jeudi 26 mars 2015

UNE CONFÉRENCE SUR " La France du Fait Divers" donnée par Dr. David Walker.

Mercredi 25 mars, David Walker, professeur à l'Université de Sheffield et spécialiste de littérature française moderne,  nous a donné une conférence en français sur "La France du Fait Divers".


Lors de cette présentation, très relevée et pleine d'esprit, David nous a parlé de la tradition du fait divers dans la presse française puis nous a  montré les dimensions multiples de ces "anecdotes futiles qui renvoient à l'essentiel" : humour, divertissement, ironie, absurde pour exprimer les "obsessions collectives" de nos sociétés et justifier les systèmes normatifs.










Merci David !

mercredi 25 mars 2015

EXAMEN DE MI SEMESTRE

Nous passons un examen de mi semestre qui récapitule l'ensemble des écrivains et artistes que nous avons découverts  durant cette première partie du semestre + nos activités + notre devoir créatif/analytique le tout  articulé autour de la notion d'espace extérieur.   Nous devons maintenant être capables d'en donner une définition plus précise.


Très bon résultat du groupe à cet examen puisque la moitié d'entre eux ont réussi à obtenir la meilleure note possible : A Excellent (correspondant en équivalent français à au moins 18/20)... ! BRAVO !!!

Dans la deuxième partie du semestre, nous aborderons la notion d'espace intérieur articulée avec  la notion de corps. Ou comment inscrire ses sensations, émotions et sentiments les plus profonds dans le corps de la langue française...

Trois écrivains nous accompagnerons dans cette recherche/ exploration  : Henri Michaux, Gherasim Luca et Eugène Guillevic.


NOTRE JOURNAL PERSONNEL

Depuis le début du semestre, nous devons tenir un journal personnel sur l'ensemble de notre expérience ici : côté académique, côté voyage, côté découvertes... 

C'est l'occasion d'inscrire notre subjectivité dans la langue française d'une manière totalement ouverte et libre. Notre professeur exige 2 entrées par semaine et des textes qui dépassent la simple notation des actions ("j'ai fait ceci ou cela...") ou l'appréciation de surface ("j'aime//j'aime pas") pour relever de la pensée, de  l'évocation des sentiments, des sensations...  Encore une autre occasion d'utiliser la langue française.


Voici quelques pages glanées ça et là  :








Le record ce début de semestre revient à Georgie : avec 20 entrées et 40 pages d'écriture ! BRAVO !!!

DEVOIR CREATIF/ANALYTIQUE N°1 : NOTRE RELATION AVEC L'ESPACE DE LA VILLE D'AIX-EN-PROVENCE

Nous pouvons conclure la première parte du semestre et de tout notre travail académique par la réalisation d'un travail complet : combinant les utilisations créative et analytique de la langue française tout en transcrivant notre exploration  de la ville... Ce nouvel environnement que nous cherchons à "découvrir", "rencontrer", "explorer" de façon profonde et personnelle...

Le résultat de ces travaux est particulièrement impressionnant... Tantôt sur le versant spatialisation du texte, tantôt sur le versant écriture poétique...

Bravo à tout le groupe pour cette formidable réalisation !

 PROPOSITION DE KELLY  : 




 
Combinaison
Chaque jour le marché change parce qu’il développe une nouvelle personnalité qui représente une vie dynamique. Le ciel a toujours un ton de bleu différent et les gens vont au stand juste à côté pour trouver les fruits de meilleure qualité. Le vendeur sait que la présentation sous son auvent rouge doit être plus impressionnante que celle de son voisin.
Les temps déterminent l’espace.
Les produits déterminent l’espace.
 Les gens déterminent l’espace.
Les couleurs déterminent l’espace.
Trouvez votre propre mélange des expériences.


Reconnaissance de dette

Au marché
Madame Dossier
a oublié
son portefeuille

Elle a hésité
de commencer la journée
sans payer,
ce qui a blessé son orgueil

Le vendeur a expliqué
qu’elle a eu jusqu’à déjeuner
pour repayer
les dettes sur la petite feuille



Zone de texte: 1 sac bleu
2 avocats verts
3 citrons jaunes
4 oranges
5pommes rouges

 






Il y a une femme qui marche sur
La Place de Prêcheurs pour trouver le

Fromage formidable pour manger
Après le dîner ce soir mais
Il fait du soleil et les
Tulipes sont trop
Belles pour résister qu’
Elle les a acheté juste
Avant le ciel s’ouvrit avec
Un petit peu de pluie.

Incroyable, les gens du marché se
Lancent en action

Pour collecter leurs produits et
Laisse-tomber l’organisation
Et le rythme d’habitude de qui cet espace
Utilise chaque journée quand le
Temps est beau.



Kelly,  Analyse :
            Pour ce projet personnel j’ai compté sur les marchés pour m’inspirer. L’espace des marchés à Aix-en-Provence m’intéresse parce qu’il semble représenter une grande partie de la vie quotidienne d’un aixois. C’est une partie de ma vie aux Etats-Unis parce que je vends des cupcakes bios aux marchés en plein air où il n’y a que certaines personnes qui font vraiment les courses les samedis matins. Les marchés à Aix représentent un espace dans lequel des centaines de chemins des gens se croisent, et plus, c’est un endroit de la fraîcheur et le recyclage.
J’ai commencé par utiliser les matériaux recyclés pour construire les petits panneaux. Une partie de la culture française que j’ai observée pendant mes premières semaines ici,  c’est que la conservation joue un grand rôle pour représenter la manière dont les français fonctionnent. Ces panneaux représentent l’idée que les marchés à Aix sont leur propre annonce publicitaire. Les Places à Aix où les marchés sont situés se transforment juste avant et juste après le marché. La temporalité de ces espaces implique l’idée qu’ils peuvent être grandement affecté par les éléments qui nous semblent normaux. La première face de mon projet montre une modification de mes observations par rapport aux changements que j’ai vu pendant les journées de la semaine dernière. En général le temps choisit si les gens sont venus nombreux ou pas du tout. Lundi matin il faisait très beau et tout le monde pensait que le printemps était revenu. Les deux ou trois jours après, le vent était si fort et c’était comme si tout le monde avait disparu. Le ciel était gris, le sol sur la Place Richelme était mouillé, les six ou sept vendeurs qui n’avaient pas peur de la pluie persévéraient, et les chaises de La Brûlerie étaient vides. On pourrait dire que le sens de la ville n’était pas si romantique mais il me fascine toujours. J’ai choisi d’écrire avec les polices de caractères différentes pour montrer la progression des idées à travers le poème « Combinaison». Bien que la contrainte soit un peu plus décontractée que les autres poèmes de mon projet, il fallait que je choisisse les polices qui s’appellent par un nom qui est relié avec la signification des mots. Par exemple, les quatre lignes évidentes sont :
Les temps déterminent l’espace. (La police s’appelle Mistral)
Les produits déterminent l’espace. (La police s’appelle Apple Chancery)
 Les gens déterminent l’espace. (La police s’appelle Bradley Hand)
Les couleurs déterminent l’espace. (La police s’appelle Curlz Black)
L’importance des changements de point de vue qui se passent en conjonction avec les changements de la ‘mise-en-scène’ d’un espace c’est cette décision qui se passe dans chacun. L’espace autour de nous, nous touche en même temps que nous l’affectons. Dans le poème « Reconnnaissance de dette » j’ai choisi de créer une histoire basée sur mon observation d’une conversation entre une cliente fidèle et un vendeur à la Place de Prêcheurs. La petite feuille que j’ai faite comme une représentation d’un reçu a deux contraintes. Je l’ai écrite d’une manière croissante qui reflète la quantité de chaque produit que j’achèterais moi-même. J’ai considéré aussi comment les couleurs, dans cette place particulièrement, deviennent l’arc-en-ciel auquel je pense quand je décris les stands de fruits au marché. L’interaction entre le vendeur est la femme (qui a oublié son portefeuille) a fait paraître familier l’espace de ce stand de fruits. Les gens ont changé le rôle d’un espace qui pourrait paraître comme un grand échange d’argent, mais la bonté et la confiance entre les deux personnes m’ont montrées que cet espace est capable de produire plus que du commerce. Le poème que j’ai écrit en conjonction avec la petite feuille est sou la contrainte de la rime. Le rythme n’est pas le meilleur écrit que j’ai jamais faite mais on pourrait le voir comme une représentation du chaos au marché. Bien que j’utilise les poèmes d’une façon créative je voulais intégrer notre première semaine d’étude de l’espace en dessinant mon propre point de vue. Pour moi, les marchés représentent la vie quotidienne à Aix-en-Provence est quelques-unes des plus belles choses que j’ai noté à propos de ce magasin en plein air est le ciel bleu encadré par les murs jaunes/d’or. C’est l’espace temporaire, vivant, agité, vide, changeant, gris, bleu, rouge, jaune, frais, quotidien, et plus encore. Les marchés à Aix sont une combinaison d’espaces qui forment des expériences qui sont capables de définir cette culture particulière.


PROPOSITION DE DANIELLE : 
Lundi

Au-delà
Peu importe qui me voit
Là, où l’horizontal croise l’axe
            V
E
R
T
I
C
A
  c’est Là le mystère.

Vous ne voyez rien ?
Non, je n’entends pas l’autoroute.
Au-delà
Regardez, regardez.    

La lumière baisse
Le crépuscule arrive.

Venez, regardez, appréciez
Ce spectacle
Au-delà.


Mardi

             comme une mère envers son enfant. Et chaque nuit, elle s'éclaircit  
       il faut la connaître                                   d’une peau différente.
 Pour explorer la terre,                                                        Connaissons-nous                                            Chaque nuit je monte.                                                               vraiment cette
Je monte.                                                   terre ?



Mercredi

Gloire !
La lumière trempe toutes les surfaces du pays:
des feuilles, des branches, des chênes, des cyprès.
Couvert d’un bain d’or, l’espace brille
et rayonne dans sa gloire.                                    
Les ombres dansent sur les murs,
Véritables                                              réflexions
 des traces du soleil
qui descend
                            et descend
                  et descend


Jeudi

L’horizon, rouge comme le
Sang
coule derrière des montagnes.
Je lis l’histoire que cette journée a produit:
Dans le vent, autour de nous,
Parmi la poussière des nuages gris,
Un testament des aventures.   

Mais vent, pourquoi tu cries ?
La journée a apporté une tragédie ?
Est-ce qu’une blessure fait couler ce sang,
qui traverse le ciel et mène vers la nuit ?

Les derniers rayons de soleil diminuent,
et le rouge devient un gris foncé.
Comme nous, la journée termine
dans la poussière des cendres noirs.      

Vendredi

Qu’est-ce que tu me montres ?
Avec tant de couleurs qui peignent le ciel
et un vent soufflant parmi les arbres,
je ressens cette chaleur.
Malgré le froid de nuit,
je ressens cette chaleur.
L’espace autour de moi reflète cette lumière
qui perce la sensation humaine.
Je regarde, je ressens, et je comprends.
Ce qu’il y a devant moi, c’est un
chef d’oeuvre
incroyablement riche et multidimensionnel.
Je le vois et je comprends.


Le descriptif analytique
Danielle

J’aime bien regarder le coucher de soleil le soir. Quand la nuit tombe, l’air et l’environnement se colorent avec la lumière dorée. Je trouve ce moment miraculeux un cadeau de beauté qui nous est propre à chaque fin de journée. Avec ce projet créatif, je voulais utiliser ma passion pour la lumière de ce beau moment pour explorer comment elle change l’espace qui m’entoure lorsque je la regarde. Chaque nuit est différente et cela m'intéresse et m'émerveille tellement. En gardant ce but, j’ai écrit une série de poèmes en voyant ce “spectacle” fabuleux chaque nuit ; je tente de décrire le changement des environs avec la lumière toujours changeante.
La méthode de ce projet doit son inspiration à l'écriture de Georges Perec. J’admire comment cet auteur observait le même espace pendant des années pour arriver vraiment à le connaître. De plus, j'apprécie  le style de ses poèmes et ses observations incarnent souvent le sujet qu’il décrit. Par exemple, dans son œuvre Espèces d’espaces il y inclut une partie intitulée “La page,” qui décrit l’espace de la page en notant, “le vectorise : de gauche à droite, de haut en bas.” Cette dernière proposition en fait s'écrit de haut en bas. C’est exactement cette sorte de mise en abyme que j’ai essayé de transmettre dans mes propres poèmes. Avec ce style, j’imite Perec qui travaille sur le langage et aussi explore l’espace de la page, ce qui coïncide avec ses observations de l’espace dans la ville et au-delà.  
Plus spécifiquement, j’ai crée une variation du choix 5 du projet. Donc, j’ai utilisé les verbes donnés, mais pas forcément dans chaque poème. Par exemple, pour le couple de verbes “marcher et écrire,” je n’ai pas exactement utilisé ces deux verbes ; pourtant dans le poème Mardi, il existe une forme du verbe “marcher” (monter), et le verbe “écrire” se présente sous la forme de l'écriture elle-même du poème. En écrivant ces poèmes, j’ai appris et je me suis rendue compte de différentes significations de plusieurs mots qui contiennent une nuance comme je viens de le décrire. D’une façon similaire, le couple de verbes “lire et lire” m’a obligé à considérer comment je “lis” les environs lorsque le soleil se couche. J’explore les différentes façons de lire, et en plus, comment lire l’espace, ce qu’il nous dit, et ce qu’il nous présente. Dans le poème Jeudi, j’aborde une histoire que je “lis” dans les nuages à la fin de la journée. De même, le lecteur lit ce que j'écris, donc il ou elle fait partie d’une histoire qui s’est passée pendant la journée. Il y a donc deux façons dans l'idée de lire dans ce poème : ce que le narrateur (moi) fait en voyant le coucher de soleil, et ce que le lecteur lit (mon interprétation/écriture). Ainsi, j’introduis comment les facettes visuelles du coucher de soleil dans cet espace se traduisent en écriture.
En outre, dans le poème Lundi, j’explore la subtilité entre les verbes voir et regarder. La légère différence entre ces deux actions se manifeste dans la notion qu’on peut voir sans vraiment voir, une idée que Perec soulève souvent dans son écriture. Il faut donc une action plus active, ce que le verbe “regarder” exprime intrinsèquement, à mon avis. Il y a un élément du verbe chercher dans l’action de regarder, tandis que le verbe voir possède les connotations plus passives. Lundi contient aussi des exemples de mon utilisation de la “géographie” de la page pour exprimer mes perceptions du coucher de soleil. Comme j'écris que “l’horizontal croise l’axe vertical,” j’effectue ce phénomène avec les lettres qui s'écrivent verticalement. D’une même façon, les lettres du verbe “baisse” incarne ma perception de l’abaissement de la lumière dans la police du texte. Le poème Mercredi démontre ce style exact car le mot “réflexions” reflète littéralement le mot “véritables,” et la répétition du mot “descend” assume en fait son propre sens.
Mon poème favori est sans doute celui qui s’appelle Mardi. Je me suis amusée en écrivant ce poème original parce que son style est simple mais riche en même temps. Il doit être lu de gauche à droite comme normale, même malgré le fait qu’on commence en bas et puis on “monte” les mots, tout comme je monte la colline pour voir le coucher de soleil. Je trouve que ce poème est aussi riche dans son exploration de l’espace, même s’il ne décrit pas beaucoup à ce propos. En posant une question assez suggestive à la fin, j’essaie de mettre en lumière (sans jeu de mots) comment nous, en tant qu’une société, ne voyons pas ou n'apprécions pas assez notre environnement remplis de beauté.                          
Au début, je n’avais pas prévu la difficulté en travaillant la langue ou le style poétique. Tandis que j'écris souvent de la poésie en anglais, ce projet était ma première fois en écrivant des poèmes en français. Cependant cela m’a beaucoup plu de développer un style unique avec la contrainte d’imiter les mises en abymes de Perec. Je crois que la plupart de mes poèmes gardent ce style et explorent également comment l'écriture dérive de l’espace. C’est exactement cette proposition que je voulais promulguer et transmettre dans l’écriture de ces poèmes.


PROPOSITION DE KELSEY  :




 
Kelsey, Analyse :
Pour ce devoir créatif, je commence avec une observation que je remarque quand je marche dans cette ville. Quand je traverse les rues, je trouve que les noms des rues ne correspondent pas toujours avec ce qu’on peut trouver dans les rues. Je voulais trouver un lien entre les noms des rues et les endroits qui sont situés dans une rue.
            Ma première observation était la rue Jules Ferry. Je vais à une étude de la Bible à la Faculté Jean Calvin dans cette rue. J’ai appris que Jules Ferry était l’homme qui a laïcisé des écoles—il promouvait la laïcité dans les programmes d’écoles. J’ai pensé au sujet de l’ironie de cette juxtaposition. Je me suis demande s’il serait en colère s’il découvrait un séminaire dans la rue qui était nommé d’après lui.
            J’ai remarqué aussi la rue des Trois Moulins mais je n’ai pas vu des moulins dans cette rue. Et même dans la rue de l’École, je n’ai vu aucune d’école dans cette rue. C’était un peu drôle pour moi d’observer cela. Je me demande si c’était le plan original de placer trois moulins dans la rue des Trois Moulins ou de placer une école dans la rue de l’École. Ou peut-être dans le passé, une école a existé dans cette rue et trois moulins ont existé dans l’autre rue.
            Une autre chose que j’ai remarquée était un fleuriste dans le boulevard Aristide Briand. C’était homme politique—pourquoi mettre un fleuriste dans sa rue ? Pourquoi ne pas mettre un fleuriste dans la rue Gaston de Saporta, un aristocrate français et aussi un homme qui s’intéressait a la botanique. Cela aurait plus de sens à mon avis.
            Dans l’avenue Jules Isaac qui est situé sur une colline que je monte tous les jours, il n’y a aucune synagogue en vue. Jules Isaac était un homme juif qui a consacré beaucoup de ses efforts pour rechercher les causes de l’antisémitisme. Il a conseillé au pape de changer la formulation de certaines prières et certains rituels qui auparavant ont contenu des insultes contre les juifs. Son travail était historique, pourquoi ne pas lui faire honneur en plaçant une synagogue sur l’avenue Jules Isaac ?
            Alors, j’ai écrit un poème pour décrire quelques situations comme celles-ci. Cela m’intéressait beaucoup. C’était un défi pour moi parce que je n’écris pas beaucoup de poèmes en français et c’est plus facile en anglais qu’en français. J’écris des poèmes et des chansons en anglais, mais il y a plus de mots possibles pour faire les rimes en anglais. J’ai utilisé la forme ABCC. J’ai utilisé les caractères gras pour écrire « le nom d’une rue raconte une histoire » dans le désordre du poème avec toutes les images. Avec l’incongruité entre les noms et ce qu’on peut trouver dans une rue, il semble qu’il n’y a pas de motif. Alors je trouve que ce qui reste est l’histoire de la ville dans les noms de rues. Les magasins, les restaurants et les bâtiments dans les rues n’y sont pas toujours.
            Au cours de la création de ce projet, de ce devoir, je me suis rendu compte que les rues n’appartiennent pas à leur nom, soit une personne, soit un objet. Les rues étaient ici dès le début de la ville. Elles étaient nommées et PUIS les entreprises se sont infiltrées, et pas l’envers. Les rues relient une ville et les noms montrent ce qui est important dans l’histoire d’une ville ou ce qui est important dans une ville en general. Cela montre la culture et l’histoire d’une ville ou d’un pays. On utilise la connaissance du passé pour la prédiction du futur.
            La connaissance du passé est le moyen pour lequel nous voyons le monde. Notre espace dans ce monde est une compilation de souvenirs et un nom de rue peut rappeler le temps passé. Le nom va devoir être suffisant pour la commémoration d’une date, d’une personne dans l’histoire, d’un objet important. Il est impossible de limiter tous les types d’entreprises qui s’installent dans une rue. Alors les personnages et les dates historiques demeurent dans les noms de rue et les choses dans la rue vont et viennent—elles sont éphémères. Alors les rues montrent la culture passée d’une ville et les nouveaux bâtiments montrent la culture du présent qui fluctue.
            Les noms de rues racontent une histoire pour une ville. Peut-être ce n’est pas l’espace concret qui est important comme les endroits dans les rues, mais les souvenirs qu’on se rappelle quand on marche dans les rues. Les souvenirs augmentent l’espace d’une ville et aussi ils se permettent d’aller au-delà des frontières qui étaient dessinées, et de la terre connue qui était nommée par des cartographes et les fondateurs de la ville.
            Alors, je trouve que cette idée de contraste entre les noms de rues et ce qui est trouvé dans une rue est ironique et un peu drôle. Au contraire, ce contraste donne une façon intéressante de rappeler où se trouve un endroit. Quand je dis à quelqu’un que je vais à la rue Jules Ferry pour aller à une étude de la Bible, il sourit, parce que c’est ironique.

PROPOSITION DE DANELIS  :






Le Cours Mirabeau

Le Cours Mirabeau est pour Aix-en-Provence comme sa peau

Il existe toute une ville mais les personnes se concentrant sur le Cours Mirabeau

C’est une des premières rues que les touristes voient

donc elle donne la formation de ce qu’ils pensent que les Aixois sont

Mais ce n’est pas une mauvaise chose, car la rue est belle

Et pour cette raison c’est pour des peintures un bon modèle

La rue est longue avec beaucoup d’activités

Il y a aussi plein d’espaces où les gens peuvent marcher

Il y a des magasins, des restaurants, et des cafés

C’est assez dynamique qu’on ne peut pas la décrire dans une papier
Les gens vont pour faire promener leurs chiens, parler avec des amis, et aller manger
Les autres vont pour se distraire du travail ou pour changer d’environnement
Je ne connais personne à Aix qui ne connaisse pas cette rue
C’est beaucoup plus populaire de ce que j’avais cru
Cependant les gens ne connaissent pas assez son histoire
Son origine en 1651 des gens qui ont eu beaucoup d’espoir
Les Aixois sont fiers de ses trois dimensions:
“la hauteur de ses immeubles…; la largeur (440 m); les largeurs”
Comme je vous ai dit, il y a beaucoup d’espaces pour que les gens marchent
La rue a des passages, de vieux trottoirs, et des arches
Mais j’ai presque oublié de mentionner ses centaines de fontaines
C’était pour qu’avant les animaux puissent boire de l’eau sans problème
Aujourd’hui il y a une fontaine qui est la plus connue
C’est juste au centre tout le monde peut la voir sans doute
Elle s’appelle La Rotonde et les Aixois la connaissent, biensûr
Elle a quatre lions qui la gardent
Et trois femmes qui réprésenttent la Justice, l’Agriculture, et les arts
Enfin, Le Cours Mirabeau est une rue merveilleuse
que vous devez voir avec vos propres yeux
(Un petit enfant multi-linguieste avec un sac sur son dos
peut ironiquement dire à ses parents “Mira que beau”)
 

Danelis , Analyse :


Je suis à Aix-en-Provence depuis un semestre. Je connais toute la ville déjà. Oui, il serait intéressant de connaitre la ville plus profondément, mais j’ai déjà une bonne idée de l’espace ici. Ce serait mieux de connaître un autre lieu plus loin, et comme ça, j’aurais plus de matériel à analyser. Ce sont ces idées qui ont rendues mon projet creatif difficile à commencer. Je ne connaissais pas de nouvelles façons de voir la ville. Ou plus précisement, je n’étais pas ouverte aux nouvelles façons de la voir. J’étais fixée sur l’idée que j’avais une bonne connaissance et que je ne pouvais pas faire plus de travail sur la ville. Ce n’est pas vrai parce que sûrement je ne connais pas vraiment toute la ville. J’ai une idée, mais ce n’est pas détaillé. Il y a beaucoup de choses sur l’espace que je ne connais pas- comme tous les marchés, les musées, les boutiques, les expositions d’art, les restaurants, les petites maisons, et toutes ses traditions. Ça c’est la chose la plus belle que j’ai apprise avec ce projet, qu’en fait, il y a plus à apprendre sur les choses que je pense connaître.

Le monde c’est ça, ce que nous croyons avec notre perspective. Je peux voir une chose d’une façon, retourner des années après et la regarder d’une autre façon. En plus de ça, je peux retourner trois jours après et remarquer quelque chose que je n’avais jamais remarqué. La seule idée de croire que nous connaissons quelque chose nous limite parce qu’on a assez confiance sur les connaissances qui existent, qu’on ferme son esprit aux nouvelles idées.

Je suis allée au Cours Mirabeau la première fois le soir avec ma mère d’accueil. C’était un mardi soir; il faisait noir et bon, alors il y avait beaucoup de jeunes dans les rues pour faire la fête. Je me souviens que j’avais pensé qu’Aix était une ville vivante, très grande avec beaucoup de gens. Je me suis sentie un peu perdue quand j’étais en train de suivre ma mère d’accueil entre toutes les petites rues dans le noir. C’était un lieu inconnu et pendant le soir les rues ressemblaient à un labyrinthe. Après, avec du temps, je marchais plusieurs fois dans les rues, et plus je me suis habituée, moins petite la ville m’est apparue petite. Le Cours Mirabeau n’était pas l’exception. Elle avait perdu sa magie progressivement chaque fois que je suis passé. Avant je me serais arrêtée pour regarder tous les musiciens dans la rue et apprécier que j’était en France, mais bientôt la rue est devenue quelque chose à moi, une partie de ma maison, et j’ai oublié de remarquer les petites choses.

Ce projet a posé un défi pour moi parce que, honnêtement, je n’avais pas la même appréciation pour la rue. Quand je suis allée la première fois pour faire mes observations j’ai été complètement fermée aux nouvelles idées. J’ai été frustrée parce que je ne savais pas à quoi exactement faire attention. C’était lors d’une conversation avec mon amie que j’ai eu l’idée de rester tranquille sans penser à rien pendant quelques minutes pour laisser les observations venir à moi toute seule, pas moi à elles dans une poursuite frustrante. J’ai remarqué que pendant que j’étais assise, j’ai senti un mélange un peu bizarre d’émotions; je me suis sentie heureuse, un peu mélancolique, et à la fois, intranquille.

Aix-en-Provence sert beaucoup de fonctions pour la ville d’Aix, et toutes les activités différentes dans la rue peuvent causer un mélange de sentiments pour quelqu’un qui essaie seulement de s’asseoir au milieu de toute la folie. Quand on ferme les yeux, on peut entendre toutes les activités: des voitures qui passent trop vite, des camions qui font presque trembler le sol, des motos qui vous rendent muet pendant une conversation, des musiciens- qui jouent du violons, de la guitares, qui chantent-, des groupes d’amis qui marchent en train de rire, des femmes avec des talons qui font “truc truc truc truc” à chaque pas. Si on écoute les sons des rues plus profondément, on peut entendre des sons minuscules aussi, comme les laisses de chiens, les personnes qui discutent aux cafés, l’eau de la fontaîne qui tombe, les couples qui s’embrassent, les enfants qui courent après les pigeons… enfin, les sons sont infinis. Surtout, la rue du Cours Mirabeau sert comme lieu de réunion pour tout les habitants d’Aix. Il y a un sens de communauté que n’ont pas beaucoup de villes, et donc elle est spéciale pour cette raison. Les gens passent pars là avec beaucoup de chemins, de toutes types de milieux, mais avec une appréciation communautaire pour la petite ville d’Aix. C’est en partie grâce au Cours Mirabeau et sa magie d’unir des gens qui sont fiers d’être Aixois. Et même si ce statut est temporaire, on va toujours avoir cette fierté dans le coeur après avoir vécu ici un jour.

            La leçon pour moi du projet est de plus apprécier les choses proches de moi. Ça veut dire, les endroits j’habite, les gens autour de moi, les bénédictions dans ma vie, et le plus important- mes parents. C’est un peu bizarre comme ce projet peut me conduire à la direction de penser à mes parents, mais je me suis rendue compte que le même comportement de ne pas apprécier les choses familières s’appliquent à eux aussi. Je suis habituée à leur amour, aux choses infinies qu’ils font pour moi, et même à leur existence. Après vingt et un ans, je pense qu’il y a beaucoup de choses qu’ils font que je ne remarque pas parce que je suis habituée à être leur princesse. C’est grâce à eux que je peux même observer la belle rue du Cours Mirabeau avec mes propres yeux.
 
PROPOSITION DE CLELIE  : 


Chapitre Un

Je suis un peu congestionnée, le ciel l’est aussi.

Ni les murs, ni les volets n’ont de couleurs éclatantes, mais on trouve quand même des oranges, beiges, verts, gris, et bleus. C’est un dimanche de vacances, un dimanche feignant : quelques volets sont ouverts, de nombreux sont fermés, et certains ont même un volet ouvert, l’autre quasiment fermé.

[…]

Tous les magasins sont fermés, le petit passage est bien joli, on dirait que c’est le seul endroit où la pluie rend les couleurs plus vives. Je m’arrête. Des plantes bien vertes, une grille bien foncée. Je marche, je remarque les ombres plus foncées qui proviennent des volets qui sont d’habitudes ouverts. Je tourne. La pluie entre les pavés de la petite allée mignonne. De l’eau coulant d’au dessous des plantes du voisin d’au-dessus jusqu’à tremper les voisins d’en dessous. Je marche, je marche. Le ciel entre les immeubles, le chemin de plus en plus étroit, et d’un coup ça s’ouvre. Une fille assise sur le seuil de Manning Hall, peut-être pour avoir du réseau, pour l’instant la seule que je croise sur ce bout de chemin. Je tourne mon regard vers le haut de l’autre immeuble, le drapeau gay, j’y suis. Fin du chemin.



Chapitre Deux

Plaques de rue que je remarque aujourd’hui: La Rue de La Paix. La Rue du Plan. La Rue Fermée.



Chapitre Trois
En m’approchant vers mon petit chemin, j’essaye de me décider... Sur quoi vais-je me focaliser aujourd’hui ?  Encore à la bourre pour mon cours qui commence bientôt, je dois me décider… Mais je trouve mon esprit distrait par une petite fille qui traine son chat au bout d’une laisse rose vif, puis le secoue violemment en l’air dans toutes les directions, ne le laissant jamais toucher le sol. Mais dès que je me permets de penser « ah merde, ce n’est plus un chat rêveur ça, mais juste un chat mort » je m’approche assez pour voir que c’est en fait un petit tigre blanc en peluche qu’elle fouette dans l’air. « Merde, et maintenant il ne me reste que quelques secondes pour me décider au sujet de mon sujet ou il faudra que je repasse plus t—»  puis mon esprit se retrouve distrait, cette fois par Obélix. Non, mais franchement : L’Obélix avec un pantalon à rayures verticales bleues et blanches, avec la haute ceinture qui remonte sur son gros ventre—bon, pardon, pas gros, juste un peu enveloppé, bon c’est qu’il est tombé dans la marmite quand il était jeune, c’est tout quoi, bon sang—et avec la moustache.
Puis, j’aperçois qu’Obélix tourne à gauche soudainement (bon, pas si brusquement, ‘faut qu’il prenne des grands tournants comme les camions américains) et prend mon petit chemin. D’un coup je me décide : aujourd’hui, je me focaliserai sur ce qu’il y a entre les immeubles.. les rues.

Deux scooters. Une pancarte pour le menu d’un restaurant de Bagels. Un poteau. La rue est goudronnée sauf pour le pavé en plein centre qui mène aux égouts. Sur le bord des immeubles, la route devient partiellement recouverte d’une mousse verte.

Obélix disparaît derrière un immeuble.

Un rond métallique pour les égouts. Je tourne au coin, la route devient complètement pavée avec de petits trottoirs hauts de 4 centimètres faits du même pavé jaune. Sur la rue une plaque du service des eaux, une plaque avec le dessin d’un téléphone, puis des clopes, plein de clopes déjà usagées.

Puis le pavé plonge dans une route en goudron devant Manning Hall.

Chapitre 4- Je ne suis même pas là… je ne suis qu’ici.

Je marche, je rentre, elle me manque. Le soleil brille en vain, je ne remarque même pas le vent.
Allumer l’ordinateur à la  recherche d’échappatoire ? Au lieu de cela, j’ouvre grande la fenêtre et laisse la gravité me tirer dans mon lit.

Je somnole, le vent danse et emporte mes rêves jusqu’aux feuilles du bambou.

Je me réveille et un écho de Thich Nhat Hanh me vient : « Je suis solide, vraiment libre. Je suis ici. »

Je vois l’heure, mon prochain cours commence maintenant. Je suis déjà en retard, alors pourquoi donc me presser ? Et voilà que commence une marche méditative.

Le soleil brille, il brille plus que d’habitude ! Le vent doux chatouille mes joues jusqu’au sourire. Des gens me regardent avec curiosité. Je vois les sourires se reproduire.

Le toit gris de mon école s’agite au loin, elle me cherche parmi la foule : l’appel électronique lui a déjà signalé mon absence.

Le Terrain des Peintres accueille des tables, du vin, et les personnes associées. Et justement, en arrière plan, on dirait que ces peintres sont passés et ont mis une nouvelle couche de soleil sur les immeubles. La peinture est vive exceptées quelques grandes silhouettes élancées. Leurs formes nous annoncent les coupables. Quelqu’un leurs a sûrement signalé que la peinture était fraiche, mais ces fauchetons ont dû en profiter pour s’étaler contre les murs et voler cette couche fraiche. À deux pas du crime, les arbres se tiennent tout fiers au soleil.

Le voilà, mon chemin, j’y suis finalement.

Je remarque les dessins inscrits sur les murs, je prends des photos. Les différences sont évidentes : l’une est une peinture commandée par le restaurant, l’autre est un tag « importun et envahisseur ». Ils sont tous les deux composés de formes et de couleurs mais l’un est une invitation et l’autre est clandestin.

Je ne remarquais rien, puis je remarque tout. Mais c’est connu ça, quand on regarde le monde en cherchant, on ne voit rien d’autre que la chose qu’on veut trouver. Quel bonheur de regarder le monde sans chercher, mais juste pour le voir.

Je marche. Un monsieur derrière moi réclame mon attention. Je me retourne. Au rez-de-chaussée de l’immeuble, un bras s’agite hors d’une fenêtre enclos par des barreaux blancs. Le prisonnier me demande : « Excusez-moi, vous auriez pas un peu de tabac ? » Je lui réponds et je continue.

Je marche. Je vois tout… je suis là, je suis vraiment là.
 
 
 
Clelie/ Analyse:
            Un projet d’exploration de la ville d’Aix-en-Provence, ce nid (bien bourgeois !) où je me suis posée pour le semestre du printemps 2015. Là, pendant que j’écris, de la table extérieure de mon stage rue « Ch’es-Pas-Quoi », j’observe les gens se promener, ou bien speeder au travail ou en cours, ou encore vers d’autre destination, et quelques fois : nulle part. Certains connaissent bien cette ville, d’autre y vivent depuis longtemps mais n’ont jamais remarqué grand chose. Ceci est un projet pour nous encourager à sortir de nos habitudes et nous forcer à voir ces rues, ces immeubles, cet endroit à travers de nouvelles lunettes (peut-être nos mêmes vielles lunettes, mais nouvellement essuyées de la poussière qui s’accumule au cours des années). Mais, à part cela, voici mes pensés sur ma réalisation de ce projet. Attention : c’est surtout des critiques, pas à cause du pessimisme français (ou peut-être !) !
            J’ai beaucoup aimé les différentes pistes sur le projet que nous proposait la feuille des consignes. Mais, au final, ce projet encourage une nouvelle exploration de notre environnement, et la plupart des propositions sont déjà parmi les habitudes que j’ai pour connaître un nouvel espace. Alors, au lieu de passer par un endroit une ou deux fois et penser que je le connais, je me suis donnée la contrainte de repasser à cet endroit à plusieurs reprises, et me focaliser à chaque fois sur un aspect différent de ce chemin.  Je l’ai refais 8 fois, chaque fois un jour différent pour bien avoir l’esprit frais et non affecté par le thème précédent. Mais j’ai quand même remarqué qu’à chaque nouvelle fois je n’arrivais pas à me retenir de ne regarder qu’au point de vue du jour : mes yeux voyageaient sur chaque thème déjà exploré pour voir s’ils avaient changés.
            Au début, ayant mal compris les consignes, je n’écrivais que d’après le style de Perec dans sa manière de tout décrire comme pour quelqu’un d’un autre monde. Dès que je finissais mon chemin, je notais tout ce que mes yeux avaient caressé. C’est seulement lors des derniers jours que j’ai mieux compris le devoir et je me suis laissée explorer d’autre manière d’écrire : avec des métaphores pour créer un dessins, travailler le rythme, les sonorités, et quelque rimes ; une exploration de ce que je ressentais pendant mon trajet, je me suis même laissée inclure la partie de ma promenade avant d’atteindre le chemin choisi ; et pour finir, j’ai tenté d’écrire un poème sur une fille que j’ai aperçue à une des fenêtres sur ce chemin. Ceci était, encore une fois, selon le style de Perec quand il invente des histoires de gens qui occupent ces espaces (mais peut-être combiné avec le style de poème de Roubaud).
            Justement, c’était vers la fin que j’ai regretté un peu d’avoir choisi ce projet, et non celui du style de Roubaud dans son exploration des noms des rues. Mais grâce à la limite de 2 pages, j’ai pu enlever les passages qui m’intéressaient moins. Le Chapitre 1 est très similaire aux autres, donc je n’en ai gardé qu’un dans ce style. J’ai rendu un devoir avec 4 chapitres, mais en fait ceux-là sont 4 des 8 voyages que j’ai accomplis.
            Je trouve aussi que je n’ai pas assez soigneusement choisi mon chemin. Il était très court et n’avait pas assez d’activité pour les focalisations que j’aurais adoré faire. Voici quelques-unes des idées que je n’ai pas pu effectuer sur cette partie de la ville :
·      « gouter la rue » c’est à dire, manger un petit quelque chose dans chaque boulangerie ou restaurant. Ici, il n’y avait qu’un bistrot de Bagels
·      « prendre une pause café » aussi à chaque endroit qui en offre et voir comment ce dosage graduel de caféine affecte ma perception
·      « sourire » à tous les gens que je croise, et noter leur réactions. Ici, je ne croisais pas grand monde
·      « parler de la rue » parler aux gens qui y vivent, qui y travaillent, qui la connaissent d’expérience. Discuter, s’ils le veulent, aux SDF de leur vue sur cette rue. Mais personne n’était assis sur cette route
Un jour aussi, ma focalisation était les activités derrière les vitrines. Mais ici aussi, je ne pouvais rien voir, et j’ai seulement aperçu une fille (sur laquelle j’ai écrit un petit poème, au chapitre 8).
Ceci est un projet très intéressant mais un que j’aurais aimé faire me concentrer / thème d’art sur le cours d’une année. Mais bon, ce n’est pas parce que le devoir est déjà rendu que je dois m’arrêter avec cette exploration. Pour moi, l’exploration de mon espace, des gens, des idées, des cultures, et de moi-même continuera tant que je le peux.
 

PROPOSITION DE GEORGIE  :








Aix-en-Provence

Aix- en- Provence, France. Provence- Alpes- Côte d’Azur. Les montagnes. La campagne. Beau climat. Janvier. Le mois de mars. Français. Aixois. Américains. Écoles. Ville. Ville riche. Jeune ville. Ville multiculturelle. Ville des étudiants. Bars. Bars américains. Clubs. Restaurants. Pâtisseries. Boulangeries. Cafés. Vin. Vin chaud. La bonne nourriture en général. Les baguettes. Les paninis au jambon cru. Thé. Café. Cathédrales. Rotonde. Parcs. Parc de la Torse. L’hôpital. Les appartements. Les maisons. Les rues. Rue de littéra. Rue des musiciens. Rue Jacques de la Roque, Place de l’Hôtel de Ville.



Georgie, Analyse : 


Qu’est-ce qu’est Aix-en-Provence?

Alors, la question que j’ai posée—C’est une ville, non? Oui, mais Marseille est une ville aussi. Et Cassis. Et la Ciotat. Les quatre sont dans la région de Provence. Pourquoi la ville d’Aix est-elle différente? Si j’avais créé une liste des caractéristiques de chaque ville dans le sud de la France, ou dans la France entière, il y aurait des caractéristiques communes entre tous les villages, ou entre quelques villages. Mais, la liste de chaque village serait différente, parce que chaque village a son propre regard. La ville d’Aix a son propre regard et sa propre atmosphère, qui lui donne un air différent des autres villages. Donc, Aix-en-Provence est unique comme tous les villages en France.

Selon Georges Perec, dans son livre, Espèces d’Espaces, il faut observer la rue de temps en temps et noter ce que l’on voit (Perec 100). Pour enrichir ma connaissance de la ville d’Aix, je suis allée à deux cafés dans la ville d’Aix-en-Provence. J’ai noté tout ce qui se passe aux cafés, «Thé Mandarine» et «Coffee to Go». Ils sont dans la même ville, près de l’IAU, et ils vendent les choses similaires. Je vais expliquer mes observations sur les deux cafés, et analyser leur rapport avec la ville d’Aix-en-Provence.



Thé Mandarine

            On marche à la Place de l’Hôtel de ville pour trouver une place où il y a des restaurants, des magasins, une fontaine, une poste, et quelque fois, des marchés. On trouvera un grand panneau sur la rangée des magasins qui dit, Chat Rêveur. Si on entre, on verra un petit magasin. Les cartes postales, les stylos, et les cartes parmi les autres colifichets. Le petit magasin encombré a un chemin étroit qui guide-t-on aux escaliers pour entrer le café, Thé Mandarine. 

            Quand on y va, c’est probablement pour commander du thé, du café, ou du chocolat avec un dessert comme un fondant au chocolat ou un crumble aux pommes. Les trois murs blancs avec un mur vert, les dessins à vendre dessus, les pots de thé décorant le café, avec les deux petites fenêtres qui donnent au café un air de solitude quand on assoit sur les petites tables ou sur les bancs confortables.
En plus des couleurs joyeuses dans les pièces d’accent, le plafond en bois, avec le grand mélange éclectique des choses à vendre dans le semi-petit magasin évoquent un sentiment de tranquillité. La musique qui passe donne un sentiment de jeunesse, que c’est un magasin «cool», où on peut trainer, et la variété de choses est bonne pour les types de gens différents. On sent qu’on peut rester là longtemps avec des amis, ou tout seul pour apprécier une tasse de thé. On se sent exclu de la ville en dehors du magasin, au deuxième étage de Chat Rêveur, quand on boit une boisson et quand on mange un dessert à «Thé Mandarine».

Coffee to Go
            Si on n’a pas beaucoup de temps et si on veut un café à emporter, ou si on a du travail à faire, on peut aller à Coffee to Go.  Si on veut faire une pause entre les classes et boire un café avec des amis, on peut y aller aussi. Entre les deux magasins au premier étage de la Rue de Jaques de la Roque, on va à Coffee to Go pour prendre vite quelque chose à boire, à emporter. On entre dans le café et on commande toute de suite. On paie, et on attend jusqu’à ce que ça soit prêt.
Alors, il y a une allée étroite pour attendre, avec le guichet où on fait les cafés, et trois tables d’honneurs, chacun avec deux chaises. Il y a toujours les clients s’assis sur les chaises qui semblent travailler. Si on marche à l’arrière du magasin et on tourne à gauche, il y a une salle séparée du reste du magasin. C’est une salle avec un sofa, un banc, et plusieurs décorations du thème du «café». Si on veut rester avec des amis et boire un café, on entendra de la musique américaine ou française. Pas comme le reste du magasin, cette salle est isolée, et on peut rester longtemps si on veut, mais il n’y a pas beaucoup d’endroits pour s’asseoir.

Le Puzzle
Eh bien, maintenant vous connaissez deux magasins qui vendent du café, si vous voulez une boisson chaude; je vous en prie. Comme chaque autre entreprise à Aix, et comme les autres villes, les deux magasins sont là pour gagner de l’argent et attirer les clients. On y va pour acheter quelque chose à boire, et après on continue sa journée. Un jour, ces entreprises ont commencé, et un jour, elles fermeront. Alors tant que les gens viennent, l’entreprise continue. On la recommande aux amis, et l’entreprise devient plus connue dans la ville.
Alors, ça c’est le cas pour presque chaque magasin dans presque chaque ville. Cependant, ces cafés-ci sont plus que cela. Dans son livre, Espèces d’Espaces, Georges Perec discute de l’impression des espaces sur les autres espaces. Il dit,
Noter ce que l’on voit… La rue: essayer de décrire la rue, de quoi c’est fait, à quoi ça sert. Les gens dans les rues… Les cafés. Combien y a-t-il de cafés? Un, deux, trois, quatre. Pourquoi avoir choisi celui-là? Parce qu’on la connait, parce qu’il est au soleil, parce que c’est un tabac… On n’a encore rien regardé, on n’a fait que repérer ce que l’on avait depuis longtemps repéré (Perec 104).

Quand l’entreprise devient plus connue dans la ville, elle devient plus qu’une partie de la ville. Fréquemment, les magasins ouvrent, et les autres ferment. Chaque fois qu’il y a un nouveau magasin, il peut être complètement différent, et le caractère de la ville change un peu. Cependant, il y a un équilibre, et dans la vie quotidienne, la ville ne change pas, mais peu à peu les sentiments de la ville peuvent changer.       
            Hélas, le puzzle montre le regard des deux cafés différents. Cela capture les émotions des deux magasins, et leurs rapports avec la ville d’Aix-en-Provence. Les pièces du puzzle sont dans l’espace d’une boite. Les deux boites sont évidemment pour les cafés, le Thé Mandarine, et le Coffee to Go. A l’extérieur, il y a un plan de la ville d’Aix. Cela signifie que les magasins sont un espace fermé dans l’espace de la ville d’Aix. Les deux boites signifient aussi qu’Aix est composé de magasins, comme ces deux cafés. La vie dans les boites est différente de l’extérieur, comme les magasins, et chaque magasin est différent comme les boites. Les boites donnent de la ville d’Aix le caractère, et ils donnent à la ville aussi une grande partie de l’identité d’Aix.
 
PROPOSITION DE KATE  :

Chapeau rouge

Se tenir

« I was like, »

Le rire



Manteau rose

Se promener
« Ohh » 
Les roues sur le pavé

Vert et jaune
Sentir, jeter
« Chérie ! »
Le marmonnement confus

Lunettes de soleil noires
Regarder le portable
« Bonjour…et vous ? »
Clic, clac, clic, clac

Murs bleus
Faire la queue
« Le tortelloni aux fromages ! »
Taper, taper, la déchirure.


 Kate, Analyse :
Pour mon devoir créatif je voulais observer des couleurs des rues d’Aix. Quand je suis arrivée à la ville les couleurs ont sauté aux yeux, et je voulais me mettre dans un certain esprit pour  imiter les sentiments d’émerveillement que j’ai eu au début de ce semestre. Le projet était originalement à dessiner des scènes pleines de couleur, mais j’ai réalisé que j’ai dû inclure plus de mots. Donc j’ai changé le projet et j’ai fait un poème, mais je suis toujours resté avec l’idée de couleur. Quand je suis arrivée à Aix j’ai concentré sur les couleurs des immeubles et des signes. Cette fois j’ai focalisé sur les couleurs des gens, de leurs possessions ou vêtements. L’objet coloré est le premier vers de chaque strophe du poème. Après que j’ai noté un couleur qui m’a plaît, j’ai noté ce que les gens faisaient. Ensuite j’ai écrit une action que j’ai remarqué, et cela est le deuxième vers de chaque strophe. Le troisième vers consiste des mots que j’ai entendu quand je suis passé les personnes qui m’ont intéressées.  Le vers final de chaque strophe est un autre son que j’ai entendu au même temps que j’ai écouté des mots.
Il est en cette manière que j’ai trouvé plusieurs petites scènes dans les rues de la ville. Quand j’ai observé les gens j’ai réalisé que j’ai traité chaque situation comme une petite pièce de théâtre, ou une scène dans la grande pièce que les citoyens d’Aix ont fait, juste pour moi. Donc je voulais raconter une histoire avec mon projet, ou plusieurs petites histoires, comme des fenêtres dans les vies de quelques personnes à Aix. Je ne sais pas ce qui s’est vraiment passé dans l’une de ces scènes, mais cela est la beauté dans ce projet ; on doit imaginer ce qui s’est passé. Cela est pourquoi j’ai utilisé deux sens dans ces observations. Je voulais donner un peu plus de contexte que la vue, et je pensais que les sons et les actions étaient parfaits. Mais j’ai utilisé les mots vagues et je n’ai pas décrit de caractéristiques d’aucune personne que j’ai vu parce que je voulais que tout le monde qui lire ou entendre ce poème créeraient les scènes pour eux-mêmes. Je voulais montrer qu’il y aurait possibilités infinies, et que la scène créée dans la tête serait différente pour tout le monde.
Un autre but que j’avais pour ce projet était à défier mes premières impressions. Après très peu de temps, je me sens habituée à Aix, et je voulais faire un projet qui me ferait voir la ville d’une façon différente. Donc j’ai essayé à marcher plus loin et faire plus d’attention aux environs. Les sons ont posé un problème à cet égard ; il était très difficile à entendre des mots dans les rues. J’aurais préféré entendre des phrases entières pour donner plus de contexte, mais j’ai trouvé que j’ai entendu seulement quelques mots. En cette façon ce projet était plus difficile que je pensais d’avant.
Ce projet montre bien des difficultés d’être étranger—dans un pays, une ville, n’importe où—sans la compréhension totale. Les scènes qui j’ai vu et entendu sont juste ceux, des petits coups d’œil de la vie quotidienne et de la langue quasiment inconnue. Je pouvais m’assoir et écouter des conversations, mais par écouter des conversations au cours de les passer, j’étais plus réaliste. Je voulais imiter la confusion dans les rues qui était très habituelle quand je suis arrivée à Aix, avant que j’ai appris de ne pas écouter ni regarder comme dans le style des français.
Georges Perec et Jacques Roubaud connaissaient beaucoup mieux les rues de Paris que je connais les rues d’Aix, mais je voulais utiliser quelques parties de leurs textes. Dans Espèces d’espaces, Perec décrit plusieurs dimensions des espaces, les rues et les chambres, le lit, etcetera. Ces différentes dimensions sont une autre raison pour utiliser plusieurs sens pour les observations. Ceci donne plus de contexte et on peut faire une scène plus complète avec plus d’informations, même si les détailles sont assez abstraites. Les textes de Roubaud sont très différents ce ceux de Perec dans leur styles et leur formes. Ils concentrent sur les rues et leurs noms pour la plupart, mais les similarités y arrêtent. Les poèmes de Roubaud sont plus courts, et leurs formes sont plus poétique, bien sûr. Ce qui m’intéressait de ses poèmes est qu’ils sont très simples et concis, ils nous laissent imaginer. Donc la forme très courte de mon poème vient de l’idée à donner moins, mais assez pour imaginer. Il est tellement difficile à trouver un équilibre.
Mon projet est seulement un poème, il est très court, mais il y a beaucoup de signification derrière chaque partie. Mes observations de la vie quotidienne sont des petits instantanés et ils donnent le pouvoir de créer une scène de la scène que j’ai vu. Ensembles, ils font plusieurs vues des rues d’Aix et des possibilités infinies.
 

PROPOSITION DE SARAH  : 




Une Nouvelle Découverte :

Une tasse blanche, un mur rouge, et une table noire se trouvent devant moi.

Le couleur brun mélange bien avec celle de la tasse.

C’est vide maintenant, comme cet espace.

Et c’est silencieux dans le Germinale…


Il n’y a personne que moi et mes souvenirs d’une boisson douce.
Le sucre de canne….un, deux, trois…
J’aime trop le sucre. Il n’y en a qu’un qui reste.

Ma cueilleur est toute seule dans sa tasse blanche, son espace sans le sucre ou le café.
Elle est comme moi dans le Germinale, sans amis dans son propre espace.
Mais la solitude est une amie accueillante….

Trois sièges rouges, une table noire, une personne qui regarde le monde qui l’entoure…
Pour le moment, le monde est le foyer du café Germinale…
Pour le moment, c’est le seul espace qui existe…
Jusqu’à-ce que je regarde quelque chose d’autre.
 





A Barcelone :

A Barcelone, ma cuillère reste dans une tasse petite et blanche,

A Barcelone, elle est extravertie,

Et son meilleur ami,

Le chocolat chaud,

Partage l’espace
de cette tasse…

A Barcelone, ma cuillère aime bien les churros espagnols,
Ils sont toujours doux et accueillants avec leur chaleur…
Et c’est similaire au cœur
Et l’ambiance vivante
De ce café plein de couleurs,
A Barcelone.
 


Sarah, Analyse :


J’ai voulu faire un projet dans lequel je fréquenterais les cafés, et ferais des photos. J’ai voulu aussi aller dans les cafés différents, dans les pays différents, pour investiguer s’il y aura une différence entre chaque café ou pas, si j’ai changé la culture d’un espace par y allant. J’étais inspirée par Georges Perec et ses « travaux pratiques » de « Espèces d’espaces », et aussi Jacques Roubaud avec son poème de « les Rues Madame et Monsieur». J’étais inspirée par eux parce que j’ai beaucoup aimé l’idée de tout documenter, et de remarquer toutes les choses, même si elles sont ordinaires, pour avoir une perspective meilleure de l’espace. J’ai aimé Roubaud aussi, à cause de son « analyse » de l’espace sous la forme d’un poème. Avec ce projet, j’ai voulu mélanger les deux avec la forme de Roubaud (la poésie) mais aussi le principe de noter des choses ordinaires, comme les couleurs des choses.

Les couleurs des mots sont aussi importantes, parce que j’ai voulu mettre certains mots en couleur pour représenter les choses avec une couleur. La plupart du temps, les couleurs dans les poèmes ont la fonction de représenter d’une manière différente, ce que je vois quand j’écris C’est aussi pour modifier la nature de la chose qui est sous la forme d’un mot. Par exemple, une table noire est écrite en noir, et une cuillère grise est écrit en gris. Mais quand je parle de moi-même dans le premier poème, j’utilise la couleur bleue parce que c’est ma couleur préférée mais aussi, c’est la couleur qui je pense représente mieux a personnalité et mon esprit. Le bleu est calme, pensif, et tranquille. L’usage de la couleur se voit aussi dans le deuxième poème, dans lequel j’utilise le rouge et l’orange dans les mots « Barcelone » et « Espagne » pour les couleurs qui se trouvent dans chaque drapeau.  

J’ai choisi d’analyser en même temps, l’espace de la cuillère dans deux endroits comme une comparaison de moi et de mes observations de l’espace. J’ai voulu faire cela pour décrire mes pensées ou plutôt, mes descriptions de l’ambiance de l’espace d’une façon créative. La perspective de la cuillère décrit mon esprit, et ce que je ressens en m’asseyant dans les cafés. Dans le premier poème, la cuillère est toute seule, mais content, comme moi à ce moment-là.  Dans le deuxième, la cuillère n’est pas seule, et je fais une autre comparaison pour expliquer et décrire l’ambiance dans laquelle je me sentais dans le café. Pendant que j’écrivais ce poème, il y avait des gens qui étaient dans le café, deux français, et deux jeunes espagnols. Dans ce poème, je parle des couleurs dans le café. La photo ne montre pas beaucoup de couleurs qui étaient présentes dans le café, mais autour de moi, il y avait des couleurs plus brillantes et fortes. La raison pour laquelle je ne faisais pas une photo des couleurs de l’intérieur du café, c’est parce que j’ai voulu me focaliser sur l’espace de la tasse que la cuillère occupe.

Dans le premier poème, ce qui suit est ce que j’ai découvert en écrivant :

Le poème suggère que l’espace n’est que ce que je peux voir. Mais en fait, je ne suis pas d’accord avec cela. Un espace n’est pas quelque chose que je peux définir moi-même. C’est impossible… La raison, c’est parce que si je croyais a l’idée que c’est seulement les choses visibles qui existent…à ce moment-là, je saurais définir la nature réelle d’une chose. Ce serait moi qui déciderais si l’espace est quelque chose vraiment VRAI dans la réalité.

           Les problèmes avec cette idée :
1.        Je ne suis pas Dieu.
2.        Je suis un être fini
3.        L’espace est infini, pas limité par ma capacité à le comprendre ou à ne pas le comprendre.
4.        L’espace continue à exister même si je ne peux pas le définir exactement

Le problème principal :
Comment est-ce qu’un être fini peut définir quelque chose avec une nature infinie ?
Si c’était possible pour nous de le définir, on serait les maitres. Et nous cesserions aussi d’être des êtres finis. Si on pouvait définir une chose infinie absolument, sans erreurs,  ce serait nous qui seriont des dieux. Nous serions infinis. Et c’est pourquoi c’est impossible. Nous ne pouvons pas transcender notre nature finie.    
Ce que j’ai découvert en écrivant le deuxième poème :
Je trouve que cet espace a une atmosphère vivante, mais est-ce que cette atmosphère est au fond de cet espace, ou est-ce que c’est mon enthousiasme que j’impose à l’espace? La culture d’Espagne peut être plus vivante et énergique qu’à Aix, mais en général je pense que c’est quelque chose que je fais. Si j’impose mon sentiment d’enthousiasme à l’espace, est-ce que cela change l’espace vraiment ? Je crois que non, parce que l’espace ne change pas, et tout ce qui change, ce sont mes sentiments à ce moment. Parce que l’espace fait partie de la réalité de notre monde et comment on organise ce monde, je pense que la réalité est quelque chose de fixée. Malgré tout ce qu’on impose à l’espace, cela ne le change pas, mais peut-être notre expérience de l’espace ou comment on le comprend, variera selon nos sentiments ou la perspective dans laquelle on approche l’espace.   



PROPOSITION DE  COLTON :  



Trouvez-le

(Poème ABCD)

Il faisait du soleil

Et je cherchais un chemin
Un chemin ou je m’étais perdu
Il y a quelques semaines.

J’ai marché
Sans voir un magasin
C’était une surprise ce que j’ai vu
Peut-être c’est une chose humaine.

J’ai vu la couleur vert partout mais
Pas du tout le chemin
Alors j’ai regardé la rue
 Vert était vraiment la couleur urbaine.

Green
de Paul Verlaine
(Avec une contrainte – perd à vert)
Voici tes fruits, tes fleurs, tes feuilles et tes branches 
Et vuis voici mon coeur, qui ne bat que vour vous. 
Ne le téchirez vas avec vos teux mains blanches 
Et qu’à vos yeux si beaux l’humble vrésent soit toux.

J’arrive tout couvert encore te rosée 
Que le vent tu matin vient glacer à mon front. 
Souffrez que ma fatigue, à vos vieds reposée, 
Rêve tes chers instants qui la télasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête 
Toute sonore encore te vos terniers baisers ; 
Laissez-la s’avaiser te la bonne temvête, 
Et que je torme un veu vuisque vous revosez.



Couleurs de la Rue

Plantes, peinture, lumière,

Signes, numéro de bus, boîte aux lettres,

Sweatshirt, voiture, bouteille de bière,
Clôture, poubelle, voiture,
Volets, lumière de taxi, voiture,
Feuillage, voiture, tube,


Mosaïque, peinture, peinture,
Panneau, lumière, pompe à essence,
Store, bouche d’incendie, clôture,
Publicité, voiture annoncé, clôture,
Volets, tuyau d’arrosage, stores,
Extincteur, porte, sac,
Bouton.
Ouvertes

Vos vacances, venez,
Voyagez à Aix,
La ville en vert,
Où on ressent de la paix.

Aix est une ville pleine de choses,
Mais surtout des autres,
Est une ville très belle,
Sa place en France, elle impose.

Vert, une couleur,
Doit attirer votre attention,
Des détails importants
Cette ville, belle, une fleur

Toutes des choses en vert,
C’était difficile de compter,
Des objets tous différents
Tellement tentant, ta terre. 
 


Colton, Analyse : 


Au début, mon projet était de retrouver le chemin que j’ai essayé d’utiliser mon premier jour à Aix pour arriver à l’école. Le premier jour du « Early Start » j’étais complètement perdu. Mon but était de trouver l’endroit où j’ai en fait, pris le bus gratuitement. Ce jour-là, j’ai arrêté une femme et lui ai demandé le chemin jusqu’à l’école. Elle n’avait aucune idée, mais après quarante minutes (la plupart à pied) j’ai trouvé l’école.

Alors, comme projet, j’ai voulu faire le même chemin et le trouver sur le plan d’Aix. Ou-ai-j’ été le premier jour ? J’ai commencé le chemin de la même façon qu’avant mais après seulement quelques rues, je me suis perdu. Malheureusement, pas vraiment perdu, mais perdu de perdu. C’était un endroit nouveau pour moi, mais diffèrent de celui du premier jour.

Alors, il faisait très beau, et j’ai noté des différences entre ce jour-là et le jour en janvier. Mais, pendant que je cherchais des comparaisons, je voyais la couleur verte partout. Presque tout était vert autour de moi. Puis, j’ai écrit le nom de choses vertes. J’avais une liste assez longue quand j’ai vu les mêmes objets mais en bleu, et après, en rouge. Je marchais dans les rues, et j’ai vu le vert, le vert, le bleu, le rouge, le rouge, le rouge, le bleu, le vert, le vert, le rouge, le bleu, le rouge, etc. J’ai fait une liste.

Avec mon texte créatif, j’ai commencé avec un poème que j’ai écrit qui décrit le but de mon premier projet, d’être perdu comme avant. Avec la forme ABCD avec les trois strophes. Puis, j’ai pris le poème de Paul Verlaine intitulé « Green », et j’ai ajouté une contrainte. J’ai remplacé le mot perd par vert. Alors, les « P » sont devenus « V » et les « D » sont devenus « T ». Cela signifie que le changement de mon projet est le vert comme le centre/sujet. Le troisième poème est assez clair. C’est exactement les choses que j’ai vu, dans l’ordre que je les ai vues. J’ai ajouté leurs couleurs comme couleur du texte.

Finalement, j’ai écrit un poème qui s’appelle « Ouvertes ». Celui-ci est plein de symbolisme. Il commence avec le titre. Avec les lettres du titre, on peut épeler la phrase « Tous est vert ». Cette phrase explique ce que j’ai pensé pendant ma promenade. Aussi, le mot « ouvertes » peut signifier que j’étais ouvert à un changement de projet, c’était possible pour moi d’accepter le changement. Également, le titre peut signifier que nous devons laisser notre cerveau ouvert et nous concentrer sur les choses autour de nous. Le poème est construit en quatre strophes, le nombre de lettres en « vert ». La première ligne commence avec tous les mots en « V » comme le commencement du mot « vert ». Conformément, la dernière ligne du poème comporte tous mots en « T ». La première et dernière ligne de chaque strophe rime, c’était aussi une contrainte. Le poème en lui-même, parle de la ville d’Aix où j’ai fait mon projet.
J’ai utilisé l’esprit de Georges Perec, mais aussi de Jacques Roubaud avec les idées exprimées par mes poèmes. J’aimais vraiment le poème « Square » de Jacques Roubaud. On peut parler toute la journée des significations qui sont cachées dans ce poème. Roubaud a écrit « Square » avec trente-six mots. Six lignes de six mots, fait trente-six, un nombre carré. C’est génial, son poème !
Évidemment, tout n’était pas facile. C’était un peu difficile pour moi, ce projet, parce que je n’avais pas de succès en retrouvant mon chemin. Je ne suis pas une personne très créative non plus. J’ai essayé, mais c’était un challenge. J’ai voulu avoir des contraintes dans mes poèmes, alors c’était un peu compliqué et plus difficile de les écrire. J’ai eu un moment de surprise quand ce n’était pas possible pour moi de trouver mon chemin du premier jour, mais je vais continuer à le chercher pendant ce semestre.
À la fin du projet, j’ai déjà réalisé que j’ai commencé à penser différemment. J’ai vu un panneau de la


 « Rue Fermée », mais la rue n’avait ni portes ni barrières. Les petites choses comme cette 

observation, ont déjà changé ma perspective. J’ai beaucoup appris avec ce projet ; c’était une bonne 

expérience.  



PROPOSITION DE  MARISA  : 







Marisa, Analyse :


À la Fondation Maeght à Saint-Paul-en-Vence il y a la sculpture très connue de Giacometti « l’Homme qui Marche ». J’étais frappée par la puissance de cette œuvre. La solitude de la pièce était évidente, tangible. Giacometti exprime par cette sculpture la vérité que nous tous marchons, isolés, en allant vers nos rêves, nos espoirs, et nos futurs. Mais ce qui m’a touché était l’idée qu’en réalité, tous marchent. De cette façon, nous sommes ensemble. Être dans le chemin de la vie, nous connecte c’est à dire que l’humanité nous unifie.

            J’ai exploré cette idée plus dans mon projet personnel pour notre classe d’Honors. Je suis devenue intéressée par cette exploration au début du semestre quand personne dans notre groupe avait un communauté cependant, nous étions dans la même ville, les mêmes classes, parfois les mêmes maisons. Comme un concept que nous pourrions bien comprendre, j’ai observé les gens qui étaient seuls partout à Aix. Même si l’idée n’était pas originale (par exemple l’expression « Seul dans une foule »), mes résultats étaient intéressants. J’ai noté beaucoup de femmes qui faisaient les courses, plusieurs jeunes qui parlaient au téléphone, quelques hommes lisaient le journal avec un café, un bon nombre de filles qui marchaient avec leur chien, et beaucoup de gens avec des valises. Entre ces résultats, je n’ai  trouvé aucune personne qui était seule et ne faisait rien. Chaque personne qui n’était pas avec les autres était en train de faire quelque chose. C’est a dire que, en général, nous avons peur d’être tout en public.

            Il n’y a eu que deux personnes qui ont exhibé leur sentiment de solitude. C’était un petit garçon qui avait perdu sa mère et un homme qui était ivre dans la rue. Pour moi, ce moment a été la clé de mon étude. Quand nous sommes petits, nous n’avons pas le même raisonnement que les adultes. Nous disons ce qui est dans nos têtes et faisons n’importe quoi. Nous ne sommes pas restreints. C’est la même chose quand on est ivre. Tous les deux, l’enfant et l’ivrogne, ont exprimé ce qui était vraiment dans leur esprit. C’était le premier point de mon projet : nous cachons notre solitude.

            Mon deuxième point est que nous ne pouvons pas être complètement seuls même si nous voulons être seuls. Plus profondément que l’idée qu’il est très difficile de trouver les endroits de solitude dans une ville, je voudrais exprimer l’idée derrière  « l’Homme qui Marche ». Pendant mon étude, j’ai été soudainement attentive aux expériences que chaque personne seule partage ensemble. Par exemple, j’ai senti le Mistral et aussi l’homme à coté de moi l’a senti. Je me sens contente et la femme qui marche dans la rue aussi comprend le sentiment du bonheur. Comme ça, toutes les personnes seules sont connectées par les sentiments physiques et émotionnels. Nous ne sommes jamais complètement dans la solitude parce que, ensemble, nous comprenons ce qui est d’être humain. Il y a un lien d’humanité  très fort en chaque individu. Nous marchons ensemble.

            Pour mon projet, j’ai exprimé cette idée par un petit livre qui s’appelle « Le Petit Livre de Tout Seul ». Chaque page a l’image d’une personne seule qui fait quelque chose. Quelques images sont à l’envers ou pas dans le centre pour exprimer le chaos qu’on ressent dans une foule. Écrites à coté des images, il y a des phrases qui disent ce que l’image fait, mais les phrases sont incomplètes. Cela symbolise le vide dans une vie sans connexion avec les autres. Les pages, en plus, sont connectées par les phrases « Nous habitons souvent tout seuls. Il faut parfois être tout seul. Ne l’oubliez pas. Mais souvenez-vous, en même temps, l’importance de partager la beauté de la vie. ».  En suite, si on déplie le livre, il y a l’image de toutes les personnes ensemble dans un nouveau type de foule. Maintenant, les figures sont organisées et propres, c’est à dire que nous n’habitons pas dans le chaos, mais nous marchons dans un grand système qui nous connecte tous. Écrit par chaque rectangle (les rectangles représentent les mondes séparés des individus),  il y a les mots : rêve, souvenir, embrasse, tristesse, mort, bonheur, Mistral, et espoir. Ces mots sont les expériences que chaque inconnu dans les rues d’Aix peut partager. Par ces expériences, nous sommes connectés avec chaque personne autour de nous. De plus, dans chaque mot, il y a une lettre écrite en vert. Ensemble, ces lettres vertes écrivent le mot « ensemble ».
            Finalement, j’espère que mon projet ne condamne pas la solitude, mais encourage l’idée que la vraie solitude n’existe pas. Nous sommes toujours connectés par les expériences, les sentiments, le temps, les rues dans lesquelles nous marchons, la nourriture etc., que nous le voulions ou pas. Nous ne devrions pas cacher ou restreindre notre solitude parce que l’opportunité de s’identifier et de comprendre les autres existe toujours. En conclusion, Giacometti a créé un autre œuvre d’art qui s’appelle « Three Men Walking » ou « Trois Hommes qui Marchent ». Le spectateur voit avec trois hommes qui marchent, mais en plus, trois hommes qui se touchent et sont connectés. Ils se dirigent vers des directions différentes, mais tout le temps, ils sont ensemble. 
 
PROPOSITION DE   JEAN-LUC  : 





Lille- Place Général de Gaulle.. Est-ce que c’est une coïncidence que son nom de trouve sur cette grande place centrale de Lille ? Ce n’est que mon premier jour de vacances, de mon tour de France, et déjà il y a quelque chose qui me rappelle la Provence. Enfin, ce n'est pas de Gaulle lui-même qui me rappelle Aix et le sud... Mais ce panneau, le fait que « de Gaulle » se voit partout dans le sud, me fait penser que ce serait le cas partout en France. Oui, c’est sûr. En fait, c’est Lille où il est né (ce que j’ai découvert après avoir lu sa biographie). Déjà, Lille est si différent de la Provence. On m’a prévenu concernant le temps, l’accent et le « parler bizarre. » Il y a tellement de différences régionales. N’empêche qu’il y a des liens entre elles. Alors, le fait qu’il y ait tant de rues, de places, de quoi que ce soit, à son nom, montre à quel point il a eu un impact sur l’histoire de toute la France ; pas qu’à son lieu de naissance mais même à l’autre bout du pays.

Rouen- De toutes les villes que je vais voir pendant mes vacances, personne ne semblait intéressé par Rouen. Personne n’avait quelque chose de positif à dire que cette ville. « À mon avis, y a pas grand chose qui se passe là-bas » m’a dit mon hôte à Lille. Avant même de venir découvrir la ville, j’étais déjà découragé. Mais bon, il fait dire que je suis aussi intéressé par le passé que le présent. Et Rouen, c’est une ville très historique. Je suis tout seul, heureusement, et ainsi j’ai le temps de réfléchir plus ou moins profondément à des choses comme l’histoire dont certains se fichent. Moi, je peux faire ce que je veux. Si je veux regarder fixement un bâtiment parce qu’il y a écrit « Jeanne D’Arc » là-dessus, je peux. Et justement, c’est ce que je fais. Pourquoi ? Ce n’est qu’une seule apparition de son nom ici à Rouen, parmi des milliers. Et pourquoi son nom est-il sur toutes les surfaces de cette ville ? Parce que Jeanne D’Arc, l’héroïne et la martyre française de la guerre de Cent Ans, à été brûlée sur le bûcher à quelques mètres d’ici. J’en ai des frissons.

Rennes- Straed Sant-Salver... Breton pour « Saint-Sauveur », ce qui était, selon le panneau, une église du 17e siècle à Rennes. J’avoue que je ne connais pas trop de choses concernant cette ville, où la région en général, mais après deux jours ici, j’adore. Autant que j’adore Aix ou Marseille ? Probablement pas. Mais quand même, c’est dingue que cette ville que je connais à peine me rappelle ce que j’ai déjà vécu il y a quelques années. La Bretagne, ou Breizh, me rappelle tellement mon temps aux Pays de Galles quand j’étais petit. Au niveau de l’architecture, l’herbe toute verte qui pousse partout, la langue régionale ; tout me semble du « déjà vu ». Même le temps, dont j’avais peur (après la pluie vient le Breton), est pareil qu’au Pays de Galles. Il fait frais, mais plutôt beau. Je suis content... Si seulement ma mère pouvait venir voir ce beau paysage. Elle, d’origine irlandaise et écossaise, adore les pays celtes, mais n’a jamais été aussi amoureuse de la France que moi. Peut être que Breizh lui ferait changer d’idée.

Toulouse- C’est fou ce que je peux ressentir juste en voyant un simple panneau dans la rue. En arrivant dans cette ville, j’étais un peu stressé. J’avais du mal à trouver mon logement, mais enfin, je suis sur la bonne voie. Je suis arrivé dans la rue où je vais rester pendant deux jours, ici à Tolosa (eh oui ? Il faut le mettre en occitan, je ne suis plus dans le nord). C’est ce petit panneau, qui lit Carriera dels Reganhs, qui calme mes nerfs. Pourquoi ? Je ne parle même pas la langue (j’essaie d’apprendre un peu quand même à travers des chansons), mais elle me donne l’impression d’être un peu plus près de « chez moi » à Aix, où il y a par exemple « Carriero de l’Escolo » à côté de l’institut. Le nord, c’était bien, mais différent. J’apprécie chaque ville pour ses propres valeurs, et ici à Toulouse, que de beau temps m’attend, et le soleil, la culture et le rythme de vie des Toulousains, leur langue (soit leur accent de fou, soit l’occitan qui existe encore aujourd'hui malgré le peu de locuteurs qui le parlent aujourd'hui), et peut être du Cassoulet.. ?

Montpellier- Enfin, je suis à Montpellier. D’ici deux jours, je serai de retour sur Aix. Je suppose donc que maintenant, je suis à l’apogée de mon tour de France. Quoi de mieux que de trouver la rue Saint-Pierre, juste en face de la cathédrale du même nom, dans une région que ma famille a habité autrefois ? Il n’y a probablement rien à voir entre mes ancêtres et ce lieu particulier, mais peut-être? En fin de compte, j’ai toujours rêvé de voir venir en France afin de me reconnecter avec mes racines. Et justement, me voilà. Ça fait des mois que je suis dans ce pays, et j’ai appris, en essayant de découvrir le pays de mon histoire, à en faire mon présent. Je ne crois pas que je pourrais être plus content.

Aix-en-Provence- Bon, mes vacances sont finies. Pourtant, je me sens bien. Je suis assis sur la place Sant Sauvaire (qui d’ailleurs me rappelle tout de suite Rennes), où je m’installe assez souvent pour prendre un déjeuner ou fumer des clopes et parler avec mes amis. Bref, je suis heureux de retrouver ma ville. Je ne suis pas né ici, même pas dans ce pays. Néanmoins, je n’hésite pas à dire que c’est bien ma ville. Dans les autres villes que j’ai visitées, j’ai vu et fait des choses magnifiques. La cuisine du terroir, l’architecture variante par région, les accents parfois lourds et durs à comprendre, l’histoire, et les gens si accueillants et intéressants que j’ai eu le plaisir de rencontrer... Tout m’a impressionné. Mais ici, de retour à Aix, je commence vraiment à apprécier tout ce qui est devant moi, de cette Cathédrale Saint Sauveur par laquelle je passe tous les jours, à tous les gens qui me passent le bonjour dans la rue. Je n’ai jamais été aussi attaché à une ville. Home sweet home.


Jean-Luc, Analyse :

Pour ce premier grand travail du semestre, il fallait bien réfléchir avant de choisir une idée en particulier, puisque j’avais déjà fait un devoir du même genre le semestre d’avant. Au début, je n’ai même pas regardé la fiche avec les suggestions. Je voulais faire quelque chose de complètement différent. Je ne voulais même pas parler d’Aix, parce que j’avais l’impression que dans cette petite ville que je connais déjà, je commence petit à petit à ne pas prendre le temps d’en découvrir plus. C’est-à-dire que, si j'écrivais à propos de cette ville, ce serait des idées moins authentiques, des idées plus fabriquées que ressenties. Alors, j’ai décidé de profiter de mes vacances, où j’étais enfin sorti de la Provence, pour écrire ce que j’ai ressenti dans les villes de Lille, Rouen, Rennes, Toulouse, et Montpellier.

Puisque j’avais déjà écrit des journaux pendant mes vacances, je voulais être sûr de ne pas trop répéter les mêmes idées que j’ai écrites là-dedans. Je voulais quelque chose de plus original, et non pas l’itinéraire de mes déplacements. J’ai enfin dû regarder la fiche pour en trouver une idée avec laquelle je pouvais faire un lien avec mes voyages. En lisant la deuxième suggestion, je me suis rappelé que j’avais pris beaucoup de photos, et en plus, des photos des panneaux des rues. Pourquoi ? Notamment parce que je suis énormément fasciné par les langues régionales, et justement, je voulais voir comment les noms de rues, comme toute forme de toponyme, changé selon la ville, selon la région.

Malheureusement, je n’avais pas pris de notes en prenant ces photos, mais chacune me rappelle le moment où je l’ai prise. Prendre des photos et les mettre sur une carte pour qu’on puisse suivre mes voyages, ce n’était pas évident comme travail, pas complet. Il fallait expliquer pourquoi j’avais choisi de prendre des photos ; ce qu’elles signifient pour moi.

D’abord, je ne me suis pas donné de contraintes. Par exemple, je n’ai pas décidé d’écrire seulement à propos de l’histoire, de la langue régionale, ou de comment s’est passé mon séjour dans chaque ville, mais peut-être un peu de tout. Effectivement, chaque ville avait ses propres valeurs, chaque ville m’a appris quelque chose d’unique ; soit sur la ville, soit sur moi-même. Donc, tout simplement, j’ai commencé à écrire. J’ai laissé couler mes pensées, mes idées. À Lille, j’avais commencé mon voyage pour découvrir ce qui était différent hors de la Provence, mais la photo que j’ai prise m’a mené à en faire des liens. À Rouen, j’étais fasciné par l’histoire de Jeanne D’Arc. À Rennes, j’ai pensé à .encore un autre pays, et à ma famille, en particulier ma mère, parce que j’aurais aimé qu’elle ait la chance de voir ce que je voyais. À Toulouse, j’étais tout simplement ravi d’être de retour dans le sud. À Montpellier, je pensais à ma famille, et j’ai commencé à penser à mon propre futur, peut-être dans ce pays.

Finalement, en rentrant à Aix, j’ai vu comment mon temps à l’extérieur de la Provence m’a rendu énormément connaissant d’être de retour, d’être ici dans ma ville. Penser qu’il faudra repartir pour les États-Unis dans quelques mois... c’est quand même triste après tout ce que j’ai vécu ici. C’était mes vacances qui ont inspiré ce devoir créatif, et effectivement, ce devoir qui me fait réfléchir plus profondément à mes relations avec cette ville d’Aix, dont je ne voulais même pas parler au début.


PROPOSITION DE   NATASHA  :  


C.U.Q.U.E.S.



Dans Aix-En-Provence, il y a un parc;

dans cet parc, il y a une femme;
dans cette femme, il y a une imagination immense…

Sys-té-ma-tique-ment
On liste les choses dans les choses
Sys-té-ma-tique-ment
On liste des choses sans lister des choses
Le parc n’a pas qu’une femme, mais plusieurs
Qui voient les collines naturelles, pas
Sys-té-ma-tique-ment
Mais
Na-tu-relle-ment

Dans le parc, il y a:
Les sous-bois d’une pinède
Des Sentiers serpentent
De vastes pelouses
La végétation na-tu-relle
Des pins
Des laurier-tins
Des romarins
Avec une grande et belle vue de la centre ville
Sans sous-bois
Sans pins
Sans na-tu-relle

L’imagination immense renversa la femme;
La femme renversa le parc;
Le parc renversa la ville d’Aix-En-Provence
 




 Natasha, Analyse :


Mon projet commence avec un petit poème dans le style de ¨Chanson enfantin des Deux-Sèvres¨ par Paul Éluard. J’ai choisi ce poème pour deux raisons: j’aime le poème, et je n’aime pas le poème. Les raison pour lesquelles j’aime ¨Chanson enfantin¨ sont les suivantes: c’est simple, mais c’est complexe en même temps; le poème trouve les petites choses dans la vie, et montre bien la vie calme dans une grande ville; c’est une découverte; et cela commence comme cela termine, avec la ville. Mais, le poème manque de tout. Il n’y a pas juste une maison à Paris, il y en a plusieurs. Et dans la maison, il n’y a pas juste un chambre, mais plusieurs. C’est juste une petite représentation d’une vie à Paris parmi plusieurs. J’essaie d’utiliser cette idée et cette conception dans mon texte créatif, et j’ai essayé de refléter cette juxtaposition avec mon propre poème. Oui, le poème commence systématiquement, mais il y a plusieurs des choses qui existent autour de moi, pas un seul petit aspect.

            J’ai trouvé le Parc de collines de Cuques quand j’ai couru. C’est un petit parc avec plusieurs collines (d’où, le nom du parc) et la vue d’Aix est magnifique. Quelques fois, je m’assieds dans le parc après avoir fait du jogging pour un petit repos. Là, le soleil est brillant, les marches de pierres sont couvert avec de la mousse, et plus. Alors, quand j’ai pensé au poème ¨Chanson enfantine¨, qui se focalise sur les petits aspects de la vie, comme maintenant au parc, et je me suis dit ¨Comment est-ce que je peut montrer toutes les jolies choses du parc si je me focalise sur un petit aspect?¨.

            Ma première idée pour le devoir créatif était de faire une comparaison entre l’Aix du centre ville et l’Aix qui est plus loin (comme le parc avec une vue d’Aix). Mais, quand j’ai fait des comparaisons, c’était difficile de trouver un aspect spécifique pour créer un projet. Alors, ensuite j’ai choisi le projet que je fait maintenant, avec le poème et le vrai espace dans l'environnement, pour montrer comment c’est difficile de définir l’espace avec un seul poème, ou un seul experience. Mon idée c’est qu’il est impossible de créer une description précis d’un espace. C’est possible d’essayer, de toujours essayer, mais pour une vraie représentation d’un espace, c’est nécessaire d’être présent dans l’espace lui-même.

            Je commence mon poème comme le poème d’Éluard, mais avec une grande différence; j’utilise ¨l’imagination¨ qui est immense et grand. Ce n’est pas possible de définir l’imagination, ou caractériser l’imagination dans un espace. Elle n’a pas de limites. C’est la raison pour laquelle je commence avec une femme (bien sûr moi) et l’imagination; c’est une forme de libération pour le poème. La deuxième partie du poème se moque du mot ¨systématiquement¨. Je vois le poème d’Éluard comme un poème systématique, qui a une formule précise. Je ne veux pas systématiquement créer une liste de choses dans le Parc de Cuques; je veux que mon stylo soit libre, sans restrictions, pour créer quelque-chose de ¨naturel¨, comme tout ce qui est autour de moi dans le parc. Après l’introduction d’idée de ¨naturel¨, je commence une liste des chose dans le parc qui sont naturelles, mais c’est apparent que la liste ne sera jamais finie. Puis, il y a une comparaison entre le parc et la ville d’Aix, qui n’a pas beaucoup de ¨collines¨ comme le parc.
Mon projet finit comme le début, comme le poème d’Éluard, avec un renversement, qui montre les contraintes du monde des poèmes.
 

PROPOSITION DE  KARINAH : 







Karinah, Analyse :


Au début, je n’étais pas sûre de savoir comment intégrer mon idée de capturer des gens dans différents espaces.  J’étais sur que je voulais dessiner un petit portrait de chaque personne, mais cela ne suffisait pas. Je suis allée à des nombreux établissements dans l'espoir d’être inspirée. Enfin, dans une librairie, j’ai eu ma première rencontre face à face avec une inconnu française. Une petite discussion s’est transformée en une conversation de deux heures et après que je savais comment je allais à structurer mon projet.  Je voulais me souvenir de cette conversation, alors j’ai pensé à documenter l'essence profonde de la conversation et à dessiner un croquis de chaque personne. Ensuite, je voulais placer chaque photo dans une enveloppe représentant mon désir du envoyer aux États-Unis comme un souvenir. Ensemble, de tous les endroits où je suis allé, trois rencontres ont été le plus profondes: la librairie, le café et la papeterie.
                  A la librairie, j’ai rencontré une autre fille. Nous avons parlé de la littérature et des concepts abstraits de la perception et de la réalité. Dans la carte, j’ai écrit des autres questions philosophiques et le résultat était que nous ne pouvions pas venir à des réponses concrètes.  Mais, toutefois, pour la première fois, j’ai finalement le lien avec une personne française.  Au café, il y avait une fille d’un pays étranger. Nous avons discutés des difficultés à habiter dans un pays étranger pour la première fois. Elle m’a donné des conseils et elle m'a aidé à surmonter certaines insécurités d'être dans un nouveau pays. Finalement, quand je n’étais pas bien compris par un employé, il y avait une étudiante qui m’a aidée. Elle a compris ma frustration avec la langue française et nous avons discuté le processus difficile d'exprimer nos pensées dans une langue étrangère. Puis elle a essayé d'expliquer l'importance du contexte dans la conversation française. Après cette rencontre, j’ai eu une nouvelle perspective sur l’acquisition de la langue.
                  Au début, j’avais créé et utilisé les portraits aquarelle, mais après un horrible accident avec une 
tasse de café, j‘ai dû recommencer. Cette fois, j’ai utilisé les couleurs noires et blanches. Je voulais que mes 
dessins aient un sens de la préservation qui pourrait durer éternellement comme mes souvenirs.
 
PROPOSITION DE  HANNAH R. :  







Hannah, Analyse :
Dans les rues d’Aix-en-Provence, tout le monde marche d’un espace à un autre. Les chemins d’Aix-en-Provence sont étroits et plein de gens à l’heure du travail, et il y a beaucoup d’obstacles comme les crottins, les camions poubelles, et les pierres de pavé. A Aix-en-Provence, les trottoirs sont  comme les rues, donc chaque trajet est un jeu avec les autres gens, les vélos, et les voitures. Donc, les chaussures qu’une personne porte pour traverser les rues d’Aix-en-Provence en dit beaucoup à propos de sa personnalité. J’ai passé plusieurs heures à marcher à Aix-en-Provence, c’est une activité que j’apprécie uniquement ici, dans ma ville, Aix-en-Provence. Cependant, où est-ce que tous les gens vont dans leurs chaussures diverses ? Pour plein de gens, ils vont au café! Pour mieux comprendre la culture Aixoise, je suis allée à trois cafés du centre-ville, et j’ai regardé les gens qui aiment les boissons du café. Chaque fois, j’ai noté les aspects des gens qui sont entrés dans ce café, pendant que je prenais un café moi-même.
J’ai divisé les buveurs de café en beaucoup de catégories : une femme ou un homme. Quel type de chaussure portent-ils ? Les bottes, les talons, les baskets, les ballerines, les tennis, ou les chaussures habillées. Est-ce qu’ils prennent le café sur place ou à emporter ? Et la catégorie le plus important, le type de café. Pour plus de simplicité, les catégories sont l’espresso, le café allongé, le café crème, ou le chocolat chaud. Après avoir observé les gens des cafés le matin et l’après-midi à la Brulerie Richelme, le Gaulois et Coffee-to-go, j’ai regardé plus de quarante personnes.  J’ai aimé voir, regarder, écouter, analyser et comprendre les gens qui ont pris le café, pourtant c’était difficile de trouver une modélisation entre le type de chaussure et le café préféré. Grâce à ce, j’ai trouvé qu’il y a beaucoup de raisons pour prendre le café, mais peu importe qu’elle est la raison, la chose l’importante est d’avoir le café à ce moment-là.
 J’ai créé la forme d’une tasse de café par une liste de mots que j’ai observé aux cafés. La forme elle-même est une contrainte d’écriture,  mais en addition j’ai mis les mots ensemble par catégorie. C’était difficile de trouver les mots qui rentrent avec la taille exacte et aussi contiennent  le sens que je cherche. La forme de la tasse de café ressemble les deux, à une tasse de café allongé et à une tasse d’espresso. J’ai choisi cette forme parce que les deux tasses sont les plus fréquentes dans les cafés. L’anse dit «  la raison pour café », qui est le titre de l’œuvre créative. On va au café pour une multitude de raisons, mais pour tout le monde, il y a une raison.
Souvent, les femmes prennent un café pendant qu’elles parlent ensemble. Le café est un espace pour parler avec un vieil ami, rencontrer un nouvel ami, ou avoir un rendez-vous. A la Brulerie Richelme, beaucoup de gens choisissent de s’asseoir dehors aux tables oranges. Quand deux femmes prennent les cafés ensemble, elles s’assoient à la même côte de la table ensemble. Mais, quand un homme et une femme, ou deux hommes prennent les cafés ensemble, ils s’assoient toujours en face de l’autre. Je pense que c’est intéressant parce que les femmes sont plus proches et à l’aise avec leur amies. J’ai vu beaucoup d’hommes seuls qui lisent le journal, content d’être tout seul. Pourtant, j’ai vu seulement une femme qui était seule, et elle faisait beaucoup de choses sur son portable, puis elle est partie très vite. Cette femme portait les talons. Elle semblait plus indépendante et elle était efficace. La femme prenait un café crème, pas simplement un espresso. J’aime ça, parce que ses chaussures n’étaient pas traditionnelles, comme son café. Elle prenait le café crème au comptoir, et elle l’a bu en moins de quatre minutes.
À Coffee-to-Go, les bottes et les ballerines sont entrées ensemble, deux jeunes filles qui aiment les grands cafés. Elles sont les seules personnes qui ont pris leurs cafés à emporter que j’ai vues. Leurs bottes sont neuves, leurs cafés crème sont grands, et leurs cœurs sont contents. La raison pour prendre un café est pour la joie de vivre. Pour les autres dans le café, la raison est directe : le café est nécessaire pour étudier. Je suis une des personnes qui a besoin d’un espresso avec les devoirs, qui travaille mieux dans l’atmosphère du café, qui garde l’argent du déjeuner pour le café. En France, et dans le monde, le café mérite son prix. J’ai parlé au serveur barista de Coffee-to-Go des stéréotypes que j’avais écouté des clients américains et les clients français.  À mon étonnement, il était d’accord avec moi, que les américains prennent plus leur café à emporter que les français, mais cette année, plusieurs étudiants américains prenaient le café sur place. Comme la mode des chaussures, la façon d’apprécier le café se transforme avec les saisons.
Au Gaulois, le café n’est pas la seule addiction que les Aixois aiment du Gaulois.  Beaucoup de gens ont voulu du tabac et un billet de loto, pas de café. C’était très diffèrent parce que les autres cafés ne vendent pas ces chose, mais après j’ai beaucoup pensé à cette idée, je crois que c’est une très bonne idée pour les affaires. Tout le monde qui est entré dans Le Gaulois, est plus « locale » que tous les café que j’ai observé, ils connaissent la femme qui travail. Deux étudiants, un homme qui porte des bottes robustes et un aire de confiance, était le tuteur, qui a pris un grand café allongé. L’autre étudiant changeait chaque quinze minute, c’était un rendez-vous académique, donc quoi de mieux qu’un bureau dans le café ?
J’ai vu plus d’hommes qui portaient des baskets plutôt que des chaussures habillées, comparé aux autres cafés, ce qui me surprit. Quand je fais une promenade à Aix-en-Provence, les hommes qui me passent devant sont bien habillés, avec des chaussures chics, mais c’est possible qu’ils aillent aux cafés plus tôt que moi. Les chaussures les plus répandues pour les femmes qui boivent le café sont les bottes, ce dont je m’attendais grâce à la saison.
Les cafés sont un espace où tout le monde peut profiter du goût, profiter de bavarder, et profiter de l’effet de la caféine, sans justification. Comme ça, les chaussures diverses que les Aixois portent ne définissent pas leur préférence de café, parce que toute le monde a la liberté de choisir leurs chaussures, leur café préféré et aussi leur boisson pour la journée. La modélisation que j’ai trouvé aux cafés d’Aix-en-Provence est que le tasse de café donne un bonheur égal aux personnes qui boivent. C’est tout, le café est apprécié mondialement, peu importe quel type de chaussure l’achète.
 


PROPOSITION DE  EMMY :  


Introduction

            Lorsque ce projet a été donné, une chose était claire : les étudiants de « French Honors Program » ont des possibilités infinies pour l’exploration d’un espace. Pendant qu’il semble agréable qu’on nous ait donné cette grande liberté d’explorer, c’était d’autant plus un grand défi. La combinaison d’une grande ville, des façons illimitées de décrire un espace dans cette ville, une page vierge peut donner le tournis à quelqu’un ! Mais après plus de pensées, on se rend compte que ce projet est une chance de voir une rue, un quartier, une ville, un pays et même le monde d’une façon unique et renouvelée. Il n’y a personne pour te dire les façons « correctes » et  « incorrectes » de voir tes espaces, seulement toi et ta tête, avec l’assistance de la vue, de sens, des sensations, des sons et bien sûr un appareil photo. Il s’avère que ce sont des outils excessivement puissants dans l’effort de comprendre l’espace de notre monde.


Mon idée
            Quand j’ai appris le projet, j’ai su que je voulais utiliser mon appareil photo comme mes yeux de voir un espace, n’importe quel l’espace que je choisirais. J’avais utilisé mon appareil photo comme une façon de documenter ma vie depuis quelques années et depuis que suis arrivée en France, alors le choix de l’inclure était facile. Les questions difficiles étaient comment je dois l’utiliser et quel espace je dois explorer. J’ai pensé sur les espaces diffèrent en Aix lequel je connais : les deux bâtiments de l’école, le café, ma maison, Cours Mirabeau, etc. Mais un espace en particulier est privilégié dans ma tête : le banc de la cathédrale.
Là, je prends mon déjeuner chaque jour, en regardant les gens qui passent devant moi et l’activité dans la place devant Science Po. Chaque jour, je vois des travailleurs, des enfants empotés, des étudiants paressant, des chiens galopant, de vieux hommes et femmes marchant lentement et beaucoup d’autres choses. C’était un espace avec lequel j’ai eu beaucoup d’expériences, mais pas par-derrière un objectif et seulement pendant une heure du jour. Clairement, il y avait plus de couche que je n’ai pas encore découvertes encore et ce projet était la chance parfaite de le faire.
Alors, j’ai décidé que la meilleure façon de faire connaissance avec cet espace était de ressentir l’espace pendant des heures du jour différent, à la fois en personne et en rétrospection, avec l’aide de mon appareil photo. Debout dans le même endroit, en regardant dans la même direction chaque fois, j’ai pris une série de sept photos, commençant juste avant 9 h 00 du matin. Après chaque séance, j’ai écrit mes réflexions sur l’espace : ce que j’ai vu, l’état d’esprit, comment je me suis sentie, etc. Puis, j’ai fermé mon cahier afin de pouvoir regarder les photos plus tard, sans les partis pris que je vais formé en personne. J’étais curieuse si et comment ma perspective changerait entre une expérience en temps réel et une expérience captée par un photographe. Et plus important, quelle est le possibilité d’un appareil photo de capturer plus que seulement l’apparence d’une scène ? Est-ce que c’est possible de capturer le même état d’esprit que je vois en personne ?
Documentation
Série #1 – La place et la rue à 8 h 55
Les impressions immédiates : Malgré le fait que semble calme et silencieuse à première vue, il y a une impression l’urgence dans l’urgence dans l’air. Peut-être c’est parce que je suis en retard pour mon cours et j’ai un sens d’urgence interne en moi-même, mais aussi je pense que tous les jours commencent souvent avec d’une manière frénétique le matin. Il n’y a pas beaucoup de gens déjà, mais tout le monde là est pressé d’arriver à la ligne de départ. Il n’y a pas beaucoup de trafic sauf un camion noir qui bouge lentement en haut de la rue.
Les photos en rétrospection : La lumière dans cette photo me dit que c’est le matin. Il y a un vélo rose appuyé dans l’arbre alors il est clair que plusieurs personnes ont déjà commencé leur journée, mais pas beaucoup. Il n’y a pas trop d’activités sur la place comme d’habitude et quand je le regarde, je sens que je dois revenir à mon lit.

Série #2 – La place et la rue à 10 h 30
Les impressions immédiates : Je me suis précipitée quand j’ai vu un grand groupe d’élèves en face de la cathédrale. C’est clair qu’ils étaient sur une sortie scolaire pour commencer leur journée. Même s’il y a beaucoup de masse dans la rue, il y a une énergie d’ennui et d’impatience plutôt qu’un enthousiasme comme j’ai présumé quand j’ai vu le groupe de loin. Il semble qu’ils veulent partir et que les adultes qui guident le groupe sont appliqués pour faire cesser cette énergie agitée. Plusieurs personnes qui passent regardent le groupe avec une curiosité bref, mais pour la plupart, tous les passants continuent sans une deuxième déviation et continuer leur journée. 
Les photos en rétrospection : Il y a une énergie de jeunes de la jeunesse dans cette photo pour la raison évidente que la place est pleine d’étudiants de lycée, mais aussi parce qu’il y a une autre jeune fille qui marche juste devant le groupe. Avec un peu plus d’attention, il y a plus d’évidence qu’il y a un sens d’ennui malgré le chaos du groupe. Le matin semble encore lent.

Série #3 – La place et la rue à 11 h 50
Les impressions immédiates : La majorité des gens sur la place semble être en pause de leur journée des cours ou leur travail. Il y a un sens d’amuseuse dans l’air mais aussi un sens d’anticipation. Clairement, la journée n’est pas complète. Il y a le travail encore qui dontêtre fini alors l’atmosphère n’est pas détendue. J’ai le sens que les étudiants dominent cet espace et tous les autres sont justes des gens qui passent. Les vendeurs sont prêts pour le déjeuner et il y a un assemblé pour un spectacle spécial.
Les photos en rétrospection : Il y a un éclat d’énergie dans cette photo. Deux étudiants se tiennent juste devant l’objectif, alors la place semble très bondée. Le soleil est haut dans le ciel, mais il n’y a pas un sens de chaleur vraiment peut être parce qu’il y a de longues ombres, et pour moi, les ombres représentent le froid. Basée sur la deuxième photo de la rue, il semble que tout le monde est travailleur.

Série #4 – La place et la rue à 13 h 30
Les impressions immédiates : C’est juste après l’heure de déjeuner mais plusieurs personnes persistent. Certains me regardent avec un regard curieux et je peux voir pourquoi—une fille américaine avec un appareil photo. Qu’est ce qu’elle fait ? Est-ce que je serai sur la photo ? Pourtant, personne ne me remet en question. Je ne suis pas tellement important part de la journée. Je suis seulement un élément de la scène.
Les photos en rétrospection : Le soleil réchauffe les photos et un rayon traverse au milieu, alors il semble un jour de l’été, sauf les vestes que les gens portent. Sinon, je ne vois pas beaucoup d’autres choses concernant la photo. L’énergie est stagnante pour la plupart.


Série #5 – La place et la rue à 17 h 15
Les impressions immédiates : Au moment où je reviens, il semble que la journée soit calme finalement. Il n’y a pas beaucoup de gens sur la place et pas beaucoup de bruit. Le soleil est parti et il fait un peu plus froid alors il n’y a pas beaucoup de motivation de rester dehors. Mais tout de suite, il y a une précipitation de brouhaha ! Je suis submergée par les opportunités de photos, mais je dois capturer toutes les scènes. Une scène en particulière gagne mon attention : un petit garçon qui danse sur la trottoir, regardant quelques choses en face de lui. Il est avec son père, mais il ne fait pas attention. Mais même s’il y a une augmentation d’activité, c’est encore comme la journée était presque finie. Tout le monde semble heureux d’avoir fini la journée.
Les photos en rétrospection : Cette sérié est la plus intéressant pour moi. J’ai senti que je dois inclure des photos multiples de cette heure parce qu’en espace de quelques secondes, la scène a changé rapidement et c’est clair dans les photos aussi. Dans la première et la deuxième photo, il fait froid dans ces photos, particulièrement en comparaison aux autres. Je voudrais porter une veste quand je les regarde ! C’est difficile de dire les motivations de tous les gens dans ces photos parce que l’heure est ambigue. Mais dans la troisième photo, que j’ai prise quelques secondes après, il y a beaucoup d’action. Il semble que la journée ait commencé encore !

Série #6 – La place et la rue à 18 h 55
Les impressions immédiates : La journée de travail est terminée sauf que quelques gens qui reviennent chez eux en voiture. Il n’y a plus de gens à pieds sauf quelques étudiants qui marchent tout seul. Le ciel est magnifique maintenant, mais personne ne fait attention. Il fait froid en plus. La cathédrale à l’arrière de moi est le centre de la scène. C’est éclairé comme le ciel alors je la regarde pour quelque temps.
Les photos en rétrospection : La lumière orange des lampadaires sur la place réchauffe la place comme un feu. Toute la terre est trempée avec cette lumière et contre le ciel bleu, il semble qu’il y ait raison de faire une fête de nuit.

Série #7 – La place et la rue à 20 h 45
Les impressions immédiates : Enfin, la place et la rue sont complètement en noir. C’est plein pour la plupart, sauf moi et ma compagne. L’état d’esprit à la fin de la journée est un peu désolé, mais aussi tellement tranquille. Même si je ne passées pas de temps ici chaque jour, je pense que je pourrais dire que c’est un espace de beaucoup d’activités pendant les journées. Il y a un sens d’énergie persistant dans l’air.
Les photos en rétrospection : Quand je regarde cette photo, immédiatement je pense que tout le monde est endormi. Le monde est en repos. La rue est dans le noir. C’est calme mais aussi un peu inquiétant parce qu’il n’y a personne pour partager ce moment.

Réflexion
            Pour la plupart, je pense que mes photos reflètent ce que j’ai senti dans mes premières impressions de l’espace pendant chaque heure de la journée, mais il y avait une différence dans la façon que j’ai décrit l’espace. Dans toutes mes impressions immédiates, c’est clair que je décris mon expérience alors que dans les réflexions de photos, il n’y a pas un point de vue très clair. Alors, les premières impressions sont plus personnelles à mon avis. Les photos sont simplement des photos—il y a une distance entre elles et le public. De plus, quelques descriptions de photos ne vont pas avec comment je me suis senti sur le moment. Les photos peuvent donner un sens général de la scène, mais elles ne peuvent pas capturer la sensation complète.
Au total, c’était une riche exploration d’un espace que j’ai pensé que je connaissais bien. Mais l’espace n’est pas complet sans connaissance et l’expérience des autres heures de la journée. Il y a un flux et reflux constant d’énergie tout au long de la journée alors c’est difficile de restreindre cet espace à une définition ou description. L’activité et l’état d’esprit de la place et la rue peuvent changer en espace de quelques secondes, comme plusieurs espaces à Aix-en-Provence.
Cet espace est unique à cet égard que c’est un carrefour des secteurs différents de la société Aixoise : les jeunes et vieux, les étudiants et les travailleurs, ceux qui fonce et ceux qui se reposer. Il peut être un terrain de jeu, un endroit pour un pique-nique et encore un lieu de culte. Ici, les habitants d’Aix mangent, boive, rient, dansent, jouent, se détendent, plaisantent, étudient, lissent, s’assoient dans le soleil, attendent des amis, ou simplement passent. C’est impossible de capturer l’essence de l’espace avec seulement une photo, ou une description parce que la place est définie par toutes les parts ensemble. C’était un espace joyeux, même quand le soleil ayant disparu.
 


PROPOSITION DE  LIBBY : 
 
La vie de Brasserie de la Mairie

Je suis Brasserie de la Mairie
Des murs orange et violet, je suis
Je suis un homme qui a pris
Son petit déjeuner ici, où je suis

Je suis les fleurs dans la place qui sont vendues
Et les cafés au début
De chaque journée pour la femme qui les a bu
La femme la plus belle que j’ai jamais vue

Je suis Brasserie de la Mairie
J’ai un cœur, j’ai une vie

L’intérieur et le square, les deux sont moi
Le square est aussi Le Bar de Mus, là
Où est-ce que je termine et il commence – je ne sais pas
Mais je gagne plus de personnes, je sais ça.

Pourquoi ? Je pense que la raison
Est l’homme qui sert les boissons,
Qui sourit avec beaucoup de patience
Même si les personnes sont indifférentes.

Il porte toujours un sweat-shirt noir
Et une écharpe bleu dans le froid du soir
Il travail dur pour réaliser ses espoirs
Et sa présence donne la vie à mon square.

Je suis toutes les personnes qui ont mes clés
Et les personnes qui boivent mon café
Et la lumière sur mes tables, le soleil
Et les pensées dans chaque tête, les idées.

Je suis Brasserie de la Mairie
J’ai un cœur, j’ai une vie.



Libby,  Analyse :
Le premier projet créatif était difficile pour moi mais aussi agréable. J'ai choisi la première option de m'asseoir dans un café, de regarder les détails et d’obtenir un sentiment et une vue complète de l'espace. J’aime regarder les gens et passer du temps dans les cafés en pensant à mon expérience ici, et ces choses étaient les grandes parties de ce projet. J’aime écrire aussi, mais encore en Anglais la poésie n’est pas le plus facile pour moi. J’aime lire la poésie et quelque fois j’écris de la « poésie en prose » mais je ne suis pas contente des résultats de mes efforts la plupart du temps. Pourtant, je n’ai jamais essayé d’écrire de la poésie française et le mode de ce projet semble une opportunité parfaite pour moi d’essayer. L’espace semble être une chose poétique et il m’a inspiré pour m’essayer à la poésie française.
Depuis le début du semestre je passe beaucoup de temps dans les cafés parce que j’ai du temps libre entre et avant mes cours mais je ne veux pas passer tous mon temps chez moi. Je veux regarder les gens et profiter de mon expérience à Aix. J’aime la Brasserie de la Mairie donc je l'ai choisi pour l’observer. J’ai décidé d’écrire quelque chose de la perspective du café lui-même parce que j’aime donner la vie aux objets inanimés ou presque animés. Par exemple une fois j’ai écrit une histoire courte depuis la perspective d’un arbre et c’était agréable et stimulant parce qu’il m’a fait penser d’un autre façon. Je pense aussi que l'esprit d'un endroit peut être présenté comme un vrai personnage, et l’espace a une sorte de cœur. Dans mon poème, c’est comme si le café a des sentiments et des opinions et des perceptions. Le point de vue de mon poème est ma première contrainte.
Les gens sont l’élément de l’espace qui m'intéresse le plus donc je voulais beaucoup travailler avec l'air que les gens portent à un endroit. Il me semble que les gens définissent l’espace qu’ils occupent pour la plupart. Pour commencer mon projet, j’ai suivi les directions de Perec et je suis allée à la Brasserie de la Mairie et j’ai noté beaucoup de détails. Dans mon travail final il n’y a pas beaucoup de petits éléments que j’ai noté parce qu’ils n’avaient pas tous marchés avec mes grandes idées, mais cet exercice était une bonne façon pour avoir une vraie idée de l’endroit. J’ai fait attention à quelques personnes, et j’ai pensé que celui qui définit l’espace le mieux était un serveur de café. Sa manière et ses actions rendent l’espace diffèrent et mettent un ton de tranquillité et de bonheur dans le café entier. J’ai aussi pensé à des définitions de l’espace similairement à Perec, comme « où est-ce qu’un espace termine et un autre commence ? » quand je mentionne le Bar des Murs qui partage la place avec la Brasserie de la Mairie.
Ma deuxième contrainte était la rime. En travaillant avec la langue pour créer les rimes, mes idées pour mon poème ont changées. J’ai écrit un brouillon sans rime qui n'avait pas assez de structure ou de contraintes donc je l'ai utilisé comme guide pour mon travail final qui a une disposition de rime aaaa, bbbb, etc. Il me fait penser plus à des mots précis qui riment mais aussi à travailler avec mes idées spécifiques et générales. Je pense que j'ai gardé mes grandes idées mais ligne après ligne mon poème a beaucoup changé.
            Un grand challenge pour moi était que j’aimais jouer avec les mots du poème mais mon vocabulaire français n’est pas très grand ou avancé. J’ai un peu utilisé un dictionnaire de rime français, et cela m’aidait, mais il montrait les mots avec les mêmes lettres quand il y a plusieurs façons d’écrire un seul son. Donc, c’était nécessaire pour moi d’utiliser mon propre vocabulaire et ma connaissance des prononciations des mots français. C’était une agréable surprise que je pouvais créer un poème avec un schéma de rime consistant qui aussi est logique et communique une grande idée que l’espace est généralement dicté par les gens. J’étais surprise aussi d’aimer mon travail final, avec la rime et plus de contraintes, plus j’ai aimé mon brouillon qui était beaucoup plus libre. J’ai appris que ce que L’Oulipo a suggéré était vrai : « les contraintes deviennent un vecteur créatif, » et elles sont bénéfique pour la qualité d’un travail littéraire. En simplement ajoutant un schéma de rime, j’ai transformé et amélioré mon poème.
            Pour conclure, ce projet a été un challenge mais il a été très gratifiant et j’ai appris une nouvelle façon de penser à l’espace et à la langue française. En découvrant l’esprit de la Brasserie de la Mairie et en jouant avec les mots, j’ai gagné une compréhension plus forte à propos de mes capacités, moi-même, et la ville et les personnes d’Aix-en-Provence. 


PROPOSITION DE  MARJORY : 
 






Marjory, Analyse :


Quand jai commencé de penser au sujet de ce projet, jai voulu faire quelque chose de different en utilisant le jeu de société Monopoly version dAix-en-Provence que jai vu et auquel jai joué dans un salon de thé qui sappelle Coco Bohème. Jai essayé de marcher dans les rues et de noter les couleurs qui ont un lien dans certaines rues dans le jeu, mais après avoir réfléchi, jai décidé que je naime pas cette idée. Grâce à ma nostalgie, jai décidé de faire quelque chose qui me fait du bien, et a amélioré mon experience pendant que jhabite à Aix-en-Provence. Jai choisi quelques endroits que me rappellent la Californie ou chez-moi. Pendant que j’étais à chaque endroit, jai écrit quelques mots dans mon carnet en utilisant lassociation libre. Jai fait une liste aussi longue que possible, et jai arrêté après quelques minutes. Alors, jai décidé d'utiliser la contrainte de l'allitération pour chaque site, et jai choisi des mots dans ma liste qui ont tous commencé par la même lettre (jai choisi une lettre différente pour chaque site). Jai pris ce processus un peu plus loin et jai décidé d'écrire avec l'aide de petits poèmes en vers libres, et au lieu d'utiliser l'allitération ici, jai concentré chaque poème autour des mots que jai vais déjà décrits.

            Jai essayé de suivre le même chemin que Georges Perec dans son œuvre Espèces despaces dans laquelle l’écrivain décrit des types différents despaces que nous environs. Chaque lieu/rue que jai choisi cest un espace avec lequel je suis en contact tous les jours, ou au moins touts les semaines. Dans le chapitre  dEspèces despaces qui sappelle La rue, Perec établit un sens dordre dans tous les espaces où nous marchons et pour moi lordre est représenté par tout ce qui nest pas drastiquement différent dans Aix-en-Provence, en effet tout ce qui peut être similaire à ma vie avant de venir ici.

            Quelques problèmes que jai rencontré sont été la difficulté de décider comment démarrer mon projet, et aussi comment ne pas me coincer ou mennuyer. Pour cette raison, jai décidé de changer mon idée initiale du projet et cest aussi la raison pour laquelle jai décidé d'utiliser lassociation libre et le vers libre. Jaime aussi beaucoup les mots et la façon dont ils sonnent et comment chaque mot a souvent une signification très spécifique, et cest pour ça que jai décidé d'utiliser lallitération. Jai aussi trouvé qu'il est difficile de consacrer du temps fait spécifiquement pour travailler sur l'aspect de l'exploration de mon projet, et jai trouvé que jai du écrire le temps dans mon calendrier.
            Une des découvertes les plus importantes ou les surprises que jai trouvées était le fait que le travail sur ce projet a été très thérapeutique pour moi, et m'a aidé à massimiler à la vie à Aix-en-Provence. C’était aussi un grand confort pour moi d'explorer ces différentes rues qui semblent d'abord si étrangères pour moi, mais que jai plus tard réalisé ont des grandes similitudes de façon très significative pour moi. Je pense que dans l'ensemble, c’était important pour moi de me rendre compte que, parfois, la manière dont nous percevons les choses est souvent liée à ce que la façon dont nous décidons de regarder les choses. Si vous décidez d'être positive d'une expérience, alors plus souvent elle finit par être une expérience positive, mais la même chose est également vrai et vice versa.
 

PROPOSITION DE  MEGAN  : 



Megan, Analyse :




Est-Aix une ville ouverte ou fermée ?

Pendant ce projet, j’ai découvert deux choses sur la ville Aix-en-Provence. J’ai trouvé que la ville peut sembler être ouverte ou un peu fermée. Tout cela dépend de quand on marche dans les rues d’Aix et, en plus, où on marche. En me promenant dans les rues, j’ai trouvé qu’Aix est une ville qui court avec le monde dans la vérité de la vie rapide, mais aussi une ville qui peut être ouverte et accueillante.
Aix est une ville ouverte
Il y avait deux jours je me suis promenée dans les rues d’Aix (chacun pendant à peu près une heure et demie) et où j’ai trouvé que c’est une ville très ouverte, accueillant, et aimable.
Pendant la première demie heure, j’ai seulement marché, en regardant et en observant les choses qui font Aix est une ville qui est différente des autres villes de France. J’ai remarqué certains objets et certaines personnes qui me permettent de penser à Aix comme une ville ouverte.
Après, j’ai pris des photos qui me semblaient représenter la ville de cette manière. La première fois que je marchais à Aix, il y avait un homme qui m’a arrêté dans la rue. Il m’a demandé si j’étais photographe et nous avons parlé des photographies, des appareils-photos et les règles pour prendre les meilleures photos. Nous avons discuté pendant environ dix minutes, jusqu'à ce qu’il dit un mot que je n’ai pas compris et qu’il réalise que je n’étais pas française et que je ne venais pas d’Aix. Ceci a seulement renforcé mes pensées qu’Aix est une ville très ouverte et tolérante.
Le deuxième jour, je marchais dans les rues d’Aix une autre fois pour observer les gens et leurs interactions les uns avec les autres. Suivant cette expérience, J’ai pris des photos qui expliquent pourquoi la ville est ouverte en considérant les relations de ses gens. Pendant ce temps, tous les gens parlaient avec les autres et il y avait beaucoup de discutions que j’ai entendues dans les rues.
Le premier jour, je marchais à Aix le matin, et le deuxième jour, je marchais à Aix le soir. Après avoir finalisé mon devoir, j’ai noté que le temps pendant lequel je marchais dans les rues était important.
Aix est une ville fermée
J’ai seulement marché un jour dans la ville pour cette partie de mon devoir. Pour cette partie, l’heure était environ midi et je me promenais dans les rues bien connues d’Aix. Elles étaient très passantes et il y avait beaucoup de gens qui couraient d’un endroit ou d’un autre. Tout à semblé passer immédiatement et la vie me semblait être très rapide. Tous les gens dans les rues étaient destinés à une chose où une autre. Il y avait aussi beaucoup d’autre travail qui s’est passé dans les rues ce jour là. Beaucoup de rues étaient fermées pour la construction et le travail dans les rues. Cela ne me dérangeait pas, mais je pense qu’elle changeait la vie pour d’autres personnes à Aix pour la journée. Encore une fois, j’ai pris des photos des rues, et des choses qui montrent que la ville d’Aix est une ville fermée.
Je pense que les horaires pendant le jour devenent plus importantes après que j’ai fini cette partie du devoir parce que j’ai trouve que la ville est plus occupé pendant les heures du centre de la journée que les heures du matin ou du soir. Pendant la journée, Aix commence comme une petite ville calme et silencieuse. Comme toutes les autre villes du monde, qui deviennent préoccupées par la vie et par le travail, mais à la fin de la journée, Aix retourne à son état plaisante et tranquille.
L’auteur
Après la découverte de la ville d’Aix-en-Provence, j’étais inspirée par Perec et ses idées sur comment on peut décrire une ville. J’ai mis mes photos sur la page un peu par ordre d’importance, selon moi, qu’elles ont pour Aix. J’ai mis les deux planètes au centre de la page pour chaque idée et autour de ces planètes, sont les petites choses qu’on peut trouver dans la ville qui indiquent qu’Aix est une ville ouverte ou fermée.  
J’étais en même temps inspirer par Roubaud et l’utilisation des noms des rues pour créer une ville comme une chose ou une autre. Il y a plusieurs noms de rues que j’ai utilisé pour mon projet que j’ai mis sur les deux pages avec l’intention de créer Aix comme une ville, uniquement avec ces rues, mais je n’ai pas cherché toutes les rues à Aix qui ont les noms ouverts ou fermés.


Le Projet
Après avoir découvert la ville, je commençais avec deux pages. J’ai crée deux planètes des photos panoramiques que j’ai prises pendant la première partie de mon projet et je les ai mises au centre des deux pages. Après j’ai choisi plusieurs photos qui décrivent mieux la ville ouverte ou fermée. Tandis que je prenais mes photos, j’ai écrit mes impressions sur l’endroit et sur chaque photo. Je les ai mises sur les pages avec les photos. Mais Aix et toujours une ville ; il n’y a pas deux ville d’Aix-en-Provence, Il fallait que je mette une chose qui unifie les deux pages pour dire qu’Aix n’est pas deux villes, mais tout simplement une ville avec deux personnalités. D’abord, j’ai mis la planètesur la page « Aix est une ville fermé, » en carré mais pour unifier les deux pages je l’ai remis en cercle.
La plus grande difficulté pour moi était de ne pas rentrer dans le projet avec un projet dont j’avais déjà pensé. Il est mieux de choisir un espace dans la ville de marcher et après on pense à l’expérience et on trouve la meilleure façon de décrire l’expérience pour le projet.       

PROPOSITION DE  HANNAH L.  : 







« Bon Courage »

Qu’est-ce que c’est un nom?

Je veux savoir si c’est possible
Regard autour de toi, Gérôme
Tu es très capable
Fais-le, fais-le
Maintenant, avant que tu perdes ton courage
Le courage d’aujourd’hui, fais-le maintenant
Il disparaîtra rapidement
Ne le perds pas. Suis la route et aie espoir mon ami
N'est-ce pas ce que tu obtenu jusqu'ici ?

« C’est juste un Rêve »
Rouge, bleu, rouge, bleu, rouge, bleu, blanc
C’est quoi, c’est ça, c’est pas, c’est là
À mon dieu, le ciel est parfait aujourd’hui
Elle espère que la route mène à lui

Regardant dans l’eau, elle voit son reflet
Elle se demande comment faire une liaison
Les routes travaillent ensemble pour faire un chemin
Elle va lui demander ce qu'il va faire à la fin

À la fin de la rue, il ira avec elle
Ou doit-elle marcher seule
 


 Hannah, Analyse :



« Les Rues d’Aix »
Les noms des rues aux Etats-Unis sont simples.  Michigan Avenue.  Anne Street.  Lake Shore Drive.  Lafayette Road.  College Avenue.  Cependant, les rues d’Aix-en-Provence sont plus vieilles, plus belles et leurs noms correspondent à ce qui se trouve sur la rue. Je marchais dans le centre d'Aix pour noter les noms des rues et j'ai trouvé que c'était très instructif et inspirant.
            J'ai commencé par marcher dans la rue où habite ma famille d'accueil, Boulevard Bellevue.  Beau nom.  La rue est belle parce qu'il y a des maisons avec de petits jardins et des fleurs suspendues sur des murs et des portes.  La nuit, je peux voir les étoiles et la lune qui brille dans le ciel. Je continue en bas de la colline pour atteindre le Boulevard des Poilus.  Le nom est drôle car il peut être traduit par « hairy » en anglais, mais je crois que poilus signifie un soldat français de la Première Guerre mondiale. Ce nom est très approprié parce que chaque jour je marche en face de l'école secondaire militaire. Pendant la journée les élèves marchaient sur la rue portant leurs uniformes militaires nécessaires. Je peux imaginer ce que la rue ressemblait après la Grande Guerre et les hommes qui faisaient la queue pour défendre leur pays.  Toujours sur le thème militaire c’est la Rue de Maréchal Joffre ; mon père d'accueil m’a dit qu'il était général français. J'aime beaucoup cette rue. Quand je marche l'après-midi, il y a une brise fraîche qui m’avoir froid.  Des petits magasins comme un magasin de piano que je vois tous les jours et dont j'apprécie la beauté. Ce que je n'ai pas encore compris c'est comment les conducteurs savent dans quelle direction conduire sur cette rue à sens unique sans aucun panneau dans la rue.  C’est logique qu’il y ait un ordre dans une rue du nom d'un général, c'est comme s'il commandait les voitures et les piétons sur son chemin.
            Mon route préférée d’Aix est le Cours Mirabeau.  Il est intéressant de voir comment même le dimanche après-midi, quand la plupart des magasins sont fermés la rue est remplie de gens. Presque chaque fois que je marche sur le Cours Mirabeau il y a un homme qui joue de l'accordéon. Je trouve qu'il est très stéréotypée français et j’adore ça. Avec la musique rend la rue devient magique. Les fontaines qui sont soupçonnées d'avoir des pouvoirs magiques de guérison, la rotonde à la fin de la rue avec son eau glorieuse, la crêpe à go go avec ses crêpes Nutella célestes. Ce qui est très intéressant c’est que la rue est une fois de plus nommée d'après un général français de la révolution française. Je ne connais pas beaucoup de choses sur Monsieur Mirabeau mais je crois que c’était un homme extraordinaire pour avoir la rue principale d'une ville à son nom. Il me fait rire mais parce que j'ai vu des photos de lui et il était un homme très gras, je me demande combien de combats il a fait! Je ne serais pas surprise s'il aimait les crêpes, ce qui expliquerait pourquoi crêpe à go go à l’emplacement idéal. Ce que j’aime le plus à propos du Cours Mirabeau est que son caractère remarquable est démontré par le fait qu'il y a une douzaine de rues qui mènent à cette rue. 
            Du Cours Mirabeau je marche à la Rue Nazareth.  Je trouve que cette rue est très stimulante parce que d’un côté une statue de pasteur peut être trouvé et directement en face de lui un magasin de lingerie. Quand je pense à Nazareth, je pense à Jésus, à la Bible et à l'innocence. J'aime l'ironie de la statue et les magasins étant proches les uns des autres. Puis je marche sur la Rue Aude, en latin, cela signifie « oser ».  Cette rue est tout à fait normal, mais la fontaine à la fin est très belle. Ma sœur d'accueil m'a dit que la fontaine était là où les prostituées étaient il y a très longtemps. Je ne sais pas si j’ai bien compris ou s’elle blaguait mais c'est une très belle rue. Peut-être que la rue est appelée « ose » parce que les femmes qui étaient des prostituées osaient être à un endroit très facile à reconnaître et pour avoir de l'attention. Je me demande si c'est la fin du nom de la rue. Cette rue est celle dont je suis la plus curieuse parce qu'elle inflige l'inspiration, le courage et le désir de s’acquitter de ce qu'une personne veut le plus.          
Je sens que je suis dans le déjà vu parce que la prochaine rue est la Rue Maréchal Foch, un autre de la général français révolution. Sa rue est très extraordinaire parce que vous pouvez voir deux places principales et la tour de l'horloge en face de vous. Il existe une abondance de magasins et rien avoir avec son nom. Je pense que les rues qui sont souvent occupées ont des noms de très importants soldats français comme la Rue Maréchal Foch.  J’imagine la beauté de maintenant, ce dont je me rends compte quand j'écris cet article est que de cette rue, vous pouvez voir la tour de l'horloge qui a une plaque expliquant l'aide de Aix dans l'armée des États-Unis pour venir en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Même si le Maréchal Foch était de la Première Guerre mondiale, marcher dans la rue est presque comme marcher à travers le temps et il continue à la prochaine guerre.
Une rue comme le Cours Mirabeau est celle appelée Rue Gaston de Saporta.  Comment sont-elles semblables? Vous pouvez acheter de délicieuses crêpes dans les deux rues. Aussi, beaucoup de petites rues se connectent à Rue Gaston de Saporta.  Je ne sais pas qui était Gaston, mais je peux supposer qu'il a fait une très grande contribution à Aix. Les rues avec de la nourriture, des hôtels, des écoles et des musées se connectent à cette rue. Une personne très importante a donné une rue avec une grande importance. À partir de Rue Gaston, vous pouvez voir la tour de l'horloge. L'histoire est un élément clé à Aix-en-Provence.
Une petite rue qui est très agréable et laisse refroidir une journée ensoleillée est la Rue de l’École.  C'est un nom de rue parfait pour mes pieds à l'école parce que c'est le dernier chemin que je prends avant de retourner à la rue du CEF.  Il m'aide à commencer à penser et à me concentrer en tant qu'étudiant. Vous trouverez une école sur la droite, droit devant vous et à gauche. La rue porte bien son nom et pour une bonne raison. Il y a deux universités ainsi qu’elle.
Finalement, mon voyage se termine à la Rue du Bon Pasteur.  Cette rue se connecte à la plus belle église d’Aix, la Cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence.  Pasteur et sauveur font référence à Jésus Christ. La rue du Bon Pasteur conduit directement à l'église. C'est aussi une route longue et sur un plan bien marqué en raison de son importance dans l'histoire d’Aix et des catholiques de France. Il est encourageant de marcher sur une route nommée d'après une personne qui est censé sauver ma vie de péché.
Nommer une rue prend du temps, demande des efforts et de l'inspiration. Toutes les rues que j'ai nommées ont une histoire et une signification importante. J'espère continuer à marcher dans les rues d'Aix-en-Provence et comprendre mieux la ville basée sur les noms des rues.




PROPOSITION DE  JOSHUA :


Joshua, Analyse :


Pour mon premier devoir créatif, j’ai été inspiré par les œuvres de Jacques Roubaud, en particulier son œuvre qui est concentré sur la journée à la gare. Il s’appelle « Pas perdus, gare Saint-Lazare, » et c’est un poème qui nous permet à nous lecteur de suivre l’auteur dans son voyage à la gare Saint-Lazare. Toutefois, l’auteur utilise seulement les mots « pas perdus » et les endroits devant lesquels il passe sur le chemin de la gare. En plus, pour un regard plus précis, le poème est structuré comme si les mots marchent vers la destination, représentes par des flèches et les polices à l’envers. À la fin du poème, l’auteur arrive finalement à la gare quand les mots passent devant les mots « BILLETS GRANDES LIGNES », juste de devenir perdu quand le train part. Bien que la structure du poème soit très simple, il implique un message significatif, en particulier, l’expérience que les voyageurs auraient dans la gare où avec le transport public.
            Il y a trois semaines j’ai décidé d’explorer les parties d’Aix que je ne connais pas encore. Sur la route que je prends pour aller à l’école, je prends le Boulevard du Roi René en direction du Cours Mirabeau. À la fin de la rue, je tourne à droite, mais ce jour-là j’ai décidé de tourner à gauche, une route que je n’avais jamais prise. En explorant cette nouvelle partie d’Aix, je suis tombé sur la Gare Routière. C’était complètement par accident que je suis tombé sur la gare, mais j’ai vraiment été fasciné par ma nouvelle découverte. Ma fascination avec la gare m’a incité à marcher dans la gare. J’ai exploré les quais, l’espace pour les voyageurs et les guichets dans l’espace, les distributeurs automatiques, et toutes les choses que j’ai pu explorer à ce moment. Toutefois, je n’étais pas surpris par ma curiosité avec la gare.
            Je viens de New York, une ville qui compte lourdement sur les transports publics. Quand j’étais petit, j’étais vraiment fasciné par le métro. Ma famille et moi habitions dans l’arrondissement de Queens, et la plus proche station de métro était seulement à deux blocs de là. J’étais fasciné par le train chaque fois que nous marchions sous la voie ferrée surélevée, et je montrais le train et disait, « Train ! Train ! » Aussi, je fessais un signe de la main alors que le train passait, et c’est à cette occasion que ma mère peut remarquait que le conducteur me klaxonnait. Bien que je n’ai plus la même obsession que quand j’étais petit, les trains et les transports publics me fascinent encore. C’est difficile à décrire, mais ils ont les aspects qui me permettent d’observer pour longtemps. Quand je suis tombé sur la Gare Routière, j’ai su que j’avais trouvé mon endroit pour mon projet.
            Originalement, j’ai voulu simplement observer les caractéristiques de la gare et toutes les choses qui se passent là. J’ai noté tout qui se passe – les passagères qui s’attendent aux quais, les buses qui arrivent et partent, le rythme dans la gare, etc. Toutefois, j’ai réalisé l’objectivité de mes observations, et ce ne sont pas exactement de vraies observations. Quand nous avons commencé à étudier l’espace, ma première réalisation a été que l’espace et la connaissance de l’espace comptent lourdement sur l’interprétation, l’expérience, et le point de vue de la personne à ce moment. L’espace est très malléable, et il faut reconnaître toutes les perspectives de ces espaces. Après être arrivé à cette conclusion, j’ai changé mon attention sur mon expérience, mon interprétation, et ma connaissance de la gare. J’ai profité de mes vacances parce que j’ai pris les bus pour aller aux villes que j’ai visité. Donc, la première partie de  mon projet se concentre sur mon expérience propre de la Gare Routière.
            La première partie du projet se concentre sur mon voyage à Paris et mon expérience quand je cherchais mon quai. Ce n’était pas une expérience stressante pour moi, mais j’ai eu les moments j’ai été inquiet de certaines choses. Toutefois, mon expérience à ce moment a été différente de la première fois quand j’ai découvert la gare. J’ai remarqué certaines choses que je n’aurais pas remarquées la première fois. Pour moi, cette expérience a été une grande révélation. Comme le petit enfant que j’étais il y a longtemps, j’ai découvert un nouvel espace qui me fascine beaucoup. Mon interprétation et mon expérience avec cet espace me montrent l’importance de nos propres perspectives. Alors que nous interprétons l’espace immédiatement qui nous encercle, nous gagnons une meilleure connaissance de nos espaces propres.


PROPOSITION DE  TORI:

Tori, Analyse :


                  Pour ce projet, j’ai voulu me centraliser sur les petites choses. Alors, j’ai choisi de prendre des photos en gros plan. Puis, j’ai voulu décrire le contexte autour des photos. Parce que  l’idée était la concentration sur les petites choses, j’ai décidé d’aller dans les rues que je connaissais et de trouver les choses que je n’avais pas observée avant. Alors, pendant ma promenade vers l’université, j’ai pris le temps d’observer les rues et les petites choses. Il y avait des détails que j’ai choisi de souligner malgré le fait que j’ai remarqué avant, parce qu’il me semble qu’il y avait des choses souvent manquées. Par exemple, le magasin « Le Petit Bateau » a les petits bateaux sur le mur au coin.
                  Une chose plus difficile pour moi était de me souvenir de chercher les choses différentes. Je suis souvent concernée par « la destination ». Je sais que quelquefois c’est important, même nécessaire d’apprécier « le voyage ». J’ai choisi un projet qui rend cela nécessaire parce que je sais que c’est une bonne chose à faire quelquefois. Je crois que la concentration sur les petites choses, les détails, aide l’exploration de l’espace, mais aussi la connaissance avec l’espace.

                  J’ai décidé pour les descriptions d’être très minimale. Aussi, j’ai voulu faire des phrases plus longues pour la perspective plus grande. C’était difficile aussi, particulièrement parce que ma compétence en français  est moins qu’idéale pour une manipulation si précise. Je crois que la réflexion du sujet dans la forme de la langue est très importante.
                  Ce projet était une bonne idée pour moi, parce que je trouve que j’observe plus de choses  autour moi. Avant, je croyais que je connais les rues parce que je savais les rues. J’ai découvert que ce n’était pas du tout le cas. Alors maintenant, je sais que probablement, je ne connaitrai pas les rues même quand  je partirais d’Aix. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je suis contente que j’observe plus maintenant. Une raison est qu’il y a plus des choses que je peux montrer à ma tante quand elle sera ici.