue française autant hors du contexte de
mes études qu’en cours, j’ai parfois du mal à distinguer entre certaines
situations où je devrais faire plus attention à ce que je dis, afin de
maintenir un niveau linguistique et un lexique qui conviennent aux besoins du
registre nécessaire dans tel ou tel contexte communicatif. Ainsi, à partir du
mot chouette, j’ai créé une sorte de dialogue interne qui bascule entre deux
voix, « JL 1 », celle qui a fait bien attention à l’école, qui
cherche le meilleur moyen de s’exprimer au plus juste, et « JL 2 », celle
qui se méfie parfois des règles imposées dans une situation académique, au
profit du langage familier auquel un étranger doit s’habituer pour bien
comprendre ceux qu’elle rencontre « dans la vraie vie ».
Le devoir lui-même m’a exigé de
chercher des « nouveaux mots », des mots que je n’ai pas l’habitude
d’employer dans mes devoirs, soit des mots que je n’avais jamais pu y introduire,
soit des mots que je ne connaissais même
pas. Pendant mon temps en France, j’ai appris beaucoup de mots, des
expressions, des façons de dire, dont certains je n’ai jamais pu utilisé dans
un travail académique. Effectivement, c’est parce qu’il y a un côté de moi, représenté
par JL 2 dans mon texte, qui s’intéresse tellement au langage familier, à
l’argot que j’entend dans la rue. Cet argot, normalement il faut s’en passer
par rapport aux devoirs que je rend à mes professeurs, à moins que je veuille
me prendre une mauvaise note. C’est ainsi que je me sens troublé par un conflit
interne, où je me demande à un moment donné si je parle ou écris de la manière
la plus juste, d’où vient la voix de JL 1.
Dans le texte, JL 1 se sent ridiculisé
pour avoir dit le mot chouette. Pour une raison quelconque, JL 2 lui reproche de
dire ce mot qui a un « côté passé », ce mot qu’il trouve bizarre
puisqu’il ne l’entend pas parmi ses « frères », ses
« couz » (cousins) au quotidien. Cette voix, qui fait véritablement partie
de moi, est conscient de ce qu’il dit, tout comme la voix de JL 1. Elle ne veut
pas être jugée pour avoir « marmonné », par hasard, un mot qu’on juge «pas cool »
ou même archaïque. En même temps, la voix de JL 1, qui elle-même fait des
fautes, s’exige à améliorer son niveau linguistique, à chercher de nouveaux
mots qui peuvent faire monter son niveau linguistique, et surtout à plaire à
ses professeurs.
En effet, les deux voix montrent ce
conflit à l’intérieur de moi, à travers leurs paroles. Le mot chouette à
provoqué pour moi, comme pour ces deux voix, une espèce de bagarre linguistique. Les deux voix qui se différencient de
registre linguistique, se moquent l’une de l’autre pour leurs choix de mots. En fin de compte, ni l’une ni l’autre n’est
parfaite. La tension qui monte entre les deux fait que même la voix JL 1, qui
se force à parler d’une manière plus élevée, régresse et s’explique avec
certains mots, et même un accent (à l’oral) qui ne devrait jamais figurer dans
un travail « sérieux ».
Par nature d’écrire un dialogue, j’ai
intériorisé un certain rythme et musicalité auprès des paroles, ces deux voix qui doivent être
prononcées pour bien comprendre qu’il s’agit du « parler ». Les deux voix font exprès de trouver des rimes,
pour se montrer plus malin que l’autre, et ainsi, hésitent à parler. C’est pour
cela que j'ai décidé de laisser de l’espace vide au milieu des phrases, pour
montrer l’hésitation que je connais si bien ; je m’oblige à choisir les
meilleurs mots lorsque je construis des phrases, tout en faisant attention à
mon niveau linguistique. Pour cela, il me faut parfois du temps pour réfléchir,
même des syllabes répétées, qu’on entend souvent à l’oral. En même temps, cette
hésitation fait en sorte que les rimes s’alignent parallèlement sur la page, et
même entre les deux voix. J’ai voulu montrer qu’on peut ridiculiser les voix
toutes les deux pour leurs façons de s’exprimer, mais qu’elles sont pourtant parallèles :
elles font toutes les deux partie de moi, et toutes les deux représentent mon
désir d’améliorer mon français, JL 1 qui cherche à monter son niveau
linguistique à travers une grammaire, une orthographe, et un lexique « pur », et en même temps, JL 2 qui cherche
à parler dans une manière « authentique », familière, et même
régionale.
Au total, ce devoir parle d’une
prise de conscience. J’ai réalisé, au fur et à mesure, qu’il faut une certaine égalité
entre ces deux voix, ces deux parties de moi. Ni l’une ni l’autre n’a raison de
« railler » l’autre, puisque toutes les deux représentent une
richesse linguistique qui se manifeste différemment. Chaque mot qu’on apprend
dans une langue peut être utile, de chouette jusqu’à wesh. Il faut juste savoir
où les mettre.
=> HANNAH L.
Se Concentrer
Tournez votre poignet,
tournez votre poignet, tournez votre poignet
Tournez votre poignet,
tournez votre poignet, tournez votre poignet, tournez votre
Tournez votre poignet,
tournez votre poignet, tournez votre poignet
Bas à haut, bas à haut,
jamais haut à bas
Pliez
et hâtif, hâtif votre poignet et faible à haut
Coude haut, haut coude,
coude haut
Je le veux, image le
coup, je vais gagner.
Combien voulez-vous?
C’est comme une partie
d'échecs il y a des boîtes des acteurs différents
Et un but
Courez vite et plus fort
Regardez vos adversaires chaque mouvement
Qui va se lasser en
premier et qui veut plus
Poussez votre corps comme
si vous n’aviez jamais voulu quelque chose de plus
Déplacez-vous dans chaque
coup Utilisez l'énergie pour chaque coup
Être fort
Vous ne pouvez-vous
déplacer dans une direction
Et c’est avant de passer
et d'essayer à nouveau
=> HANNAH R.
L’équilibri flume
Il y a un petit oiseau dans l’arbuste vert.
Elle
est coquette.
Elle
me plait.
Elle
est mignonne.
Infime
comme un colibri. Equilibré comme un rocher. Bariolé comme un paon. Forte comme
un lion.
L’équilibri
flume.
Elle
chante gentiment.
Elle
est ravie.
Elle
est isolée.
Ses
plumes sont vives et chaleureuses. Le rouge
comme le feu qui brûle dedans son petit cœur. Le
rose ressemble à son innocence, enfantine et
adorable. Le jaune comme le soleil qu’elle absorbe chaque jour, pur et
brillant. Et les petites plumes de violet représentent
sa puissance, comme la reine.
L’équilitbri
flume.
Je peux
l’agripper. Si je veux, je peux tendre le bras de vent et avoir le petit
équilibri flume pour moi-même. Elle peut rentrer dans le tapis de ma paume, elle ne peut pas me résister. Je suis le Mistral,
je suis l’élément le plus fort. Je peux prendre l’équilibri flume très loin
d’ici.
Elle
est faible et délicate.
Elle
pépie sans hâte.
Elle ne l’inquiète de rien.
L’équilibri
flume.
Je
souffle un peu, je teste sa solidité. Elle m’observe ! Néanmoins, elle ne
peut rien. Je suis le maître du vent.
Oh !
Elle a les pieds très grands ! Ce sont les
pieds masculins, pas les petits petons. Ma grande brise en étonnée. J’attrape mon trésor
dans le coup de vent. Ses ailes battent avec ferveur. Elle chante très fort, c’est plus comme
un cri que comme un pépie. Elle est mienne.
Puis,
soudainement, elle se trouve une branche avec ses grands pieds stables. Ses
orteils empoignent le bras de l’arbre. Je ne
peux plus bouger le petit oiseau.
Elle
est sécurisée.
Elle
est forte.
Elle
est courageuse.
L’équilibri
flume.
L’analyse et réflexion de l’Équilibri Flume
J’ai choisi le nom de mon animal inventif par un
mélange de mots qui décrivent
l’oiseau de la vulnérabilité. Dans ma tête j’imagine un colibri qui est
content et beau, comme une fille innocente. Mais en
même temps, le colibri a des pieds trop grands pour son corps, donc le petit oiseau est
plus solide qu’on s’y attend. J’ai combiné les
mots « colibri » et « équilibre » pour créer
« équilibri », comme c’est la
combinaison d’équilibre et de gentillesse. Le
prochain mot, « flume », est une combinaison de « force » et « plume ».
Force est plus facile à comprendre le sens du mot que plume. L’oiseau que
j’imagine a beaucoup de grandes plumes à son
derrière, avec plusieurs couleurs. Les plumes sont longues et minces, et elles sont attirantes. Pour ces raisons, j’ai choisi le nom
« èquilibri flume » pour l’expression de vulnérabilité.
La forme du poème est la
métaphore d’une expérience plus personnelle pour moi. J’ai été inspiré
par les deux écrivains Henri Michaux et Eugene
Ionesco, la forme de mots par Michaux et la
grande métaphore par Ionesco. J’ai lu « Rhinocéros » écrit par Ionesco et la représentation d’un phénomène
humain par l’animal rhinocéros m’a beaucoup intéressé.
Pour Ionesco, les gens sont devenus des
rhinocéros comme une métaphore de la diffusion du
nazisme et la croissance d’Hitler pendant la Seconde Guerre Mondiale. Dans mon poème, l’équilibri
flume et sa relation avec le vent du Mistral est une métaphore pour une fille
qui est vulnérable face à un homme mauvais.
La forme pour la plupart du poème est trois
lignes descriptives qui commencent avec « elle », donc trois lignes
en anaphores sont suivies
par le nom « l’équilibri flume ». Je répète cette forme deux fois,
puis il y a deux strophes qui continuent
l’histoire. J’utilise ces strophes pour décrire la perspective
du Mistral, qui est l’ennemi. Pour terminer, j’ai écrit trois lignes
descriptives encore, avec l’anaphore. Ces lignes sont différentes,
pourtant, parce qu’elles définissent un équilibri plume résistant et fort, pas vulnérable comme avant.
Le sentiment de
vulnérabilité est dynamique, il peut être plus fort quand on se sent en danger, et après on est sécurisé la vulnérabilité peut être
moins réelle. C’est une émotion dedans, qui est influencée par les pouvoirs de
l’extérieur. Je pense c’est important d’observer que la
vulnérabilité ne disparaît jamais, c’est quelque
chose qui existe toujours. Par nature, le petit oiseau est vulnérable aux
forces comme le vent, l’équilibri flume ne peut pas changer ça. Si le poème
continue, l’équilibri flume sera contente encore, comme avant le coup de vent,
mais elle sera prête pour une autre surprise. Elle restera vulnérable, mais
elle se protège autant que possible.
J’ai commencé le poème avec la description du
petit oiseau par les mots aimable parce qu’il faut voir l’équilibri flume comme
quelque chose que l’on désire. « Coquette » est un mot qui a beaucoup de
puissance à mon avis, parce que ce mot a une mauvaise
connotation mais les gens utilisent ce mot comme si
c’était sympathique. Je me suis concentrée
sur la solitude du petit colibri, pour que le
lecteur réalise sa vulnérabilité. La
strophe qui dépeint les couleurs des plumes est vivante
comme les couleurs dynamiques. J’ai choisi toutes les couleurs chaudes parce que j’imagine l’équilibri flume comme un être robuste et fragile en même temps. J’ai ajouté la plume violète avec la représentation royale parce que la
couleur violète est jolie
à regarder, et un inconnu ne connait pas
la connexion royale, mais elle connaît son sens. Pour soi-même, l’équilibri flume connais sa
force.
Avec les deux strophes prochaines, j’ai essayé
de créer le manque de puissance de l’équilibri flume, comme le vent la perçoive. Le petit oiseau est innocent jusqu’à-ce qu’elle soir effrayée.
Mais, malgré l’avantage du vent et son innocence, l’équilibri flume a une arme secrète. Ses pattes
sont énormes, et le Mistral ne s’y attend pas. Grâce aux grands pieds, le colibri peut retrouver la sécurité. Après qu’elle
soit en sécurité, l’équilibri flume n’est pas
vraiment vulnérable physiquement, mais elle reste vulnérable dans l’espace du dedans.
J’ai fini le poème avec « elle est
courageuse » parce que la force la plus puissante et importante que sa force physique est son état mental,
de rester vulnérable mais continuer d’être contente. La vulnérabilité est un
sens à l’intérieur du corps, la tête et le cœur,
qui existe toujours. Souvent, après un incident, la vulnérabilité peut se rattraper, mais l’équilibri
flume est courageuse, elle ne peut pas être prise.
=> KELSEY :
LA MUSIQUE
La musique
Touche la corde sensible
Dans l’espace du dedans.
Touche la corde sensible
Dans l’espace du dedans.
La musique.
Mathématique mais aussi lyrique,
Une langue qui par tout le monde est comprise
Mathématique mais aussi lyrique,
Une langue qui par tout le monde est comprise
Elle coule dans mon corps
D’une manière unique
En évoquant les scènes dans mon esprit,
Les scènes très panoramiques
D’une manière unique
En évoquant les scènes dans mon esprit,
Les scènes très panoramiques
Elle arrive à mon ventre
Et me donne une faim,
Une faim des temps si idyllique
Et me donne une faim,
Une faim des temps si idyllique
Elle arrive à mon cœur
Et le remplit de joie,
Une joie qui est si nostalgique
Et le remplit de joie,
Une joie qui est si nostalgique
Elle arrive à ma tête
Et me donne un rythme,
Un rythme si systématique
Et me donne un rythme,
Un rythme si systématique
Elle arrive à mes doigts
Et leur donne un désir,
Un désir de composer tout de suite
Et leur donne un désir,
Un désir de composer tout de suite
Elle arrive à mes yeux
Et je trouve une larme,
Une larme si douce qui me surprit
Et je trouve une larme,
Une larme si douce qui me surprit
Elle a un pouvoir si émouvant.
Elle coule comme mon sang dans mes veines
Mélancolique ou
Ludique,
Energique,
Et toujours quelque chose de magique
Elle coule comme mon sang dans mes veines
Mélancolique ou
Ludique,
Energique,
Et toujours quelque chose de magique
La Puissance de La Musique dans l’Espace du Dedans
Pour ce devoir, j’ai décidé de choisir un mot français que j’ai trouvé particulièrement évocateur par ses sonorités. J’ai choisi le mot « musique » parce que j’aime beaucoup la terminaison et aussi le début avec le son /y/ qui n’existe pas en anglais. A mes oreilles, le mot lui-même résonne comme la musique. Je sais qu’il y a beaucoup de mots en français qui ont à voir avec la musique et qui terminent avec « ique ». Les sons /i/ et /y/ sont les voyelles les plus fermées en français. La gorge et les lèvres sont plus tendues quand elles prononcent ces deux voyelles. Ces deux voyelles exigent plus de tension musculaire que n’importe quelle voyelle en anglais.
Henri Michaux a dit, « J’écris pour me parcourir ». J’ai décidé de m’asseoir dehors et de sentir le sens du mot en ce qui me concernait et ce qui concernait l’espace à l’intérieur de moi. J’ai su que la musique faisait quelque chose à l’intérieur de moi chaque fois que je l’écoutais. J’ai su que la musique était quelque chose de particulier. J’ai aimé très jeune la musique et c’était toujours quelque chose qui pouvait évoquer tant d’émotions à l’intérieur de moi. Je ne savais pas comment transcrire avec des mots ce que la musique faisait toujours pour moi. Alors j’ai décidé de réfléchir au soleil.
L’image qui a traversée mon esprit était une image de la musique qui coule à travers de mon corps. La musique n’est pas quelque chose à l’extérieur de moi, c’est quelque chose dedans. La musique fait vibrer mes veines, mes os, mon cœur, ma poitrine, mes doigts. Quand j’écoute de la musique, elle devient une partie de moi. Les accords majeurs me rendent heureuse, les accords mineurs me rendent triste. Je me suis rendu compte que la musique a de l’emprise sur moi, mais d’une belle manière.
La musique a le pouvoir de me rappeler des choses du passé, d’évoquer les nouveaux sentiments, de remplir mon cœur de joie, de me donner un désir de composer et de créer de la musique, de me motiver, de m’aider à oublier, de faire que quelque chose me manque.
La musique qui est très belle me fait pleurer. J’imagine la musique qui coule dans mon corps. J’imagine qu’elle arrête dans un sens quand elle touche une corde sensible. Au moment où cela arrive, je suis prise par surprise et je pleure. La musique sans paroles peut raconter une histoire de la même manière qu’une chanson avec des paroles, et quelquefois mieux.
La musique a la capacité de me faire vouloir danser ou jouer du piano et aussi elle a la capacité de me donner la motivation de finir des exercices. La musique, comme une fonction physique, peut devenir mon adrénaline. Le moment où je l’entends, elle devient quelque chose à laquelle je dois répondre. Et ma réponse est comme un réflexe automatique, cela arrive toujours. Je respire sans penser, je réagis à n’importe quoi qui me brûle automatiquement et je réponds à la musique naturellement. C’est comme une langue exotique que tout le monde parle, si émouvante, si puissante, si captivante.
Je me suis rendu compte que le rythme d’une chanson fait l’écho avec mon cerveau dans un sens logique. Un rythme fait plaisir à mes oreilles et c’est la facette de la musique qui est mathématique. L’aspect lyrique de la musique fait écho à mon âme, à mes sympathies et mes sentiments.
L’écriture de ce devoir m’a aidé à parcourir l’espace du dedans comme Henri Michaux. Le devoir m’a donné l’opportunité de découvrir le son d’un mot et de trouver les mots qui utilisent les mêmes sons. Le devoir m’a permis aussi de faire une liaison entre la musique quand je l’écoute et mon système cardiovasculaire.
Pour ce devoir, j’ai décidé de choisir un mot français que j’ai trouvé particulièrement évocateur par ses sonorités. J’ai choisi le mot « musique » parce que j’aime beaucoup la terminaison et aussi le début avec le son /y/ qui n’existe pas en anglais. A mes oreilles, le mot lui-même résonne comme la musique. Je sais qu’il y a beaucoup de mots en français qui ont à voir avec la musique et qui terminent avec « ique ». Les sons /i/ et /y/ sont les voyelles les plus fermées en français. La gorge et les lèvres sont plus tendues quand elles prononcent ces deux voyelles. Ces deux voyelles exigent plus de tension musculaire que n’importe quelle voyelle en anglais.
Henri Michaux a dit, « J’écris pour me parcourir ». J’ai décidé de m’asseoir dehors et de sentir le sens du mot en ce qui me concernait et ce qui concernait l’espace à l’intérieur de moi. J’ai su que la musique faisait quelque chose à l’intérieur de moi chaque fois que je l’écoutais. J’ai su que la musique était quelque chose de particulier. J’ai aimé très jeune la musique et c’était toujours quelque chose qui pouvait évoquer tant d’émotions à l’intérieur de moi. Je ne savais pas comment transcrire avec des mots ce que la musique faisait toujours pour moi. Alors j’ai décidé de réfléchir au soleil.
L’image qui a traversée mon esprit était une image de la musique qui coule à travers de mon corps. La musique n’est pas quelque chose à l’extérieur de moi, c’est quelque chose dedans. La musique fait vibrer mes veines, mes os, mon cœur, ma poitrine, mes doigts. Quand j’écoute de la musique, elle devient une partie de moi. Les accords majeurs me rendent heureuse, les accords mineurs me rendent triste. Je me suis rendu compte que la musique a de l’emprise sur moi, mais d’une belle manière.
La musique a le pouvoir de me rappeler des choses du passé, d’évoquer les nouveaux sentiments, de remplir mon cœur de joie, de me donner un désir de composer et de créer de la musique, de me motiver, de m’aider à oublier, de faire que quelque chose me manque.
La musique qui est très belle me fait pleurer. J’imagine la musique qui coule dans mon corps. J’imagine qu’elle arrête dans un sens quand elle touche une corde sensible. Au moment où cela arrive, je suis prise par surprise et je pleure. La musique sans paroles peut raconter une histoire de la même manière qu’une chanson avec des paroles, et quelquefois mieux.
La musique a la capacité de me faire vouloir danser ou jouer du piano et aussi elle a la capacité de me donner la motivation de finir des exercices. La musique, comme une fonction physique, peut devenir mon adrénaline. Le moment où je l’entends, elle devient quelque chose à laquelle je dois répondre. Et ma réponse est comme un réflexe automatique, cela arrive toujours. Je respire sans penser, je réagis à n’importe quoi qui me brûle automatiquement et je réponds à la musique naturellement. C’est comme une langue exotique que tout le monde parle, si émouvante, si puissante, si captivante.
Je me suis rendu compte que le rythme d’une chanson fait l’écho avec mon cerveau dans un sens logique. Un rythme fait plaisir à mes oreilles et c’est la facette de la musique qui est mathématique. L’aspect lyrique de la musique fait écho à mon âme, à mes sympathies et mes sentiments.
L’écriture de ce devoir m’a aidé à parcourir l’espace du dedans comme Henri Michaux. Le devoir m’a donné l’opportunité de découvrir le son d’un mot et de trouver les mots qui utilisent les mêmes sons. Le devoir m’a permis aussi de faire une liaison entre la musique quand je l’écoute et mon système cardiovasculaire.
=> CLELIE :
Les étrangers débarquent en France
Et croient avoir maitrisé le parler de cette
patrie
Jusqu’à ce que ce bruit bizarre échappe les lèvres
d’un locuteur héréditaire
Un raclement de la gorge que ces sacrés français
traitent comme un terme réel,
Une sonorité paralinguistique qui trouble les
apprentis provenant d’autre part.
On dirait une marée haute de l’estomac,
Un crachat coincé au fond de la gorge.
Presqu’impraticable de l’inscrire, mais peut-être
en hiéroglyphes ?
Comme l’odeur méprisable appartenant aux fromages
de qualité
L’écoute de cette syllabe désagréable indique la
plénitude de son utilité.
Pour une dramatisation, pour une exagération, pour
une exaspération…
Et vous croyez vraiment que je vous la révélerais ?
[ʁo]
Clélie
Analyse du Devoir Créatif No. 2
Pour ce deuxième devoir
créatif, j’ai choisie d’écrire un texte avec les mêmes sonorités du mot
français que je décris. J’ai eu l’idée en classe pendant que tous les étudiants
révélaient les mots français qui les intéressaient phonétiquement. C’était
souvent des mots qu’un français trouvera complètement normal, mais qui, aux
oreilles d’un étranger, semble louche. « Pamplemousse. Se débrouiller.
Juillet. Quelconque. Coucou. Vraisemblablement. Noix de coco. La Lune.
Mitraillette. Myrtille. Papillon. » En me demandant quel mot pourrait me
sembler bizarre à mes camarades, j’ai dit ‘saperlipopette’ et ‘bidule’. Puis,
pendant que l’exercice s’écoulait, je me suis finalement posée la
question : « Quel mot ou expression du langage français me comble
complètement ? » Et d’un coup j’ai entendu la petite syllabe, le
petit son qui a accompagné mes étés d’enfance en France et le bruit que j’ai du
cesser d’utiliser avec mes amis américains (sinon le son était aussi accompagné
d’un regard louche), le ∂∆´¬ß. Bon, j’ai tenté. Voilà peut-être plus technique:
[ʁo]
Pour traduire à mes amis
ce que disait ma famille à table ou durant un voyage en France, je n’ai jamais
trop su comment traduire cette petite paraphe de la langue française. En réalité,
il n’a pas qu’une définition fixe mais plutôt un sens flou qui dépend fortement
du contexte. Et voilà comment j’ai choisi le sujet de mon devoir créatif.
J’ai voulu écrire d’une
manière succincte mais sans être trop breve. J’ai parlé de quatre
aspects : l’étonnement des étrangers, l’écoute, l’écrit, et l’utilisation /définition.
Principalement, j’ai
suivie l’exemple d’Henri Michaux en employant des assonances, du langage
métaphorique, et en répétant les sonorités du mot à travers le texte (comme
dans ‘Nuit’). Pour faire ceci, j’ai tenté d’avoir des ‘r’ dans tous les noms et
verbes que j’employais. Quand je n’ai pas pu utiliser de mot contenant un ‘r’
j’essayais au moins de continuer le rythme en créant des assonances. J’aurais
pu n’utiliser que des mots avec des ‘r’ mais cela devenait trop illogique, trop
poussé, et découpait une lecture potentiellement onctueuse du poème. Puisque ce
paralangage consiste aussi du son ‘o’ (un ‘r’ accentué mais ouvert, comme s’il
était suivi d’un ‘o’), je me suis donnée le défis d’employer le plus de mots
ayant la sonorité du r et celle du ‘o’ comme dans le mot ‘rot’. Par exemple
dans mon travail : ‘provenant’ oui, ‘gorge’ non (car le o est prononcé
différemment ici)
J’ai commencé à trouver
ces mots dans les textes de Gherasim Lucca qu’on a étudié en classe (par
exemple : ‘marée haute’ de son poème Prendre Corps). Autrement, j’ai
essayé d’utiliser du langage soutenu au lieu de mon écrit habituel. Comme ça
mon travail imite plus celui d’Henri Michaux et je peux m’exercer a utiliser un
langage moins commun.
=> DANELIS :
Le
Ballet Parfait
Il
fallait que je sois droite, calme, carrée
Il
n’y avait pas d’exception que d’avoir cent
pourcent de grâce
J’ai
dansé d’un côté de la salle à l’autre côté avec fluidité
Comme
une dame se comporte à la table, on doit se comporter quand on danse
Il
paraît que nous étions des robots, des poupées,
Le
ballet parfait c’est avec grâce, féminité, fluidité, passion, émotion, rigueur,
discipline
On
croyait ne pouvoir jamais arriver, alors la jalousie pour les meilleures
augmentait
Le
passé est chargé de pression, de travail dur, et
de frustration
Je
dois cacher mon derrière, je dois me tenir toute droite, je dois tenir mes bras
rondement, mais avec fluidité, dans un angle précis
Les
pliés doivent être ouverts, avec le dos et le cou rigidement droits
Il
faut glisser, glisser, glisser sur le sol
Il
faut sauter, sauter, sauter, mais sans faute
Parce
que si tu fais une faute les spectateurs vont se rendre
compte que tu n’as pas assez de grâce que tu apparaîs
L’idée
de se tromper nous fait trembler
Mais,
un jour nous avons pu nous améliorer et être
synchronisées
Et
j’étais une princesse, une princesse des siècles anciens
Et
ce n’est pas sa piste de danse ni la mienne,
C’est
une piste où on est ensemble, une pièce où on laisse tous les sentiments dans
le même bâtiment qui nous a vu pleurer, respirer, et danser avec le cœur
C’est
ça le ballet parfait
Salsa
La
musique commence, cette musique pleine d’amour, de couleur, de chaleur
Ma main commence à taper sur ma jambe, 1 2, 3…, 4, 5
Mes
épaules commencent à bouger légèrement
Je
mords mes lèvres en même temps que je ferme les yeux et j’échappe
Vers un univers
de musique, des gens contents, une communauté
Les
générations me racontent leur histoire par la
musique, leur histoire qui est mon histoire, qui
m’appartient
C’est
la musique de mon peuple très sage
Leurs
histoires de difficultés
Leurs
histoires d’amour
Leurs
messages d’être heureux et optimiste, n’importe pas l’avenir
Parce
que nous sommes tous ensembles dans les expériences de la vie
Et
personne ne peut juger
personne
Nous
sommes un peuple
L’ensemble
de tous les instruments fait mon sang courir dans mon corps
La
liberté enfin, tous les soucis oubliés
La
vivacité, la passion, pas entre deux personnes, mais entre la musique et moi
Mon
corps prend le contrôle, il sait exactement comme bouger, je ne dois pas le diriger
Cette
musique, cette danse, cette sensation, est mon essence, la salsa
Analyse du Projet Créatif #2 :
Ballet/Salsa
Pour mon deuxième projet créatif,
j’ai choisi de faire un projet sur les émotions qui sont associées pour moi aux deux mouvements complètement
différents de danse : le Ballet et la Salsa. Je danse le Ballet depuis douze ans et je danse la salsa depuis sept ans. Comme j’ai dansé le ballet plus longtemps que la salsa, j’aurais pensé que
j’aimerais plutôt le Ballet, mais en réalité, il n’y a aucune
danse qui me donne le sentiment que me donne la
salsa. J’ai voulu approfondir mes connaissances sur pourquoi j’ai une relation
entre l’amour et la hâte pour le Ballet et
pourquoi j’aime beaucoup danser la Salsa, alors c’était le projet parfait pour
analyser exactement ce que je sens quand je danse les deux.
La salsa et le ballet sont des
genres de danses complètement opposés. Le ballet est une danse où on doit avoir
beaucoup de grâce et de discipline. J’ai des souvenirs un peu mauvais de mon
expérience au cours de Ballet. La compétition entre les filles était incroyable. Nous étions une équipe, mais en même temps chacune
une avait le désir d’être la meilleure du
groupe. Ce qui était pire pour moi, c’est qu’on n’a jamais parlé à ce
sujet, mais on a toujours eu des grands sourires
et ignoré la grande tension qu’on sentait dans
la classe. Ce qui n’était pas caché était le
favoritisme que les professeurs avaient pour des élèves spécifiques. Les meilleurs
danseurs étaient toujours invités à aller chez la directrice à manger et à
discuter avec ses parents. Après, avec les années,
leurs parents sont
devenus très proches de la directrice, et bien
sûr, ces filles étaient devant le groupe à
chaque spectacle. Ce n’était pas qu’on était jalouses des autres filles mais, on se sentait vraiment impuissants.
On se sentait comme si, même si on faisait de gros efforts pour s’améliorer
et devenir meilleure, on n’aurait jamais pu arriver à être devant pour les spectacles. Après c’était devenu quelque chose habituel. On n’avait pas la
même motivation pour s’améliorer, et beaucoup de
filles ont quitté la danse ou sont allées à d’autres
studios de danse pour cette raison. J’ai supplié ma
mère de me laisser quitter, mais très tranquillement elle me répétait à
chaque fois que ce n’était pas possible. Elle m’expliquait que dans la vie il y
a des situations difficiles où on n’a pas le choix de sortir assez facilement, et que l’expérience
des cours de Ballet m’enseignerait
une très belle danse, mais aussi elle m’enseignerait comment faire face aux circonstances qui ne sont pas très agréables.
Alors, j’ai suivi son conseil, et je suis restée avec la même compagnie jusqu'à
l’université. Maintenant, quand je danse le
ballet je me sens à l’aise et un peu nostalgique
quand même, mais j’ai aussi cette frustration et insécurité que je ne vais
jamais arriver à être une bonne ballerine.
La Salsa, au contraire, représente
pour moi la musique de mes ancêtres, et la musique qui fait les Cubains, et tous les Hispaniques, un peuple uni.
Quand je danse la Salsa, je ne dois pas penser comme
quand je fais du ballet. Je me sens complètement
libre, dans mon propre monde où il y a beaucoup d’harmonie. Je ne peux pas
éviter de bouger quand j’écoute le rythme de la
Salsa, c’est quelque chose qui n’est pas en mon contrôle. Il y a aussi la différence que je
n’ai pas pris des cours de salsa pendant des
années. Excepté que je l’aie l’apprise pendant
deux mois pour ma « Quinceañera », et ça suffisait
pour pouvoir danser dans toutes les fêtes. J’ai fait des spectacles de salsa au
lycée, mais moi-même, avec la direction d’un
professeur, j’étais la directrice du groupe. Ce qui est bizarre est qu’avant les
spectacles, je n’avais pas de pression ; mais
j’avais hâté d’aller danser devant le public. Quand j’écoute la musique
de salsa, tous les instruments dans un ensemble me font semblent magiques. Je me sens faire partie
d’une communauté, je me sens complète, je me sens moi-même et mon essence. Il n’y a pas de compétition, il y a
seulement la musique et moi. Même quand je danse avec un partenaire, il n’y a jamais de pression, seulement une envie de
s’amuser et de rigoler. Je me sens complètement
à l’aise, et mon corps sait se conduire tout
seul. Je ne dois pas penser aux mouvements ou au
placement de mes jambes, ou au cou et au dos tout droit, ou à cadole
derrière. Je dois seulement sentir la musique envahir mon être et jouir.
Ce que j’ai découvert du travail
d’analyse de l’espace du dedans, inspiré par Henri Michaux, c’est que la vérité
de comment certaines choses
que nous faisons, sentons
ne sont pas toujours des choses belles ou agréables. Ce n’est pas un travail où
on cherche la perfection, sinon on cherche l’imperfection qui se montre seulement dans l’expression complète,
honnête, et vulnérable des sentiments.