Etudier certains passages du livre "Espèces d'Espaces" nous permet de réfléchir aux multiples dimensions qui déterminent nos relations avec les espaces. C'est une approche à la fois assez abstraite, conceptuelle : le livre nous donne à réfléchir...mais en même temps déterminée par les expériences concrètes. Nous voulons apprendre à regarder et donc découvrir les espaces de notre vie quotidienne et, bien sûr, particulièrement, la ville d'Aix-en-Provence.
Nous écrivons une première synthèse de nos réflexions sur le livre :
Clélie Feuga
FRE402
Bilan sur Espèces
d’espaces
Espèce de nigaud! Espèce de zouave! Espèce de
cornichonne! Tout cela je l’avais déjà
entendu (et habituellement de la bouche de mon père). Cependant, ‘espèces
d’espaces’… Je ne l’avais pas encore entendu. Mais, au bout d’un petit moment,
(et surtout grâce aux discussions en classe), je remarque le ‘s,’ qui enlève la
connotation d’insulte, mais suggère plutôt la notion de science, d’étude des
‘espèces’, d’observation calculée d’un concept
pourtant très flou : l’espace. Ce titre présage parfaitement le contenu du
livre, l’observation d’un concept ambiguë, sans
définition concrète, en utilisant une approche multidimensionnelle.
D’une manière très simple, Georges Perec nous
encourage à « chasser toute idée
préconçue », [sans a] « cesser de
penser en termes tout préparés » (Perec, 122). Il démonte nos idées fixes
(mais bon, ‘faut pas l’dire à Tintin) pour que l’on puisse voir ce qui est sous
nos yeux avec la même clarté d’esprit qui nous a échappé depuis l’enfance.
Ce regard est celui
qu’on retrouve en voyageant, quand on se trouve face à des choses inconnues. Perec
veut qu’on remarque ce que les étrangers remarqueraient : « Sait-on
voir ce qui est notable ? […] Rien ne nous frappe. Nous ne savons pas
voir » (Perec, 100). Justement, ce n’est pas rare qu’un touriste puisse
mieux décrire le Palais de Justice (qu’il n’a
vu qu’une fois) qu’un Parisien qui passe devant chaque jour en route pour le travail. En
lisant le chapitre « La rue », j’ai l’impression qu’il décrit tous
les concepts construits d’un langage très simple, comme pour un français qui a
vécu toute sa vie dans une société extrêmement différente. Mais quand même, il
n’arrive pas à se séparer complètement de
ses lunettes européennes : à la page 101, il nous décrit les [pas des] plaques des voitures sans noter la forme de la plaque, quelque chose qui nous frappe, en tant qu’américains.
Pour vraiment tout voir il faut enlever toutes interprétations,
traductions, et simplifications.
Quand on explore un nouveau pays, ce qu’on
remarque ce sont les différences. Tout ce qui
est familier, on le perçoit à travers des lunettes teintées par notre culture d’origine [au lieu de ‘avec de lunettes culturés’]
qui semblent nous rendre myopes. Tout ce qui est inconnu on le perçoit avec nos
yeux d’enfants, nos yeux pas encore abîmés par [pas ‘avec’]
l’âge.
Il contredit ce que la société nous a appris, et
pourtant, il n’arrive pas à échapper à cette formation culturelle. Il nous propose
d’apprendre « à épuiser le sujet » et à « ne pas dire, ne pas
écrire ’etc.’ » (Perec, 101). Malgré cela, je retrouve de temps en temps ces
trois lettres imprimées à la fin de ces observations (voir, par exemple, la
page 123). Étant façonné dès notre naissance, il est quelquefois difficile de trier ce qui est inné en nous et
ce qui est inculqué. Tout de même, ce livre est considérablement avancé pour
avoir été conçu [sans e] dans les années 70.
Justement, ma seule critique du chapitre « La Page » est qu’il n’est
pas allé assez loin avec l’idée. Il aurait pu avoir omis
les numéros de page, ou inscrit cette énumération
d’une manière différente ou dans un lieu inhabituel [sans
le]. De plus, j’aurais [car conditionnel] adoré
voir une page de matière différente, d’une taille trop grande vis-à-vis du [au] livre, ou même coupée.
Il ne change jamais la police de caractères, ni la couleur ; j’aurai aimé
voir de l’écriture organique, même peut-être une tache de café (surtout dans le
Brouillon de Lettre, p. 106). Mais c’est plutôt la faute
aux possibilités limitées de l’imprimerie de
l’époque que celle de l’auteur. Et voilà
tout ce que j’ai la place d’écrire !
Colton Swindler
Séminaire d’Honores
12.02.15
Après que j’ai commencé de lire le
livre, « Espèces d’Espaces » de George Perec, j’ai réalisé assez vite
qu’il serait nécessaire que j’ouvre ma tête et développe la façon dans laquelle je pense. Perec pose des questions,
partout de son livre, des choses assez
fondamentales mais profondes aussi. Je crois que le but de Perec avec ce livre
est de changer l’angle ou la perspective que
nous utilisons chaque jour de voir les choses banales.
Je peux commencer avec le titre.
Qu’est-ce que Perec veut que nous pensions du titre ? À mon avis, deux
sens du titre existent. Le premier, et peut-être le plus simple, est la
définition scientifique. « Espèces », comme avec les animaux, veut dire même que
« type ». C’est vrai, qu’il existe des
types diffèrent d’espaces, et le livre parle de chacun individuellement. Mais
c’est possible que plus intéressant est l’autre possibilité. La langue courante
française utilise la phrase « espèce de » comme une description de
quelqu’un. On peut entendre, « Regardez cette espèce d’idiot »
pendant qu’on marche en ville. Cette phrase renforce et augmente les sentiments du mot associé. Alors c’est possible
que Perec utilise ce titre attrayant et ludique signifier l’ambiguïté dedans
chaque chapitre de son livre.
J’aimais beaucoup les chapitres
« La page » et « La rue ». Ces deux chapitres sont bien
écrits et on voit les sens multidimensionnels des deux espaces. La page est
quelque chose qui est assez simple, mais on ne
pense pas à toute des possibilités. Perec nous
montre qu’on peut écrire « de haut en
bas », ou « de gauche à droite ». Perec parle aussi de
l’importance du papier. Il dit, « presque tout, un moment ou à un autre,
passe par une feuille de papier… ». Avec cette phrase, Perec nous indique l’importance d’une chose élémentaire. Quand on écrit,
il existe une norme, une manière utiliser par la
plupart des gens. Cependant, Perec prouve que tout a un sens plus profond.
On voit une rue chaque jour. Une
rue, comme une page, est partout. Perec utilise les fonctions cérébrales
décrire une rue. Il commence avec une méthode intellectuelle. Il explique la
rue avec la science et la construction physique. Après, il parle des aveugles,
qui évidemment ne voient pas la construction
physique. Perec raconte une histoire, il dit, « la femme effleurait de
l’extrémité de sa canne tous les obstacles verticaux qui se dressaient le long
du trottoir… ». Perec, dans tout le chapitre, nous enseigne plusieurs
façons de voir une chose qui ne change pas physiquement. Nous utilisons les
étapes inhabituelles arriver à la même
conclusion. Perec utilise les travaux pratiques, les observations personnelles,
et une méthode émotionnelle comme les autres façons
dont on peut comprendre une rue. Ce livre nous
fait penser abstraitement des choses qu’on voit chaque jour.
Danelis Padrón
Prof. Cros
FRE/LIT/ART 413
11 Fevrier 2015
Première
Réflexion sur Espèces d’Espaces
Je vais
commencer ma réflexion en donnant le fait le plus évident- “Espèces
d’Espaces” est une pièce
de littérature complètement
abstraite et un peu difficile à comprendre. Malgré son ambiguïté, qui en vérité je pense est plus concrète qu’on pense, on peut apprendre des leçons de vie grâce
au livre.
La
première leçon que j’ai apprise du
livre est la nécessité d’avoir
des informations plus directes et plus carrées. Je pensais
avant que j’étais plus ouverte aux différentes façons de voir la vie et ouverte aux
manières impopulaires de faire des choses. Quand nous avons commencé le livre
avec le chapitre “La Page”, je me suis sentie très à l’aise et ouverte. J’ai
assimilé toutes les idées que l’auteur, George Perec, veut transmettre. Mais
quand nous sommes arrivés à la “Carte de l’Océan” j’ai
été tellement frustrée. J’ai été frustrée parce que pendant les réflexions en groupe sur l’image je ne pouvais
pas trouver d’idées ou l’importance de
cette image. J’avais la tête bloquée en train
de penser à des
choses carrées, ou plus réaliste, comme, “C’est seulement un carré que
quelqu’un a dessiné avec
des lignes noires. Comment peut-il être l’océan? Je ne
comprends pas comment on doit voir un océan dans une image complètement blanche???
Est-il fou cet auteur?” Honnêtement, c’était ma pensée. Ce n’était que quand quelqu’un a dit dans
mon groupe qu’elle avait aimé cette image parce que l’auteur a laissé l’espace
au lecteur de créer sa propre
image de l’océan que j’ai
commencé apprécier l’image. Elle avait raison de dire que tout le monde
a sa perception différente de la mer. Il est tellement vaste
qu’on ne peut pas le décrire concrètement.
Maintenant quand je réfléchis, je me rends compte que chaque personne
dans le monde a une image différente dans sa
tête de l’océan.
Comme
j’ai grandi à Miami, j’ai une image très pittoresque de la mer.
J’imagine l’eau assez bleue, assez claire, les
gens en train de jouer avec un ballon de plage avec de la musique, tout le
monde avec ses parasols, ou quelques gens en train de bronzer, et surtout
beaucoup de gratte-ciels autour. Quand j’ai déménagé en
Californie, mon image a changé. J’ai
plutôt une image de la mer qui ressemble à la ville
de Santa Cruz- les maisons au bord de la mer entourées par le brouillard, les gens avec des
costumes de surf en train de faire du surfing, l’eau
très froide, et la promenade à côté de la mer. Comme moi, aussi les gens qui
ont grandi à des endroits
différents dans le monde ont une vision différente de la
mer. Chacun a son image différente, qui
est personnelle et familière, basée sur ses expériences intimes avec la mer. Peut-être pour
quelqu’un la mer est très calmante, mais pour une autre personne, qui a eu de
mauvaises expériences avec la mer, quand
il pense à l’océan, ça lui donne la chair de poule.
L’un
dans l’autre, j’ai appris que j’ai mes propres perceptions des choses basées
sur mes expériences personnelles, mais ça ne
veut pas dire que c’est la seule façon de voir le monde. Le monde est plus
complexe que seulement ma propre perspective sur lui. Ça
veut dire que l’idée d’être un grain de sable sur la plage ne s’applique
pas
qu’aux personnes physiquement, mais aussi aux idées, pensées, et perspectives.
Chacun a une vision différente du monde, qui est affectée
par ses expériences et aussi par différents
filtres (la culture, par exemple, comme nous avons beaucoup parlé). C’est ça
qui rend le monde intéressant, que tout le monde voit
la même situation d’une
une façon différente; quelques façons vont se ressembler, mais il y a de petites
modifications dans chaque façon. La beauté vient de toutes les idées différentes
ensembles.
Joshua Binag
Le concept d’espace
est bien illustré dans Espèces d’espaces de
l’auteur français George Perec. Dans sa publication, il guide le lecteur à
travers des formes d’espace, tout en montrant leurs influences et leur
interconnexion. En lisant le texte, on remarque une chose qui a influencé
le point de vue en rapport à l’espace – c’est que l’espace est
très difficile, sinon impossible, à définir.
Initialement, nous penserions que l’espace est
une chose concrète qui a une fonction
spécifique, comme les autres aspects dans notre environnement immédiat.
Néanmoins, nous devons réaliser que, d’abord, l’espace ne reste jamais le même,
et il s’adaptera à l’environnement qu’il se mette. Ensuite,
nous devons réaliser qu’il n’est pas simplement une chose mais aussi une expérience.
La
réalisation est très importante pour obtenir la meilleure connaissance de l’espace. Perec nous a mené à cette réalisation au
début du livre quand il a énuméré les différents types d’espace. Avec une
manière qui est intéressante visuellement, il
n’a pas juste énuméré les types d’espace mais
les actions qui sont associés à
la compréhension. Il a commencé simplement, « Espace. Espace libre. Espace
clos. Espace forclos. Manque d’espace. » Mais, en progressant, la liste
d’espace devenait complexe, listant les espaces
comme « Espace euclidien. Espace Aérien. Le piéton de l’espace.
Espace sonore. » Nous voyons, à l’instant,
un changement dans la connaissance de l’espace
quand on liste, « Espace découvert.
Découverte de l’espace. » Le changement a
montré pas juste la complexité de l’espace,
mais, de manière importante, sa raison. La complexité de l’espace montre sa
capacité à s’adapter
à son environnement, comme l’espace s’est adapté de l’environnement des mathématiques et est devenu l’espace euclidien. Mais, de manière
importante, nous devons voir que l’espace n’est
pas totalement un côté qui a l’aptitude à s’adapter
mais une expérience authentique. Pour comprendre l’espace, il faut savoir qu’un
individu doit vivre l’espace pour trouver le vrai but de l’espace dans son environnement respectif.
Dans la
découverte et la compréhension de l’espace est
la compréhension que l’espace a la capacité de
devenir fluide ou rigide. En dépit du fait que l’espace semblerait malléable,
cette malléabilité donnerait l’opportunité de donner la liberté ou le rigidité,
mais au même temps l’opportunité pour le deux de
coexister. Par exemple, l’espace de la rue, immédiatement, a un sens de
rigidité. Perec écrit, « il a été décidé… que l’on mettrait des numéros
pair d’un côté et des numéros impairs de l’autre. » La création de cet
espace commence avec un sens de rigidité. Toutefois, après le phénomène, il soit aussi
le début de la création d’espace fluide. Dans cette rigidité soit la fluidité. Après
ce portrait, Perec invite le lecteur à imaginer
les évènements dans la rue – les voitures qui conduisent, les cafés qui alignent à la rue, les
personnes qui marchent et traversent la rue, etc. Ce phénomène démontre
l’harmonie avec les choses qui rendent l’environnement libre et les choses qui
rendent l’environnement rigide. L’espace permit aux
choses à exister avec la liberté mais, au
même temps, fait un sens de rigidité pour établir l’ordre. La coexistence entre
le deux est bien résumée quand Perec dit, « Le problème n’est pas
tellement de savoir comment on en est arrivé là, mais simplement de reconnaître
qu’on en est arrivé là, qu’on en est là… » L’expérience avec l’espace se
concentre avec sa formation, pas quand il arrive. L’espace est finalement une
expérience qui entraîne le meilleur connaissance de l’environnement et, finalement, le meilleur connaissance de l’espace et ses aptitudes.
Finalement, Perec
explore différents aspects du quartier en
affrontant encore la réalité linguistique. Il mentionne que, “C’est un bien
grand mot” (114), ce qu’il constate en essayant de le définir le quartier. Cette déclaration
révèle les contraintes qu’il voit dans le langage, tandis qu’il s’efforce
encore de l’utiliser. La lutte constante entre
la réalité et la réalité linguistique met en jeu le rôle intrinsèque du langage
et comment il renforce notre perception du monde. Notre
environnement ne dépend pas
forcément pas
du langage, mais la façon dans laquelle nous le voyons est complètement reliée à ce
rapport. En s’engageant à énumérer cette occurrence naturelle avec les mots, il
explique subtilement que notre langage, qui définit le monde, nous définit
aussi.
Georgiana Porter
Programme d’Honneurs, Essai
Le 11 février 2015
L’espace de
notre vie est quelque chose qu’on utilise chaque jour. On pense aux espaces différents— où on va pendant le jour, ou
où on veut voyager un jour. Ou, peut-être, on pense aux
espaces dans la vie privée ou des espaces
inconnus. Cependant, on n’essaie pas de définir l’espace.
Le livre, Espèces d’espace par Georges Perec essaie de faire cela. Ses pensées ne sont ni directes ni évidentes
à la lecture. Au début, il semble qu’il puisse
juste créer une procédure étape par étape, pour la
définir. Plutôt que faire cela, il utilise des
idées et des exemples complexes pour montrer sa propre définition
de l’espace. Son style abstrait est très effectif et
créatif pour montrer ses idées et ses objectifs aux lecteurs.
Bien
que l’idée de définir l’espace semble être simple,
ce n’est pas le cas. Son but dans ce livre est très ambitieux. Il le décrit,
«L’objet de ce livre n’est pas exactement le vide, ce serait plutôt ce qu’il y
a autour, ou dedans» (12). Il essaie de décrire
l’espace avec des choses, comme l’imagerie
visuelle. Quand il a construit le chapitre, « la
Page », il l’a écrit pas strictement dans
les lignes horizontales de la gauche à la droite
de la page. Cette image, avec quelques autres comme
cela ont montré son but ambitieux. Bien que l’espace soit quelque chose de très familier,
c’est aussi quelque chose de plus complexe qu’on
pense généralement.
Donc,
l’espace est quelque chose dans la vie quotidienne. On
connait l’existence de l’espace, mais son évidence dans nos vies nous empêche d’être quelque chose à quoi on pense. Souvent, on pense
aux espaces littéraires, mais on ne pense pas aux
espaces avec leurs relations aux autres espaces, ou aux autres époques. Perec évoque l’idée/ discute de l’idée que pour mieux
comprendre l’espace, on doit penser avec des sens différents. Pour organiser,
chaque chapitre de son livre a le nom d’un espace physique. Cependant, il
décrit quelque chose dans les chapitres qui sont plus que l’espace physique.
L’idée de l’espace n’est pas quelque chose d’évident, et donc, il doit utiliser un style d’écriture
très abstrait, parce que ses idées ne sont pas évidentes, et on doit vraiment
penser.
Tout au long
du livre, ses idées et ses arguments sont là pour que
le lecteur les interprète (une phrase plus française). Il y a beaucoup
d’opportunités pour interpréter ses arguments des façons différentes. En fait, avant que le livre commence, il y a un dessin d’une
carte. La carte est dessinée par Lewis Carroll, et elle
s’appelle, Carte de l’Océan.
Vraiment, c’est une cadre blanche. Rien n’est là. Il commence son livre avec
cela, et on se demande pourquoi.
Quand nous l’avons discuté en classe,
tous les étudiants ont eu des idées différentes personne
n’avait tort, mais on ne sait pas si quelqu’un a raison.
Loin de vouloir dire comment on décrit un espace,
il utilise une façon abstraite pour mieux
communiquer ses idées. Ce n’est pas direct, et ce n’est pas clair, mais l’espace ne l’est pas non plus. L’espace
est quelque chose à quoi on doit penser pour
commencer à comprendre. Avec son style, il force le lecteur à penser et voir
ses arguments.
Kate Boudreau
Professeur Cros
Français 411
12 février 2015
Dans son livre Espèces d’espaces, Georges
Perec parle des nuances de l’espace
et comment il peut avoir plusieurs niveaux. Il présente au début
du livre Figure 1, Carte de l’océan, qui exemplifie
la nature du livre. Il l’utilise
pour illustrer le fait que chaque
personne peut avoir une vision différente
d’un espace, et
que cet espace changera. Ensuite il parle des changements de cet espace, et
comment il devient inéluctable.
Tout
le monde appréhende
les espaces différemment.
On utilise chaque sens et l’espace
n’est jamais ce qu’il est pour quelqu’un d’autre. Par exemple, la Figure
1 est une boite noire qui est vide à
l’intérieur, mais chaque
personne qui la voit a une perception différente. Quelques gens veulent la remplir, quelques gens
veulent la colorier, et mêmes
d’autres l’imaginent de d’autres manières. Cette boite n’est qu’un petit exemple d’un espace mais elle
suscite plusieurs expériences
diverses.
Perec
discute aussi d’autres
sens distincts, le temps et la mémoire
en particulier. A propos du temps il dit, « Bien noter que la ville n’a pas toujours été ce qu’elle était » (p. 120). Cela
veut dire que le temps change l’espace
de manières inéluctables. Quand on
revient à un
espace très
important, il a changé.
En même temps, les
souvenirs transforment un espace aussi bien que le temps. Si on pense à un événement du passé, l’espace dans lequel cet événement s’est passé devient plus
important, plus sentimental. Le temps change tout, mêmes les sentiments associés à
un souvenir. Il change aussi la perception de la Figure 1 au début du livre, parce qu’après quelque temps, on
voit quelque chose de différent.
Ce n’est plus une
boite, mais une carte comme dans la description, ou un plus grand vide avec un
plus grand message.
Voici
comment les idées
de Perec se développent
et deviennent plus significatives. Après un certain temps, la
boite de la Figure 1 représente
un plus grand message pour l’humanité. Il dit, « Il n’y a rien d’inhumain dans une
ville, sinon notre propre humanité »
(p. 122). L’expérience humaine est différente pour chacun de
nous mais elle reste important à
étudier. Chaque personne est comme une espèce en elle-même,
diverse et compliquée
dans ses comportements et ses pensées,
et la perception d’un
espace peut simplement montrer ce fait.. Donc la discussion entre les gens est
vraiment précieuse
pour comprendre la vie et les dimensions de la vie, de l’espace. Et voici on revient à l’idée originale de Perec,
que nous sommes chacun une espèce
qui perçoit différemment l’espace.
Kelly Killoran
Pr. Cros
Espèces d’espaces
Ce que veut dire “espace” pour vous?[1]
Les premiers chapitres du livre
questionnent l’ampleur de l’idée d’espace tandis qu’ils la relient aux
significations que nous avons déjà créé. Le sens d’un mot comme “espace” dépend du cadre dans lequel
on l’utilise. Sur les deux premières pages, Perec
inclut les représentations visuelles du mot en connectant le sens imaginatif
et le sens linguistique. Je ne crois pas que nous puissions mesurer l’une ou l’autre manière de voir “l’espace” comme la plus abstraite. Le dessin de Lewis Carroll, la carte de l’océan, pourrait être interprétée par l’action que les lecteurs ont
envie de faire (Figure 1). La simplicité d’un carré nous dit que l’envie de dessiner l’océan, imaginer une
carte géographique, changer sa position, ou demander plus d’information est une
grande partie de la formation et la reconnaissance de notre propre expérience. La deuxième page du chapitre
est une interprétation linguistique de Perec du mot “espaces” et l’idée que nous nous
identifions avec les sens spécifiques de chaque phrase. Bien
que la colonne répète le même mot le sens
change et ce changement crée un cadre différent. Chaque manifestation imaginaire du cadre ou du contexte dépend de nos expériences culturelles,
nos envies, nos sentiments, et d’autres concepts intrinsèques à nous. Dans le chapitre La Page, Georges Perec
conteste l’idée qu’on doit remplir l’espace blanc pour le
qualifier dans un sens littéraire. Je crois qu’il voudrait que nous restions dans le processus de trouver le sens fondamental de l’espace. Perec nous
montre les manières dans lesquelles il a rempli l’espace de la page qui défient la normalité d’écrire. Le premier point de vue fait le lien entre
les sens linguistiques et visuels dans les paroles “horizontale... de gauche, à droite, de haut, en bas,” parce qu’elles sont écrites d’une façon qui reflète leurs
significations individuelles (p 21-22). On peut observer cette idée dans le troisième point de vue
aussi avec l’interprétation d’écrire n’importe-où sur la page. Comme les lecteurs, nous pensons d’une manière plus active quand
ce que l’auteur dit questionne ou défie la structure habituelle d’un roman. La deuxième partie du chapitre décrit les dimensions de la page en reliant le sens littéraire et le sens
littéral. Perec compare la page d’un roman avec une feuille de papier dont la signification au sujet de l’espace est venue des origines, dans les bois (p
23). Ce qui semble comme l'élément le plus basique du livre sert comme la visualisation d’un espace
concentré. Dans les chapitres suivants, Georges Perec relie notre concept d’espace à nos interprétations du monde
autour de nous. Le chapitre La rue est divisé en cinq parties qui représentent la
perception littérale, pragmatique, créative, quotidienne, et poétique. La première partie décrit les immeubles qui sont alignés pour former les petites rues d’une ville (p 93). C’est une marque de la culture. La géographie de l’Europe se distingue
de celle des Etats-Unis, et la dimension et la construction des rues sont des éléments qui ajoutent au sens visuel de l'interprétation littérale de la formation
des petits coins d’une ville. La perspective qui m'intéresse le plus est l’expression poétique dans la quatrième partie du chapitre. La rue prend une signification diverse pour la
personne qui écrit la lettre à son amour (p 106-108). La lettre nous donne un sens de mystère alors qu’elle relie l’humanité et l’idée de l’espace. L’espace ne peut pas exister sans l’humanité pour le définir. En général, l’espace manquerait d’une grande signification sans une différentiation
linguistique qui est créée par l’expérience humaine. L’importance sur l’espace, que nous appelons par “la rue”, est définie par le cadre du lecteur. Aussi la troisième partie, Travaux Pratiques, qui veut exprimer une idée concrète inclut une expression de l’humanité dans la scène. Elle décrit le rythme du passage des voitures, la beauté des femmes, le mouvement du marché, etc. pour former l’illustration d’une vie avec raison (p 101- 102). Les caractéristiques des rues,
notamment les types de magasins (boulangeries, boutique, etc.), produisent l’idée de l’influence de l’humanité sur un espace. La discussion[2] de la conjonction
des éléments d’espace, comme les
rues et les quartiers, pour former un espace qui représente une culture se manifeste dans le chapitre La
ville. Perec traite du côté pratique dans la quatrième partie avec l'interprétation géographique de Paris (p 123). Bien que ce discours soit sa propre
perspective sur la ville des lumières, il écrit comme s’il décrivait une carte. L’inclusion insertion de la proximité d’autres villes et de montagnes, son expérience avec les transports, et son interaction avec l'incapacité d’éviter l’influence humaine montre un mélange entre le pragmatique et les émotions. Tout au
long des chapitres, Perec nous donne l’idée de définir les espèces d’espaces par leurs ampleurs ou leurs coins familiers. Peu importe
quelle est la signification avec laquelle nous nous
identifions, “l’espace” ne pourrait pas exister sans l’influence et la définition humaine.
Sans une interprétation humaine, chaque espèce d’un espace pourrait être définie par des options infinies.
Ce livre de Georges Perec remet en question notre
point de vue, notre perspective de l’espace. Certains espaces nous semblent ordinaires—les rues, les cités, les pièces, etcetera. Mais
Perec veut que nous pensions aux autres possibilités.
Il y a l’espace de nos
esprits, qui, d’une manière ou d’une autre,
imaginent des espaces abstraits et des espaces de nos mémoires quand nous
sommes dans un autre espace concret. Un espace peut être la combinaison
de deux espaces qui s’unissent.
Un espace contient normalement plusieurs espaces différents.
Par exemple, l’auteur écrit un poème dans un café
qui se lit, « je pense à
toi, tu marches
dans ta rue, c’est l’hiver… ». L’auteur est dans l’espace d’un café
et en même temps il peut
penser à
une autre image,
une autre personne qui n’est
pas dans le café,
une autre saison, une autre rue.
Perec joue avec l’espace au début du livre en
parlant à propos du
fait que l’espace commence
avec des mots, avec la page vide. C’est vraiment intéressant
parce que cela veut dire qu’il
y a beaucoup de puissance dans un stylo qui écrit. L’espace
contient des frontières
qui sont dessinées
par un auteur. La marge est définie par les mots sur une page. Une
peinture est définie par l’encadrement dans
lequel elle se trouve.
J’aime la façon
dont Perec parle au
sujet du moyen que nous utilisons pour découvrir un espace.
Il y a cinq sens et tout le monde n’a pas chaque sens. Perec décrit comment deux aveugles font une promenade dans la rue. Ils n’ont pas de vue et ils doivent
toucher la terre avec « de longues cannes extrêmement
flexibles ». Ils remarquent
tous les obstacles. Quelqu’un
qui n’a pas sa vue va décrire un espace d’une autre manière par rapport à
quelqu’un qui a sa vue.
Les choses qui viennent à
l’esprit dépendent
de la ville dans
laquelle nous grandissons et beaucoup d’autres choses aussi. Mon idée d’une rue, d’une chambre, d’un lit est différente d’une personne qui a
grandi dans une autre
ville ou un autre pays. Perec me met au défi de penser à l’espace en prenant
compte de beaucoup d’éléments.
Libby Thompson
FHP Séminaire - Cros
Réflexion : Espèces d’Espaces
2015-02-10
C’est très intéressant pour moi que le livre
« Espèces d’Espaces » de Perec fonctionne comme un livre
d’instruction pour les écrivains. J’étudie l’écriture créative pour ma
spécialisation, donc je suis toujours intéressée par les livres comme celui-ci et je pense qu’il
va être très utile pour moi. J’ai lu plusieurs livres d’écriture en anglais,
mais jamais en français. Le fait que c’est une perspective différente et une façon différente d’exprimer les choses
simplement parce que c’est une langue différente est belle en elle-même tout seul.
Les mots sont si puissants eux-mêmes, et le livre est une preuve forte de ce fait.
Un des grands sujets du livre est la perspective, ce qui est une chose de grande
importance dans mes cours d’écriture créative aux Etats-Unis aussi. Ce n’est
pas important ce dont on écrit ou ce qu’on voit, ce
qui est important c’est comment on parle de ces choses, et le point de
vue est vraiment la chose la plus importante. Toutes les choses ont des détails
macro et micro, et les deux sont importants à comprendre. Chaque détail est
important à noter, puis on peut décider quels détails doivent être dans le
travail d’écriture.
La question de définition
est aussi très intéressante. Dans le chapitre « La Ville » Perec propose:
« S’intéresser à ce qui sépare la ville de ce qui n’est pas la ville.
Regarder ce qui se passe quand la ville s’arrête. » Le début de ce
chapitre pose des questions comme, « qu’est-ce que la ville et
qu’est-ce que n’est pas la ville » (119) ? Comment peut-on déterminer si quelque chose
doit être inclus ? La ville termine où ? Et pourquoi ? En plus,
la carte de l’océan de Lewis Carroll est en même temps une représentation des limites de l’espace de la
page, mais aussi une représentation de la puissance de la langue, des mots, de
l’imagination. L’espace est une
chose construite, et en disant, « ceci est une carte de l’océan, » on
peut le faire un fait.
J’aime les sections de
« Méthode » ou « Exercices, » et les suggestions pour
aider dans le processus
d’écriture. « Cesser de penser en termes tout préparés, oublier ce qu’ont
dit les urbanistes et les sociologues » (122). Nous avons plusieurs
notions préconçues qui
ne nous aident pas vraiment à
comprendre le monde. Pour l’expérience de la vie, pour comprendre les émotions,
et pour bien écrire, on doit lâcher des choses stéréotypées, superficielles, et
aveuglantes. Ce n’est pas facile à faire, mais c’est mon but pendant ce
semestre et dans mes entreprises futures d’écriture.
Marisa Heule
Prof Muriel Cros
Honors Seminar
11/02/15
Réflexion sur Espèces d’Espaces
Ecrit en 1974,
« Espèces d’espaces » de Georges Perec m’a
déjà enseigné beaucoup sur
l’importance d’être
consciente de mon espace, mais en plus que les espaces travaillent ensemble
pour faire une appréciation plus profonde. Cela
implique que ce n’est pas une mauvaise chose de penser d’un autre espace
quand on est dans un autre. Ce concept peut
souligner les beautés de notre espace présent par les autres espaces du passé, présent, et futur. On a dit que
« la comparaison est le voleur de la joie », mais je ne suis pas
complètement d’accord.
Dans le
roman de Perec, être attentif de nos environnements c’est aussi être attentif des environnements qui les ont
fait. Par exemple, être conscient de l’histoire d’Aix en Provence et l’espace d’Aix au passé,
donne plus de sens à l’Aix dans lequel nous vivons aujourd’hui. Le mélange des deux espaces crée
aussi une appréciation plus profonde pour chaque espace.
Il y a exactement la même chose dans les esprits.
En anglais, on dit « La distance rend le cœur plus affectueux. » Cette expression montre
la vérité que quand on ressent un nouvel espace, on peut vraiment apprécier l’autre. Quand
Perec utilise le Brouillon de lettre et
dit « Je pense à toi, souvent ». Il imprime
cette idée. Il imprime le concept que l’espace
ce n’est que le milieu concret mais aussi le
lieu où les cœurs et les esprits sont.
Mon troisième point de
comparaison est à
propos de la petite histoire des aveugles dans le
chapitre « La Rue ».
Ici, Perec démontre
encore que le contraste entre deux espaces met en valeur les beautés dans
chaque espace. Par l’espace noir des aveugles, ils peuvent apprécier vraiment
les émerveillements du monde. Perec a dit « Nous ne savons pas voir »
mais quand on reconnait la possibilité d’un espace sans vue, on peut voir la merveille
de l’espace où l’on est : un espace avec vue.
A mon avis,
le livre est paradoxal d’une tellement belle
manière. Par apprécier les autres espaces, on peut mieux apprécier l’espace actuel. L’idée que tous les
espaces sont connectés donne une image magnifique. La vie est plus belle quand
on se rend compte que chaque espace, dans le
passé, dans l’esprit, et dans une histoire a du sens et de l’importance.
Marjory Ruiz
Professor Cros
FRE 413
12 février 2015
Dans le livre
Espèces d’espaces, Georges Perec décrit différents types d'espaces avec lesquels nous entrons régulièrement en contact comme humains. Le jeu de mots du titre peut représenter l'idée que l'analyse
de Perec d’espaces est fortement influencée par la littérature et les mathématiques ou les sciences. L'avant-propos et les trois des chapitres intitulés “La
page” et “La
Rue” explorent les espaces
de façons qui sont en même temps évidentes et tout sauf évidentes.
L’avant-propos de ‘Espèces d’espaces permet au lecteur de commencer à comprendre son environnement en
établissant le
principe de la catégorisation. La
première phrase du livre
explique le but de l'auteur, il écrit: <<L’objet
de ce livre n’est pas exactement le vide, ce serait plutôt ce qu’il y a autour, ou
dedans>> (13). Cette idée reflète l'importance
de tout ce qui nous entoure dans notre monde. Par essence, tout type d'espace
est ouvert à l'interprétation, de l’espace dans un carré imprimé sur une page à l'espace dans l’univers. Une
autre chose que Perec nous introduit dans l'avant-propos est l'idée de catégorisation et d’ordre avec la Chanson enfantine
des Deux-Sèvres écrit par Paul Éluard. Avec ce poème court et simple, Perec nous montre que, parfois, la
manière dont nous
comprenons notre monde est en décrivant une chose
en référence à autre chose qui existe déjà. Finalement,
Perec dit que “Vivre c’est passer d’un espace à un autre, en essayant le plus possible de ne
pas se cogner” (16), et nous montre l'importance des espaces.
Par
ailleurs, le chapitre qui s’appelle “La page,” révèle au lecteur qu’une feuille de
papier n’est pas seulement
une feuille, il représente beaucoup de choses comme des arbres, des livres, la littérature, et la culture. Perec établit son idée de l'existence quand il déclare: <<Avant, il n’y avait rien, ou presque rien; après, il n’y a pas
grand-chose, quelques signes, mais qui suffisent pour qu’il y ait un haut
et un bas, un commencement et une fin, une droite et une gauche, un recto et un
verso>> (22). De cette manière, différents types
d'espaces peuvent apparemment être crées à partir de rien ou de tout ce qui précède. Le premier espace de la littérature est la page et, la littérature est un
espace où un monde peut être crée. Tout au long de
ce chapitre, Perec ne parle pas des espaces infinis, sinon des espaces beaucoup
plus proches: les villes, les campagnes, les couloirs du métropolitain, un
jardin public. Ces exemples font l'espace et sa signification est d'autant plus pertinente et concrète.
Finalement,
le chapitre intitulé La rue établit un sens de l'ordre dans tous les espaces où nous marchons. Dans ce chapitre, Perec commence par décrire la
planification de la rue: <<Les immeubles sont à côté les uns des autres. Ils sont alignés. Il est prévu qu’ils soient alignés, c’est une faute
grave pour eux quant ils ne sont pas alignés…cela veut dire
que l’on est en droit
de les démolir, afin de
les reconstruire dans l’alignement des
autres>> (93). C’est presque comme
si nous pensions que si quelque
chose que nous faisons n’est pas parfait,
nous devons essayer et essayer encore jusqu'à ce qu'il soit
aussi parfait que nous pouvons obtenir. C’est l'idée centrale de l'ordre
dans notre monde. Dans ce chapitre, Perec parle aussi de point de vue et le
fait que si quelqu'un ne peut pas
voir, avec ses yeux, cela ne
signifie pas qu'il ne peut pas voir. Il décrit ce qu'il
voit dans la rue: <<J’ai vu deux
aveugles…La femme
effleurait de l’extrémité de sa canne tous les obstacles verticaux qui se
dressaient le long du trottoir et, guidant la canne du jeune homme, les lui
faisait toucher également en lui
indiquant…de quels
obstacles il s’agissait>>
(99). Par conséquent, le fait parce qu'on ne
peut pas voir, ne veut pas dire qu'on ne peut pas percevoir. Et juste parce que l'on
peut voir, ne signifie pas que l'on peut percevoir.
Il y a une question centrale qui vient à l'esprit à la lecture de ce livre; Espèces d’espaces, qu’est-ce que cela veut dire? Il y a des types d’espaces, en référence de méthodologie scientifique, de catégorisation, et
notre environnement. Mais qu'est-ce que cela signifie? À mon avis, c’est juste une des nombreuses façons dont nous,
les humains, essayons de comprendre et de venir à bout de notre existence.
Natasha Sydor
Réflexion sur les extraits d’ ¨Espèces
d’espaces¨
La Rue p108 : ¨Je
pense à toi. Tu marches dans ta rue, c’est
l’hiver, tu as relevé
le col de ton manteau de loup, tu es
souriante et lointaine.¨
Cela me fait penser à un rêve que tout le monde a toujours. On
existe dans le présent, mais les pensées
sont toujours dans le passé
ou le futur. A cause de cela, on peut toujours ajouter de la vie
qui est autour d’elle-même parce que l'expérience
est différente
pour chaque personne. Par exemple, l'auteur pense à
une amoureuse quand il est dans un espace spécifique.
Lorsqu’il pense à
elle, une autre personne dans un autre espace peut penser à un fils ou un grand-père, ou bien on peut penser à
quelque chose de banal comme le café ou un stylo. Pour moi, quand j’habite à
Aix, j’essaie de penser à Aix, pas au passé ou à l’avenir, juste
au présent. Mais c’est
difficile, parce que j’ai beaucoup de choses qui existent dans ma tête,
et je suis toujours en train de penser à une histoire ou
une personne. C’est important d’être
présente,
particulièrement dans un espace étranger et nouveau. D’un
autre côté,
les souvenirs et les mémoires sont attachés à un espace
spécifique.
Pour l’auteur,
quand il est dans une rue spécifique, il pense à son amour. Pour moi, quand j’écoute une chanson
spécifique,
je pense à quelqu’un aussi.
La Ville p124 : ¨J’aime beaucoup passer dans un endroit
que je n’ai
pas vu depuis longtemps.¨
C’est
intéressant
de voir un endroit très connu avec des yeux plus ouverts. J’ai
habité dans une ville pendant 10 ans. Quand je reviens aux Etas Unis, après Aix, je suis sûre
que la ville sera différente pour moi. Tous les endroits,
toutes les rues, tout. Parce
que, depuis longtemps, tout va changer. Tout change quand je suis là aussi, mais le changement est plus apparent après un long
départ.
La vie change après une grande aventure. Cela me fait
penser à
Frodo Baggins qui est le personnage principal d’une grande œuvre
¨The Lord of the Rings¨. Après son retour, après
toutes ses aventures, Frodo se sentait vide. Ses
aventures l’ont changé. Sa maison et sa ville n’étaient
pas les mêmes pour lui. Vais-je être vide après ma grande aventure aussi?
Sarah Winstead
Le Séminaire : La Rue et La Ville
Je trouve ce
livre vraiment intéressant. Une des raisons, c’est parce que le continu est abstrait, et je me
sens comme si je trouvais (finalement) un auteur ou une
personne en général qui comprend le monde avec un moyen similaire au mien. Je ne veux
pas dire que mes pensées ou mon introspection est du même niveau que Georges Perec, mais tout ce que
j’ai voulu dire,
c’est que je ne
me sens pas toute seule dans la complexité
de
mes pensées. Il y a d’autres
personnes
qui sont similaires, qui pensent d’une façon analytique
mais aussi un peu poétique.
Dans
le chapitre de « La Rue » j’ai trouvé certaines choses intéressantes. L’idée principale
est que Perec analyse la rue selon d’autres
perspectives différentes. Perec parle de beaucoup de choses
à propos de la rue, mais en général, ses pensées peuvent être catégorisées en deux
groupes. La première catégorie, c’est qu’il analyse la rue selon la
perspective d’une personne qui a l’expérience
de la rue. Cela se voit avec le chapitre 2 de « La
Rue » où Perec écrit ses
commentaires sur les aveugles. Il écrit selon la
perspective d’une personne qui est en fait dans la rue. La deuxième, c’est qu’il analyse la
rue de la perspective cérébrale, ou conceptuellement (et pas dans la rue).
Dans cette deuxième perspective, il pense au concept de la rue, tout ce qui est lié à la rue, et comment la catégoriser. En faisant cela, il fait deux choses. D’abord, il
montre que notre moyen d’organiser
le monde est à travers le côté des analyses scientifiques et
celui des expériences personnelles. En utilisant
d’autres termes, il montre qu’un mélange d’objectivité et de subjectivité est nécessaire
pour comprendre la réalité
ou
comment on organise le monde. L’autre chose, c’est qu’il fait le même
processus que la chanson des Deux Sèvres. « Dans Paris, il
y a une rue ; dans cette rue, il y a une maison ; dans cette
maison, il y a un escalier ; dans cet escalier, il y a une chambre ; dans cette
chambre, il y a une table […]»
(17).
Comme la chanson, Perec reconstruit comment il organise le monde, en
commençant avec une Tabula Rasa. Il encourage
ses lecteurs à faire la même chose, et puis il déconstruit son
organisation de l’idée de la rue, pour comprendre les catégories. «Noter [...]déchiffre un
morceau de ville […] déduire [...] essayer de classer les gens […]continuer[…]ressentir[…]jusqu’à ne plus comprendre[…] que l’on ne sache même plus que ça s’appelle une
ville, une rue, des immeubles, des trottoirs » (100-105).
Dans le chapitre
de « La Ville » la chose qui m’intéresse le plus ; c’est
que la ville, au final, est quelque chose qui est vraiment
humain. Perec pose la question de comment est-ce qu’on connaît la nature d’une ville ? Il était une fois
quand les villes n’étaient pas des villes, mais une partie du paysage. Alors, qu’est-ce
qu’une ville vraiment? Perec nous encourage à avoir une Tabula Rasa,
en disant « renonce toutes les idées préconçues…on trouve que c’est impossible d’expliquer ou
justifier la ville. La ville est là
[…] il n’y a rien d’inhumain dans
une ville, sinon notre propre humanité » (122). La ville, est en
fait quelque chose d’humain parce que nous l’avons
créé eux. L’origine, et par conséquent la
nature d’une ville, vient de nous. Nous
la construisons, ou (et je pense que cela est le point de Perec dans cette
dernière partie de
la phrase) nous la détruisons. « La Ville », est vraiment une chose que nous définissons, une
construction littérale sociale, et c’est la raison pour laquelle c’est quelque
chose d’uniquement humain.